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EAN : 978B09RGK5YHG
137 pages
Books on Demand (28/01/2022)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Il faut, pour offrir un semblant de cohérence aux comportements des hommes, quelque chose de solide, qui puisse contenir les excès et les dérives - la sauvagerie.
Un arbre, par exemple.
Cette histoire se déroule dans un pays de rizières, de temples et de champs de lotus, qui fut longtemps ensanglanté et jeté dans l'ombre. Les couleurs, pourtant, peuvent y être magnifiques.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai lu 3 fois le dernier Dominique Lebel, Et je chante aujourd'hui les vivants, et j'ai vécu ces lectures comme une forme de collaboration toujours plus étroite avec l'auteur. J'adore cette sensation d'être au coeur du processus de création, d'assister à l'élaboration du livre en direct, phrase après phrase, d'avoir l'illusion d'y jouer un rôle tout en suivant le déroulement d'une improvisation magistrale, parfaitement structurée, bouillonnante d'une foule de détails, d'une inventivité renversante de véracité.


Le 26 janvier à 21 h 24, Dominique s'est adressé à ses lecteurs. Elle voulait leur donner envie de lire son petit dernier. Alors elle a dit d'où lui venait l'idée et comment cette idée était devenue une grande question sur les monstres intérieurs, leur origine, leur développement – question restée sans réponse.
Et puis elle a ajouté quelques mots sur sa manière de construire ses histoires en général, n'importe comment, a-t-elle précisé.
Et à ce moment, elle a perdu une boucle d'oreille, parce qu'elle avait secoué un peu trop la tête pour chasser une mèche de cheveux, et sa voix s'est accéléré, a glissé vers le sourire pour se moquer d'elle-même, mais très vite, elle a enchaîné sur l'image du collier et des maillons, qui représentent le fil conducteur et les personnages reliés entre eux.
Et puis surtout, elle a montré la médaille en pendentif qui, dans son histoire, renvoie à la figure centrale du poète, ce poète cambodgien parti si loin de la poésie.
Et toutes ces paroles étaient chaleureuses et sincères, émouvantes aussi, car on sentait bien qu'elle n'aime pas trop cet artifice qui consiste à s'adresser à des personnes absentes, seule devant une caméra indifférente. Qu'elle aurait préféré les avoir devant elle et sentir leur présence pour témoigner de ce qu'il y a de si vivant, de si impératif et de si incertain en même temps quand on commence un livre sans savoir vraiment ce qu'il exigera de vous.
Elle a précisé aussi que le monstre aimait Vigny et elle a cité La mort du loup…
Comment est-ce possible chez cet homme, ce goût – si contradictoire qu'il en devient impensable – pour la puissance morale des mots et des images ?
Vous pensez bien qu'elle n'a pas cessé de s'interroger à ce sujet et de chercher des réponses tout en écrivant ce roman intemporel…
On a l'impression que cette histoire s'élève comme un nuage de brume au-dessus de la jungle cambodgienne, avec tous ses bruits de jungle, au milieu desquels on entend les ordres des Khmers rouges hurlés dans les mégaphones, parce que le personnage principal, le petit poète, se trouve parmi eux justement.

Si je parle de cette vidéo c'est pour parler de la voix de Dominique Lebel. Ce n'est pas la première vidéo d'elle que je regarde et écoute. Et depuis la toute première fois que je l'ai écoutée, quand je lis ce qu'elle écrit, j'entends sa voix. Sans m'attarder sur ses caractéristiques – une tessiture de baryton qui roule dans d'arrière gorge, avec des inflexions fraîches, légères –, je dirai que c'est une voix de conteuse, envoutante, ni hésitante ni rapide, qui vous embarque dans son cours régulier et chantant.

J'entendais donc cette voix en lisant Et je chante aujourd'hui les vivants et le texte devenait incroyablement animé et ample, c'est à dire que l'histoire formait un tout présent à mon esprit, un tout de plus en plus complexe où rien de ce qui était évoqué ne quittait complètement la scène imaginaire, ses différentes parties complémentaires s'articulaient pour former un grand corps, avec ses personnages qui demeuraient là et se répondaient, résonnaient les uns avec les autres malgré leur éloignement dans le temps et l'espace, prenant à tour de rôle les lumières de la rampe puis se retirant dans la pénombre sans disparaître, formant une chaîne humaine.

Une expérience de lecture qui se rapproche de ce qu'on éprouve quand on assiste à la performance d'un conteur, où votre statut est celui d'un auditeur attentif doublé d'un metteur en scène très actif, composant son propre théâtre mental à partir des éléments délivrés oralement, et qu'on tient ensemble dans une sorte de simultanéité, grâce à l'organisation du discours en collier, alors même qu'il semble improvisé.

Ce fameux n'importe comment dont parle Dominique Lebel et qui confère à ses livres leur style si particulier, ce naturel si élaboré, si poétique. Je ne peux pas dire que je sache exactement ce que c'est, ni comment ça fonctionne, mais à force d'en apprécier les résultats, les effets, les prodiges, après avoir lu près d'une dizaine de ses romans, je commence à avoir quelques intuitions.

Il me semble que Dominique Lebel recourt à 3 grandes instances de l'imaginaire, qui lui permettent de développer et de décliner l'histoire selon des canaux de narration complémentaires et entremêlés.
Ce sont 3 grandes voix, que l'on doit pouvoir identifier dans chacun de ses ouvrages (et je crois que je pourrais citer quelques exemples), mais je me limiterai à leur repérage dans celui-ci :

la voix de l'arbre, grand témoin de l'Histoire : dimension fantastique intemporelle. Les thèmes : savoir ancestral - vision surplombante critique sur le récit et les personnages.

la voix du narrateur, témoin des coulisses de l'histoire : dimension de mise en abyme avec 2 personnages emboîtés, Annie et l'autre, qui renvoient d'ailleurs son reflet à l'auteur. Les thèmes : éthique romanesque - questionnement sur le travail d'auteur - aveux de “monstruosité”.

la polyphonie des personnages, les acteurs incarnant la fiction : dimension du roman en marche, sorte de work in progress lissé. Les thèmes : présentation des faits - organisation chronologique du récit - les personnages et leurs interactions - l'intention romanesque à travers la peinture des choses discrètes et essentielles.

Cette dernière voix est celle qui fédère l'écriture et tout son déploiement. Elle forme un véritable écosystème narratif dans lequel on baigne. Il fonctionne comme un dispositif de retransmission. À travers lui Dominique capte une multitude de phénomènes qu'elle restitue. J'ai l'image d'un voile tendu dans l'air sur lequel se condensent et ruissellent les mots et les images produits par les situations, les personnages, leurs émotions, leur choix et leur destin, et que l'auteur recueille comme une manne. Ce sont des atmosphères, des détails de ce qui arrive au même endroit à des époques différentes ou au même instant exactement en des lieux différents, des coïncidences, tout ce qui caractérise l'environnement sonore, visuel et olfactif propre au récit, la faune, le cri des oiseaux et des grenouilles, la lumière, les paysages types, le cube de mousseline blanche de la moustiquaire dans une chambre, l'air effaré d'un tout jeune bonze, la silhouette de l'homme maigre qui circule à vélo… C'est cette absorption et restitution du réel imaginé, enrichi par la créativité de l'auteur qui fait la matière du livre. On la reçoit intensément par des notations simples, souvent des indications posturales, des gestes, des regards, passant par le prisme des personnages eux-mêmes, et teintées par leurs émotions, leur sensibilité, leur état psychologique, leurs amours, leurs drames, leurs cultures, leurs folies.

« — Essayez donc d'être moins Juive, de temps en temps, a dit l'écrivain à celle qu'il vient d'épouser.
Elle a haussé les épaules, s'est détournée. Elle sait faire cela, éviter les pièges, les paroles qui tuent. »

« Quand Lucie parlait de son père, Bah baissait la tête et frottait ses pieds sur le sol. Un petit taureau, pensait Lucie. Un petit taureau dans l'arène. »

Voilà, ce type de notation, qui pointe un détail qui serait passé inaperçu sans les dons singuliers, quasi chamaniques, de Dominique Lebel. Il manquerait alors cette chair, ce sang, cette danse, cette chorégraphie du récit, plein d'une eurythmie comparable à celle des danseuses du pays dont elle évoque si parfaitement l'hiératisme en quelques mots :
« Les danseuses sont restées là, avec leur eurythmie antique, ce mouvement si juste qu'elles font et qui se moque des actes des hommes. »

De ces mouvements si justes, Dominique Lebel en exécute une multitude tout au long de ce roman, un véritable ballet, elle qui pourtant est si troublée par les actes des hommes, par ce qu'ils font et ce qu'ils sont, par ce qu'ils deviennent quand un idéal fou les métamorphose en cafards.
Troublée au point d'interroger sa propre pratique à travers celle de sa protagoniste, dès la première phrase du prologue :
« Manuel m'a quittée et j'ai tué quelqu'un. Comme s'il n'y avait pas assez de morts. »
Et beaucoup plus loin, elle en dit plus encore sur la nature de ce crime et de cette “responsabilité” :

« À bien réfléchir, j'avais pu sans le vouloir montrer une direction au destin, lui dire où aller s'il cherchait un moyen facile de se distraire, et c'était effrayant. Cette responsabilité que j'avais peut-être était affolante. »

Un roman intranquille donc, qui scrute les zones d'ombres des hommes, de l'Histoire, de la littérature et des écrivains, mais aussi un merveilleux poème en prose sur l'art d'écrire et le bonheur inquiétant que cela procure.
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Si j'utilisais le terme "Coup de coeur", si cher à certains, je l'appliquerais à ce roman qui m'a remuée comme peu arrivent à le faire.
Mais commençons par le début. Dès les premières pages, j'ai eu l'impression de me trouver face à un puzzle. Des mots, des phrases, des personnages qui avaient forcément quelque chose en commun... restait à savoir quoi. Et puis les pièces du puzzle se sont imbriquées petit à petit au fil des pages de ce récit parfaitement maîtrisé de bout en bout.
Ne serait-ce que pour la qualité de la plume de Domnique Lebel, je vous dirais de vous jeter sur ce livre hors du commun. Mais... parce qu'il y a un mais... ce n'est pas tout. le fond est loin d'être en reste, et l'histoire qui nous est relatée, basée sur des événements réels, est plus que passionnante... et poignante. Certains reconnaîtront sans doute l'arbre majestueux en photo de couverture, dont les racines enserrent ce temple et situeront rapidement où se déroule l'action. Je laisse aux autres le plaisir de le découvrir. Parce qu'après tout, moi je l'ignorais, ce qui prouve que cela ne nuit absolument pas au déroulement du récit.
L'auteure nous parle d'amour, de chagrin, de perte, d'amitié, de trahison, de pillages, de tueries aussi, mais sans la moindre surenchère. Les personnages sont tous minutieusement décrits, avec leurs forces et leurs faiblesses, et on arrive à se glisser dans leur peau avec une facilité déconcertante. L'émotion m'a submergée presque à mon insu, et c'est ce que personnellement j'appelle le Talent. Ce niveau de fluidité dans un récit qui pouvait sembler décousu au premier abord, peu arrivent à l'atteindre. Mais Dominique Lebel sait parfaitement où elle va et nous entraîne avec elle. J'avais lu dans une interview qu'elle disait avoir sa petite musique à elle dans sa tête, lorsqu'elle écrivait. Eh bien croyez-moi, je l'ai entendue aussi, cette petite musique, ou plutôt ressentie.
J'ai l'air d'en écrire une tonne, pourtant, les mots me manquent et ne décrivent qu'une toute petite partie du tsunami d'émotions qui m'a traversée.
J'ignore si j'ai besoin de préciser que j'ai adoré ce livre, ou s'il m'est nécessaire de dire que Dominique Lebel est un grand écrivain. Je crois que je vais vous laisser le deviner.
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Un arbre, près des temples d'Angkor au Cambodge, est témoin de 80 ans d'Histoire, et de 80 ans d'histoires. Ça commence dans les années 20 par le pillage de statue par un écrivain blanc et sa femme (je ne comprendrai qu'à la fin, à la vue de la bibliographie, qu'il s'agit d'André et Clara Malraux, car j'ignorais cette anecdote), et ça se termine en 2002 par le voyage solitaire qu'Annie, jeune retraitée, entreprend presque malgré elle, parce que ses collègues le lui ont offert pour sa retraite. L'épilogue nous permettra de comprendre qu'il y a une belle part d'autofiction dans la fin de ce voyage temporel.
J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans ce court roman, mais je me suis finalement laissé embarquer, avec un acmé situé au moment des terribles évènements en rapport avec les khmers rouges, qui doivent détenir la palme de la "révolution" la plus imbécile de la Terre (se faire tuer parce qu'on porte des lunettes, sans déconner ?)
L'idée est bonne, la construction originale (même si pas toujours facile à suivre), on a le droit à de bonnes feuilles de jolie littérature. Dominique Lebel est une autrice singulière. Elle n'hésite pas à "briser le quatrième mur" – pour reprendre des termes de théâtre –, c'est-à-dire celui qui se trouve entre l'auteur et le lecteur, en laissant entendre à la fin tout ce qu'il y a de "réel" dans cette histoire. Un exercice d'équilibriste, s'il en est, qui peut intéresser, mais aussi courir le risque de briser la magie. de même d'ailleurs avec son habitude d'anéantir dans l'oeuf toute possibilité de suspense (ou de quelque chose s'en approchant) en révélant presque systématiquement ce qui va se passer, y compris parfois le destin fatal des personnages, plusieurs pages avant que ça n'ait vraiment lieu. de même enfin avec cette façon distanciée et sans pathos qu'elle a de narrer les évènements y compris les plus tragiques. Dans une novella que j'ai lue d'elle récemment, ce procédé était efficace car il induisait une bonne dose d'humour noir et un côté tragi-comique, mais ici, ça a surtout contribué à me priver d'émotions, et c'est au final cela qui m'aura le plus manqué. J'aurais voulu m'émouvoir du destin de Paul, de Lucie et des deux amoureux secrets, mais je n'y suis pas parvenu.
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Le poids accablant du témoin malgré lui

Dominique lebel est une écrivaine singulière, avec une voix unique.
Elle a sa manière à elle, par petites touches, de nous dévoiler ce que personne ne voit. Les filigranes, les entre les lignes, les traces inconscientes, les doutes, les questionnements, le poids des choix.
Lorsque j'ai lu son roman, mon corps naviguait entre maux de têtes et température pour me sortir d'un vilain virus et les images qui obsédaient mes nuits à la suite de ma lecture n'étaient pas de tout repos.
Il y a dans ce roman qui s'accroche et ne vous lâche pas, des moments magiques, beaux et folâtres comme des nuages capricieux mais il y a aussi des moments insoutenables, quand madame Lebel touche de sa plume légère l'indicible, l'irrespirable. Et pourtant chaque mot nous parle de nous, les humains. Et la question ne tarde pas à venir nous hanter : qu'aurions-nous fait devant une telle absurdité, quand la survie devient brûlante ?
Mais j'oublie de vous parler de l'amour, des destins qui s'entrecroisent, de l'histoire du jeune écrivain ambitieux et de la boulangère normande.
Et j'oublie même l'arbre, le témoin privilégié de l'Histoire !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Et puis il y a l’arbre, bien sûr et s’il existait encore aujourd’hui, je veux dire si son tronc s’élevait encore à peu près droit vers le ciel, alors on ne pourrait pas le rater. Ses racines… ses racines immenses comme des reptiles rampants, des bêtes tenaces. Ou des tentacules de pieuvre géante. Une exubérance des branches aussi, en montée ou en descente, on ne saurait pas dire. Une sorte de construction en allers-retours qui inviterait au doute et l’œil serait alors perdu.
On remarquerait une volonté en tout cas d’écraser la pierre − là-dessus on n’aurait aucune hésitation, un désir fou à l’intérieur de sa sève de faire exploser ce que les hommes ont construit et qu’il ne reste plus rien, plus rien de l’Histoire et des mythes qui traversent le temps, du Bouddha et du Roi lépreux, de tous ces souverains bâtisseurs de temples aux noms à coucher dehors. Et l’on resterait le nez collé au sol et à la base des murs. L’œil hypnotisé, surpris.
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« J’ai parlé plusieurs fois dans cette histoire, puisqu’elle m’a offert un rôle de témoin privilégié. Elle a pensé que j’étais indissociable du décor, avec mes racines géantes, cette animalité qui est mienne. Elle s’est dit que là où je me trouvais, on pouvait difficilement m’ignorer, alors autant m’accorder une certaine importance. J’ai parlé. J’ai dit les actes insensés des hommes, quand la haine les prend ou que les idées leur pourrissent la tête, au point qu’ils vont à l’envers de ce qu’elles exigeaient d’eux. J’ai dit leurs rancœurs, leur cruauté et les espoirs détruits, les corps meurtris, tout ce massacre et je suis revenu sur l’histoire de mon pays, si compliquée, jamais tranquille. Je ne pouvais pas faire autrement, ainsi placé au milieu de tous. Seulement il y a autre chose, il y a la lumière sur les rizières au coucher du soleil, le vert et le rose en concurrence et le sourire des enfants, même celui qui n’a qu’un œil à cause d’une mine est capable de sourire quand il arrive. Et le rire contraint des bourreaux qui ne savent plus quoi dire pour leur défense et préfèrent ouvrir largement la bouche en montrant leurs dents manquantes. Et le regard apaisé des survivants et la beauté de nos femmes, leur corps qui se ploie sous l’étoffe, le léger froissement que cela produit. Je voudrais dire tout cela, je voudrais dire que je ne me plains pas toujours et que je chante aussi, si l’on écoute bien en collant l’oreille à ce qu’il me reste de vie, on s’en rend compte. Sous la terre où poussent encore mes racines qui ne veulent pas mourir, il arrive que je chante. Doucement, en sourdine. Je chante aujourd’hui les vivants. C’est ce qu’il me reste à faire et c’est important »
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À bien réfléchir, j’avais pu sans le vouloir montrer une direction au destin, lui dire où aller s’il cherchait un moyen facile de se distraire, et c’était effrayant. Cette responsabilité que j’avais peut-être était affolante. 
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Essayez donc d’être moins Juive, de temps en temps, a dit l’écrivain à celle qu’il vient d’épouser. 
Elle a haussé les épaules, s’est détournée. Elle sait faire cela, éviter les pièges, les paroles qui tuent. 
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Et puis ces paroles échangées, de peu de poids. Les mots auraient pu aller se perdre vers le ciel, on dit que le son monte et se disperse dans les airs, avant de rejoindre les zones de silence. Mais il y avait ce toit de paille fait pour contenir l’ombre, je crois qu’il les a contraints eux aussi, les a empêchés de s’en aller.
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