Le sarcophage des âmes

Une bande dessinée qui promettait une histoire complète de sorciers, de confrérie occulte, de pouvoir mystérieux. Dessins très jeunes, très colorés, univers à la "stranger things", le public visé est adolescent. Je n'ai pas adhéré aux scènes d'action et franchement, la richesse de l'univers nécessaire à l'action méritait plus. D'ailleurs, en fait, c'est ce dont l'auteur a dû se rendre compte en fin d'opus. Ouverture à une suite...

Un seul album autour d'une histoire de sorcellerie fin XIXème et d'une guilde cherchant à faire revivre un monstre des ténébres, Melvil... il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité. Autant le dire tout de suite, l'histoire aurait méritée d'être un peu plus détaillée.
Certes, nous comprenons le pourquoi d'une opposition entre l'héroïne, Olivia une jeune métisse, et une guilde composée de femmes se réunissant dans un caveau pour des cérémonies diaboliques.
Certes, il y a tout un suspens autour de l'enlèvement de Mercy, la fille de d'Olivia.
Certes, la dernière page laisse une porte entreouverte pour une éventuelle suite.
Mais les personnages manquent de profondeur, et nous aurions aimé en découvrir un peu plus sur les origines de Melvil, la création de la guilde et les raisons de la scission en son sein.
Le dessin n'en reste pas moins intéressant, expressif, très anguleux.
Alors pourquoi pas ne céder à la curiosité!

Quand on est une métisse, veuve d'un homme respecté par sa communauté, et qu'en plus on a du caractère, on attire forcément les convoitises.

Mais quand on les refuse comme le fait habilement Olivia, alors les pauvres esprits éconduits ne pensent qu'à se venger, quitte à la faire passer pour une sorcière, adepte du vaudou.

Mais quand on vient s'y frotter d'un peu trop près, la belle Olivia se dévoile un peu et ses agresseurs se rendent alors vite compte qu'elle a en effet quelques pouvoirs.

Mais si depuis la nuit des temps la sorcellerie existe, encore faut-il faire la différence entre la bonne et la mauvaise,la blanche et la noire, mais surtout, ne pas se tromper de personne...

Une histoire assez intéressante et une intrigue rondement menée. Un peu vite, ou trop facilement par moments, et au final, peut-être un seul regret, celui de tenir en main un album pour une histoire complète.
Je l'aurai bien imaginée étalée sur plusieurs tomes....

Une veuve "archéologue" aux pouvoirs étranges doit faire face à des habitants véhéments, véritables pantins dont les ficelles sont tirées par une personne à l'objectif sombre, en quête d'une âme perfide.

"Le sarcophage des âmes"... Une part de magie, du fantastique, de la noirceur... Ça aurait pu fonctionner mais malheureusement je n'ai pas vraiment accroché. Autant la couverture est attirante, le dessin net et l'ambiance prometteuse, autant une fois les premières page tournées, l'emballement retombe comme un soufflé.

L'histoire, trop brève, pas assez étayée, des éléments qui surviennent et repartent aussitôt, autant de points qui n'ont pas fait pencher la balance du côté du coup de coeur. Je n'ai pas succombé aux dessins, préférant un peu plus de netteté et de rondeurs au niveau des personnages mais le style y est.
Une bd qui avait du potentiel, qui aurait pu me plaire mais qui manque de profondeur et de longueur, dommage.

Les sorcières de Shaalem

Le Sarcophage des Âmes est un album en demi-teinte, enthousiasmant par certains aspects et un brin décevant par d'autres.

Le trio formé par Olivia, jeune veuve métisse diplômée en histoire, Abbie, tenancière de bordel et Hugo, colosse qui brûle secrètement d'amour pour elle, s'avère bougrement intéressant et leur relation est retranscrite avec une grande finesse les rend tous trois très attachants. Comment ne pas être intrigué par cette Guilde qui n'est qu'à peine évoquée mais qui densifie l'univers fantastique composé par l'auteur et dont l'intrigue développée dans ce tome semble n'être que la partie émergée… Mais l'histoire proprement dite, si elle s'avère entraînante et parfaitement cohérente, peine à prendre son envol, comme écrasée par une pagination trop étriquée… C'est d'autant plus dommage que les compositions de Patrick Boutin-Gagné et son trait élégant et anguleux sont comme de coutume de haute tenue.

Ce récit de maléfices et de sorcellerie aurait mérité d'être développée en diptyque… mais nous espérons que la porte laissée entrouverte à la fin de l'album nous permette de suivre de nouvelles aventures de ce trio de héros hauts en couleurs et d'en apprendre davantage sur l'univers imaginé par ce scénariste chevronné qu'est Serge le Tendre…
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