AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Books on Demand (14/07/2021)
5/5   3 notes
Résumé :
Il existe entre le tableau et l'oeil du spectateur un espace dans lequel il peut arriver n'importe quoi - des existences par exemple, celles de ces personnages inconnus du public , qui ont pu frôler les artistes et sont demeurés quasi invisibles. Des ombres, une présence sous les pigments. Ces deux nouvelles racontent leur histoire.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les vies secondaires
Dominique Lebel
2021

Vies secondaires, vies principales...
La vie, comme une sève qui se tarit par défaut d'amour. Par le couperet du sort qui exécute l'amour pourtant là, si fragile, si précieux.
Autour de deux chef d'oeuvres, la «Joconde» de Leonardo et «Maternité» de Amadeo, les gravitations d'humains ordinaires qui se croisent, partagent un tragique destin.
La mort, absurde compagnonne, poison ou remède, point final des histoires. Des deux nouvelles.

Des thèmes graves, oui. Une pilule amère à faire passer, ou mieux à rendre savoureuse. C'est le cas, grâce à une superbe écriture. Qui monte un camp de personnages en temps record. Des êtres fragiles et si attachants : le gardien du Louvre amoureux, de qui hein ? La tendre compagne de Modigliani, «Noix de coco », et les sacrifiés de la grande guerre, mari et femme, unis dans le noir.

Géniale idée de rassembler ce petit monde autour des «toiles», interagir comme on dit sans poésie aujourd'hui. Sans parler de la petite histoire des deux génies, les peintres, si profondément humains avant de devenir des mythes.

Vous l'aurez compris je kiffe ! (horreur, malheur !).
Dominique Lebel adore la langue française ! Une luxure de mots choisis, de formules poétiques ; de descriptions très « visuelles », de réflexions, suggestions distillées.
Et j'aurais bien vu au lieu de deux longues nouvelles , un roman (ou même deux) , ces personnages ont beaucoup à dire.

Bravo et merci Dominique Lebel !

Foncez ! Vous qui aimez la littérature (pas les produits aseptisés vomis par les sacro-saints comités de lecture). Vous ne regretterez pas les 7,99 euros dépensés. 7,99 ? le prix d'une pizza !
Commenter  J’apprécie          20
Lu il y a quelques mois.
Voilà une manière bien particulière et non singulière, d'écrire, moi qui aime l'Art, j'ai été gâtée !

Ces deux nouvelles traitent sur deux tableaux : La Joconde de Léonard de Vinci et Louise où la petite Louise) peinte par Amedeo Modigliani.

Tout d'abord, merci beaucoup pour ce voyage à Florence, au travers de ce célèbre tableau, La Joconde. J'y ai appris un tas de choses et j'ai eu l'impression, pour quelques heures, d'être dans cette magnifique ville que j'adore.

Figurez-vous, que je ne me rappelais plus des détails derrière ce visage, j'ai donc pris mon téléphone et zoomé, pour voir de plus près, (si si, je l'ai fait). Et bien l'auteure avait raison… de nous décrire tout cela. Fermez les yeux, (je fais souvent cela, quand l'histoire me plait, après avoir lu quelques paragraphes) et imaginez-vous en 1503, alors que celle qui est devenue célèbre aujourd'hui et depuis longtemps, se promène et essaye de se tenir tranquille, d'où ses mains mises ainsi, devant Léonard de Vinci, en train de la peindre, imaginez Il famoso sfumato ! Franchement, moi j'y étais, tellement l'auteure à une façon bien à elle de nous dire les choses, les gens, les objets, les odeurs !

Puis il y a les impressions de ce cher gardien, à notre époque, amoureux passionné de la belle Jioconda ! C'est très original d'avoir écrit de cette manière ; de nous avoir décrit aussi les pensées des deux jeunes filles, toujours au Louvre, leurs sentiments pour le manager et Damien. La fin est inattendue ou presque, moi, j'ai voulu en imaginer une autre, pour autant, je ne vous la dévoilerai pas ;-).

En tous les cas j'ai voulu la lire ainsi.

Et puis j'ai lu la deuxième nouvelle « Louise » !

L'écrivaine écrit les sentiments et les pensées de deux femmes, Louise… et Jeanne Hébuterne. Nous connaissons le destin de Jeanne (Giovanna) mais nous ne connaissons pas l'impression et les descriptions de leurs pensées – l'amour absolue et passionnel de Jeanne, pour le peintre, et l'amour de Louise pour Étienne, la vie d'Étienne et celles des deux femmes – à la manière de Dominique Lebel ! Encore un sans-faute pour moi.

Plus de mystère quant à la culture de l'écrivaine.

Encore un grand merci à toi, pour ce condensé de belles phrases originales qui m'ont emmenées, pour un moment, très loin d'ici. J'invite quiconque à la lire, si ce n'est pas encore fait.
Lien : https://imonet.software/domi..
Commenter  J’apprécie          10
Ces deux nouvelles qui allient littérature et peinture ont tout pour nous plaire ! Une écriture magnifique, ciselée et poétique, des thématiques essentielles, graves parfois, telles l'extraordinaire et l'ordinaire, les liens qui les unissent, l'amour, le véritable, et bien sûr la mort. Deux chefs d'oeuvres, La Joconde et Maternité de Amadeo, sont en quelque sorte les points de départ de ces périples littéraires et enchanteurs. Toujours heureux de lire la talentueuse et adorable Dominique Lebel ! À mettre entre toutes les mains !
Lien : https://sharingteaching.blog..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Emi a été engagée à la Yogurt factory il y a six mois, elle parlait encore mal le Français mais il y a tant d’étrangers dans cette galerie, de toute façon. Au début ils étaient deux à aller fumer dehors, le manager et elle, à présent elle est seule et là, dans cette solitude urbaine dont on pourrait faire un roman, elle pense à des choses. À Naha et à la maison de bois où vivent encore les siens, au manager qui a changé d’étage, qui fait semblant de ne pas la voir quand ils se croisent. À sa présence ici, dont elle ne saurait pas trop quoi dire si on l’interrogeait, car elle fait partie de ces individus qui se laissent porter, comme le bois flotté dans la mer.
Commenter  J’apprécie          30
Dans les arbres du fond on trouve même des nids de mésanges, des écureuils qui courent sur les branches et des mouches qui tournent, sans doute faudrait-il qu’on nettoie une bonne fois le tableau du Maître, avec des solvants puissants.
Il y aurait alors le vert des arbres et le bleu du ciel et le ton pourpre des manches de Mona Lisa qui sauterait aux yeux, et l’ocre de la terre et la couleur sable des chemins. Mais le tableau deviendrait différent, vous vous sentiriez floué, ce ne serait plus votre Joconde, votre Mona Lisa prise dans la pénombre des huiles encrassées et si craquelée, si fragile, en danger.
Commenter  J’apprécie          20
Les rivières ce sont des veines, c’est ce que vous expliquerait le peintre en montrant ce qui serpente derrière sa Madone, et il ajouterait d’autres choses, qui vous surprendraient. Il parlerait d’un corps débarrassé de sa peau, regardé de l’intérieur.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : absurdeVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20280 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}