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sur 2317 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tiens je vais vous raconter mon rêve.
Je me balade sur un chemin de halage en bord de Seine et je croise trois vieux décrépis qui me fixent avec un air méchant. Pas difficile de les reconnaître.
Jules César grignote sa couronne de lauriers, Charlemagne prend sa barbe blanche pour un doudou et Louis XIV peigne sa perruque.
— Ah enfin ! s'écrit Jules.
— Tu nous auras fait attendre ! s'égosille Charles.
— J'en ai raccourci pour moins que ça ! invective Louis.
— Plaît-il ? m'exclame-je. C'est à moi que vous parlez ?
— Huit ans ! Tu nous as fait poireauter huit ans ! hurle Jules.
— Heu ?
— Et bouché en plus ! marmonne Charles. Tu n'aurais pas lu L'aiguille creuse récemment par hasard ?
— Ah, ben oui, dis-je. Et comme par hasard je tiens le livre dans ma main.
— Ton esprit sclérosé devrait quand même faire le rapport avec nous, conjecture Louis.
— Hé bien maintenant que vous le dites…
— Tous les trois nous apparaissons à tous les lecteurs de ce roman, affirme Jules. Il s'agit de vous empêcher de dévoiler son secret.
— Ah vous voulez parler de…
— Chhhuuuuttt ! Mais tu es malade ! s'emporte Charles.
— Vous voulez dire que c'est vrai, tout ça ?
— Quoi, tu crois qu'il s'agit d'une thèse complotiste ? moque Louis. Un grand pays doit avoir de grands secrets qui se transmettent de bouche de roi à oreille de roi.
— Ou de roi à Président, ajoute Jules.
— Peuh ! Républicain ! méprise Louis.
— C'est une drôle de façon de dévoiler des secrets au public, tente-je. Sous cette forme romancée, les gens ne peuvent pas y croire.
— Nous avons forcé Maurice Leblanc à revoir sa copie. Il voulait écrire un article de journal au départ, déclare Charles.
— Et comment l'a-t-il appris ? questionne-je.
— Tu l'as lu. C'est notre dernier héritier, Arsène Lupin, qui le lui a dit, affirme Jules. Celui-là, avec sa mégalomanie, il nous a toujours causé du soucis.
— Et vous trois vous y entendez en mégalomanie, ris-je.
Je vois leurs faces devenir rouge genre ballon prêt à éclater. Rêve ou pas, ils font quand même un peu peur.
— Enfin cela dit ce livre met surtout en avant les capacités déductives du jeune Isidore Beautrelet. Ce lycéen s'avère un adversaire de taille pour Lupin. C'était un plaisir de suivre son chemin de pensée.
— Peuh, répète Louis. Beautrelet a seulement de bonnes capacités à recueillir les indices que Lupin a bien voulu lui laisser afin de lui permettre de trouver les solutions qu'il souhaitait lui voir découvrir.
— Je n'ai pas bien compris là.
— Il veut dire que Lupin a manipulé Beautrelet de bout en bout, pointe Jules. Comme il manipule tout le monde. C'est toujours le marionnettiste.
— Pourtant, à la fin, quand…
— Chhhuuuuttt ! Mais tu es malade ! s'emporte Charles.
— Cette fin n'est pas Lupinesque ! atteste Louis.
— Oui, confirme-je. Je n'ai pas trop aimé.
— Ah ! (tous en choeur)
— Mais c'est bien la seule chose que je n'ai pas aimé. L'enquête est passionnante avec sa profondeur historique. le décor début 20ème siècle dépaysant, avec cette cohabitation de voiture à cheval et automobile et ces bacs pour traverser la Seine. Et on se déplace beaucoup en France ; j'ai lu le roman avec un oeil ouvert sur le Guide de la route du Reader's Digest.
— Nous n'avons que faire de tes sentiments, méprise Louis. Nous sommes seulement là pour nous assurer que tu ne dévoileras rien, et surtout pas dans ton billet Babelio.
— Oh rassurez-vous, tranquillise-je. Je ne dirai pas que l'aiguille est…
— Chhhuuuuttt ! Mais tu es malade ! s'emporte Charles.
— Oups, la boulette à un poil prêt, désolé.
— Nous avons bien fait de venir, soupire Jules.
— Tu vas te réveiller maintenant, mais sache que nous gardons un oeil sur toi, menace Louis. Un raccourcissement te ferait du bien.
Et là-dessus ils disparaissent et je me réveille effectivement, un peu inquiet, avec cette impression d'épée de Damoclès au dessus de la tête.
Ça n'était qu'un rêve.
Pas vrai ?
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Le premier point qu'il me semble nécessaire de relever est l'extrême densité de ce court ouvrage, en quelques deux cent pages, j'ai eu le sentiment d'en parcourir le double. Mon temps de lecture était considérablement ralenti, non par manque d'intérêt – bien au contraire – mais pas la multitude de détails décisifs dans le déroulement du récit. La logique déployée par le jeune Isidore Bautrelet, et par l'auteur lui-même, pour aboutir aux conclusions de chaque revirement est admirable de précision. Les matheux.ses parmi vous s'en régaleront ! Si tant est qu'il y en ait quelques-un.es sur la blogosphère littéraire.

Parcourir la France sur les traces d'Arsène Lupin aura été pour moi un véritable délice. Si j'espérais bien retrouver les falaises étretataises et revivre un tant soit peu les douceurs estivales, en revanche, je ne m'attendais pas à ce qu'Arsène Lupin vienne se réfugier dans ma région natale, berrichonne, ni à voir défiler sous mes yeux les noms d'improbables villages que je pensais connus de moi seule et éventuellemen de quelques riverains. Quelle agréable suprise ! Maurice Leblanc maitrise sans conteste la géographie des campagnes françaises dans ses moindres recoins ! Voilà un livre que je recommanderai volontiers à toute la famille, ne serait-ce que pour déambuler en littérature entre Cuzion et Eguzon, Issoudun et Châteauroux, et pour le plaisir évidemment de percer le mystère de l'étrange aiguille creuse dans toute sa profondeur historique – rois de France et Révolution, Romains et ducs normands sont également au programme…
Lien : https://synchroniciteetseren..
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« L'Aiguille creuse » tout le monde connait ? Non ?
L'Aiguille creuse ! Voilà sans doute le plus célèbre des romans que Maurice Leblanc consacra à son génial Arsène Lupin.

Aussi les éditions Falaise nous propose la réédition de l'ouvrage illustré paru en 1909.
Mais alors quoi de neuf ?
On trouvera ici un texte inédit en librairie : le roman est reproduit tel qu'il parut d'abord en feuilleton, de novembre 1908 à mai 1909, dans le mensuel Je sais tout.
La première édition en librairie de L'Aiguille creuse, sortie le 15 juin 1909, donnait un texte sensiblement différent de celui qu'on avait lu dans Je sais tout : on supprima beaucoup d'éléments sur l'histoire de la Normandie, on modifia le découpage du récit et les titres des chapitres. L'on supprima aussi les nombreux intertitres qui soutenaient l'intérêt du lecteur.
Une préface de Jacques Derouard et de nombreuses notes éclairent le lecteur sur les évolutions de ce texte, sur les nombreux liens qui attachent Maurice Leblanc au Pays de Caux.

Mais quelle histoire nous est raconté dans « L'aiguille creuse »
Arsène Lupin détient un secret dont seuls les rois de France possédaient la clé. En effet, juste avant de mourir, Louis XVI rédige un message codé pour révéler à Marie-Antoinette le secret que les rois de France se transmettent depuis toujours de génération en génération. Un siècle plus tard, Arsène Lupin met la main sur le parchemin qu'il tente de déchiffrer.
Notre Gentleman Cambrioleur mène le jeu mais doit faire face à un adversaire inattendu. Bien persuadé que le célèbre gentleman cambrioleur n'est pas mort, Isidore Beautrelet, génial détective amateur, part à sa recherche.
Car au château de Gesvres, Raymonde de Saint-Véran est réveillée en pleine nuit. Apercevant un rôdeur, elle tire, l'homme s'écroule, mais le cadavre est introuvable. Rien ne semble avoir été volé et pourtant les quatre Rubens ont été remplacés par des copies. Un coup signé Arsène Lupin à coup sûr. Notre lycéen surdoué, va mener l'enquête. Il veut lui aussi se rendre maître du mystère de l'aiguille creuse, un secret que les rois de France se transmettent. Mais que peut bien cacher ce texte qui parle d'une aiguille creuse ?
Un cambriolage sans vol, un laissé pour mort qui retrouve la vie, des menaces, des enlèvements, un énigmatique parchemin codé, Maurice Leblanc nous entraine là dans une intrigue qui rebondit de péripétie en mystère. Mais surtout le petit plus de ce polar devenu aujourd'hui un classique, Lutin trouve ici un adversaire à sa mesure, un jeune lycéen et détective amateur à l'intelligence redoutable, Isidore Beautrelet. de là à dire que « L'Aiguille creuse » est le chef-d'oeuvre de Maurice Leblanc, il n'y a qu'un pas ! Un pas que j'ose franchir allégrement

Lien : https://collectifpolar.com/
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Arsène Lupin, dans sa plus célèbre aventure, lutte contre Isidore Beautrelet, pour découvrir le premier le secret que les rois de France se transmettent depuis Jules César.
La réponse à ce mystère est la clef pour parvenir au trésor le plus fabuleux jamais imaginé.
Il rassemble les dots des reines, perles, rubis, saphirs et diamants, amassés tout au long des siècles par les monarques de l'ancien régime.
Ce magnifique roman est la clef de voute de l'univers de Lupin et a fait la renommée de la ville d'Etretat et de son aiguille creuse.
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J'aime L'Aiguille Creuse. Avec ce livre enchanteur, Leblanc, ce merveilleux écrivain, offre au lecteur ébahi, un beau conte, un conte déroutant, un conte plein de rebondissements, qui ne se place dans un genre que pour mieux s'en différencier. Un beau conte. Un conte déroutant, malin, où Leblanc, où plutôt Arsène Lupin illusionne le lecteur, qui ne sait où donner de la tête. Mais ce n'est pas tout, et la fin nous le dit : Leblanc filme l'éternelle monotonie de la vie, le souvenir qui attriste. Car, il y a dans Leblanc, une mélancolie discrète, mais profonde. On ne peut pas s'en rendre compte à la première lecture. C'est peut-être cette mélancolie qui fait de cette oeuvre une si belle oeuvre d'art.
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- Je suis un héros populaire de la littérature française, créé en 1905 par l'écrivain Maurice Leblanc. Ma particularité est d'être à la fois gentleman et cambrioleur, je suis, je suis, je suis...
- Arsène Lupin !
- Bravo !
Oui, mais bon, c'était facile ! Arsène Lupin, tout le monde connaît, il y a eu Georges Descrières dans un feuilleton mythique des années 70 et maintenant Omar Sy dans une adaptation moderne... Mais sait-on qu'à l'origine il y a une série de romans de nouvelles, de pièces de théâtre qui ont eu, à l'époque et dans les près de 120 ans qui ont suivi, un succès phénoménal ? Les gens de qualité le savent, à commencer par vous, amis Babélionautes. Mais pour ceux qui pourraient croire que Arsène Lupin s'appelle de son vrai nom Assane Diop et qu'il est en fait un immigré sénégalais dont l'idole est... Arsène Lupin, il faut un peu préciser les choses.
Arsène Lupin, le vrai, paraît pour la première fois dans la nouvelle L'Arrestation d'Arsène Lupin, elle-même faisant partie du recueil Arsène Lupin, gentleman cambrioleur (1905). C'est le début d'une longue série de "Lupinades" qui comprend au total dix-huit romans, trente-neufs nouvelles et cinq pièces de théâtre. Arsène Lupin, c'est son vrai nom, mais il use souvent de pseudonymes (près d'une cinquantaine) et de déguisements multiples. Ses aventures l'emmènent parfois loin, mais le plus souvent se déroulent dans le cadre de la Normandie, et plus particulièrement dans le pays De Caux, cher à l'auteur. Escroc de haut vol, mais plein de générosité et de panache, il est l'un des symboles de l'esprit français de la Belle Epoque.
L'Aiguille creuse, paru en 1909, est un concentré de toutes les aventures d'Arsène Lupin. L'histoire tourne autour d'un fabuleux secret le secret des rois de France, qui serait caché dans une mystérieuse "aiguille creuse". Lupin connaît le secret, mais il doit le défendre contre plusieurs adversaires : le jeune détective amateur Isidore Beautrelet, très doué et plutôt sympathique, et deux ennemis acharnés le détective anglais Herlock Sholmès et le commissaire Ganimard... le roman est un fabuleux cocktail d'aventure, d'humour, de mystère, d'Histoire, et même de romance. C'est, à juste titre, une des aventures les plus prisées d'Arsène Lupin.
Avec Rouletabille, le héros de Gaston Leroux, (qui a sans doute inspiré le personnage d'Isidore Beautrelet), Arsène Lupin est un des personnages de fiction les plus appréciés de cette époque (et des suivantes)... et des plus populaires !
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De la Côte d'Albâtre à la Creuse, en passant par Paris, cette aventure d'Arsène Lupin – « Roi de l'aventure ! » dit-il de lui-même – est, en plus d'un labyrinthe d'énigmes, un hymne à la France, autant ses paysages que son histoire. On y sent à la fois Alexandre Dumas et Jules Verne.

Dans cette Aiguille creuse, il y a donc le panache à la française, incarné tout entier par ce personnage qui apparaît si complexe et quelque peu mégalomane, il faut bien l'admettre : Arsène Lupin, bien moins austère que Sherlock Holmes, caricaturé ici en Herlock Sholmès, un sale bonhomme au passage !

Notons que le gentleman-cambrioleur du roman apparaît nettement moins lisse que l'image donnée par Georges Descrières dans la série télévisée des années 1970. Cela dit avec tout le respect pour ledit Georges qui, avec son élégante malice, aura égayé nombre d'entre nous.

Plus qu'un simple voleur, Arsène Lupin est un joueur qui, s'il a une grande confiance en lui et son génie de l'intrigue, compose avec le destin, sans doute la seule chose qu'il ne maîtrise pas. Car à trop jouer au bord du vide, on y plonge parfois malgré soi. C'est en substance ce qu'affirme Isidore Beautrelet, entre les mains duquel fuit Lupin, son adversaire et mentor à la fois : « On croirait vraiment que Lupin est un monsieur infaillible qui prévoit tout, une sorte de Dieu tout-puissant contre lequel il n'y a rien à faire. Que diable ! Lupin se trompe, Lupin, lui aussi, est à la merci des circonstances. »

Ce récit, écrit voici plus d'un siècle, porte en lui une dynamique qui ne cède jamais à la facile superficialité des romans de gare. Il est plein de style et peut soudain passer du comique au tragique sans que cela sonne faux. Enfin, écrit comme une course effrénée, il se lit comme tel.

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Si je n'ai pas été d'emblée emporté par l'intrigue, qui prit à mon goût un peu de temps à s'installer, l'interêt s'est progressivement accru et cette histoire a fini par me captiver.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue et ses rebondissements, certains personnages et le voyage dans diverses régions de la France d'antan.

Alors que j'avais découvert Arsène Lupin par le biais de nouvelles, plaisantes mais forcément moins riches, ce roman a fortement conforté mon attrait pour l'oeuvre de Maurice Leblanc et son personnage mythique…

L'édition que je possède (Hachette, avec des photos de la série Netflix), qui ne figure pas sur Babelio, est bien : les photos ne présentent aucun intérêt (hormis pour les fans de la série, dont je ne suis) mais le format est agréable à lire et la couverture très belle.
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J'ai, depuis longtemps, un faible pour les enquêtes rondement menées et qui vous retournent un peu le cerveau une fois l'intégralité de l'histoire révélée, à la manière de Sherlock Holmes ou d'Hercule Poirot.
Sauf que là, c'est l'inverse : on ne suit pas les aventures du détective qui oeuvre pour le bien commun, mais le cambrioleur ! Bien que ce tome soit, en réalité, le troisième de la série Arsène Lupin, le roman se suffit à lui seul et ne nécessite pas tellement d'avoir lu les ouvrages précédents. La plume de Maurice Leblanc est plutôt agréable à lire : il reprend les codes de l'enquête que l'on retrouve plutôt dans la littérature anglaise et arrive à nous rendre empathiques envers le voleur. En somme, un beau roman d'aventures !
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On ne va pas y aller par quatre chemins : dans l'oeuvre de Maurice Leblanc consacré à Arsène Lupin, sommet du roman d'aventure doublé d'intrigues policières de la première partie du XX° siècle, L'aiguille creuse est tout simplement le sommet ultime, l'Everest de la chaîne magnifique !

Allons plus loin : cet extraordinaire roman d'une densité extrême dont le rythme effréné asphyxiera le plus entraîné des lecteurs compulsifs est probablement le meilleur livre de chasse au trésor et roman à énigmes de la littérature mondiale.

Sauf à me démontrer le contraire, j'attends d'ailleurs avec impatience des exemples de votre part visant à me faire reconsidérer ma position !

Roman d'une intelligence diabolique, L'aiguille creuse correspond exactement à ce que recherche un adolescent passionné de lecture : des héros vifs, courageux, téméraires même.

Des rebondissements incessants.

Des switchs à n'en plus savoir qu'en faire.

Et - top du top ! - un dénouement fabuleux et spectaculaire et poussera le lecteur à se précipiter, intrigué, sur la côte normande pour contempler de ses yeux l'antre du trésor...

C'est pour cela que ce roman reste, pour beaucoup d'entre nous, comme une madeleine de Proust littéraire.

Un roman magique capable, sur une simple évocation, de nous ramener à l'époque fabuleuse où l'on pouvait passer la nuit sur un livre jusqu'à ce qu'au petit matin, les yeux rougis, on en sorte, satisfait, repu, alors que blanchit la campagne...

(Lire la suite de ma critique sur mon site le Tourne Page)
Lien : https://www.letournepage.com..
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