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Les enquêtes du commissaire Payard... tome 8 sur 8
EAN : 9782370472397
Editions Lajouanie (20/10/2023)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Au milieu des années 90, une sanglante guerre des gangs décime le milieu marseillais. Pour mettre un terme au carnage, les plus hautes autorités de l'État envoient quatre policiers en infiltration...
Vingt-cinq ans plus tard, Jouve, le directeur de la Police judiciaire, tarde à réapparaître au terme de ses vacances.
Nul ne sait ce qu'il est advenu de lui. Pour le retrouver, avant que cette fâcheuse disparition ne s'ébruite et que la presse et l'opposit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un immense merci aux éditions Lajouanie et à Babelio pour le cadeau de ce livre dans le cadre des masses critiques !

Un vieux tube cathodique tressaute sur des images marseillaises bien loin du Guide du Routard. La pègre s'étale sur le petit écran, et les coups de filet dans le milieu du grand banditisme noircissent les fiches des journalistes. Au milieu des annees 90, l'odeur de poudre envahit l'actualité méditerranéenne, et les politiques tentent une opération en quitte ou double : infiltrer leurs meilleurs éléments dans ce monde sans merci. Mais une fois injectés dans la Bête, les quatre globules blancs de la DST doivent gérer la maladie par leurs propres moyens, et réguler par eux-mêmes leur sortie de l'organe malade. Peu importe les moyens, et la perte encourue.

Alors qu'aujourd'hui l'INA fait renaître la vie politique de ces années du siècle dernier, le souvenir des sacrifiés est impossible, puisqu'ils nexistent pas en dehors de leur fonction de fusible.

Mais  lorsque le Directeur de la Police judiciaire parisienne disparaît, et que les indices remontant de cette fibre mafieuse refont surface, quelles seront les clés à trouver pour comprendre le passé, et trouver une issue favorable à cet imbroglio ?

Le commissiare Théo Payardelle (que je regrette infiniment de découvrir seulement maintenant) est sur lesbrangs pour jouer la course contre la montre, et plonger dans la vie de son vénéré patron. Les rebondissements fleurissent, mêlant Histoire et romanesque, sans jamais tomber dans la caricature ! le ton de Jean-Michel Lecocq est vivifiant, et le devoir de mémoire qu'il partage extrêmement intéressant (une guerre en chassant une autre, les reglements de compte reviennent deposer des fleurs de sang à Marseille, sans que les caïds ne portent aussi haut le flambeau du grand banditisme).

Les personnages sont criants de réalisme, et je nai pu m'empêcher de repenser au Bureau des légendes au cours de cette lecture, mais en y ajoutant pour le coup l'abandon des agents en mission. Et ce parti pris de l'auteur, je n'ai pu qu'y adhérer sans faille, tant la photographie temporelle est criante d'objectivité !

Enfin, je ne peux faire mon retour sur ce roman sans renouveler, comme à chaque parution, mon admiration pour cet éditeur, les Éditions Lajouanie et ses choix ! La qualité des plumes est indéniable, le choix éditorial des couvertures est une réussite systématique, et cet air qui vous trottera longtemps dans la tête est un bonbon de plus pour parfaire votre plaisir !

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Ceux qui me suivent, savent que j'aime beaucoup Jean-Michel Lecocq. J'ai eu la chance grâce à Babélio et son opération masse critique d'avoir reçu son petit dernier « J'irais bien refaire un tour… », dès sa sortie. Et j'en suis ravie. Je viens de le dévorer en deux jours. Merci donc à Babélio et aux éditions Lajouanie pour cet envoi. On retrouve dans ce roman le commissaire Théo Payardelle que j'apprécie tout particulièrement. Notre bon commissaire fait face à un fait assez inédit. Son patron, le grand directeur de la Police Judiciaire, Jouve, a disparu. Lui qui ne prend jamais de vacances, a posé dernièrement une semaine de congés et n'est pas revenu à l'heure dite. Inconcevable. Dans les hautes sphères des ministères on s'affole car cette disparition inexpliquée de l'un des plus hauts fonctionnaires de la Police pourrait faire désordre, voire scandale. Payardelle est convoqué en toute urgence et doit mener l'enquête dans le plus grand secret. Pour comprendre ce qui se passe, il va devoir enquêter dans la vie privée de son directeur. Et cela le perturbe au plus haut point. Tandis qu'on suit l'enquête de Payardelle en 2019, l'auteur nous raconte l'histoire de quatre fonctionnaires de police issus de différents services, DGSE et DST, qui se déroule entre 1993 et 1994. Ces trois hommes et cette femme ont été choisis minutieusement pour une mission de la plus haute importance, une mission d'infiltration dans le milieu marseillais. En effet, une guerre sanglante entre les gangs fait rage et l'Etat veut absolument ramener l'ordre. La disparition de Jouve des années plus tard aurait-elle un lien avec cette fameuse mission qui ne s'est pas forcément terminée comme on l'espérait ? J'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire, les personnages et l'écriture très alerte de Jean-Michel Lecocq. L'intrigue est menée tambour battant et notre bon Payardelle n'a pas le temps comme dans d'autres ouvrages de vivre de doux moments avec Diane, son amoureuse, ni de déguster avec gourmandise de bons repas arrosés de bons petits vins. Sa démarche habituelle, tranquille, à la Simenon, n'est pas de mise dans cette enquête qui lui tient particulièrement à coeur. En effet, même s'il ne connaît pas les détails de la vie privée de Jouve, il apprécie beaucoup son directeur et il lui tarde de le retrouver… vivant. En général, je ne goûte pas particulièrement les infiltrations que ce soit dans les films ou les livres, mais celle-ci dans le milieu marseillais m'a happée et m'a tenue en haleine jusqu'au bout. Vraiment un gros coup de coeur pour « J'irais bien refaire un tour… » de Jean-Michel Lecocq qui sait habilement se renouveler et dont je ne me lasse décidément pas. Mention spéciale pour la couverture qui est superbe ! J'attends le prochain cher Jean-Michel !
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Je viens de terminer ce roman policier de Jean-Michel Lecocq que j'ai eu la chance de découvrir grâce à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions Lajouanie que je remercie.

Après avoir quitté mon quartier parisien des Batignolles que j'affectionnais tout particulièrement, j'ai débarqué à Aix en Provence il y a une quinzaine d'années. Réputée notamment pour son art de vivre, Aix en Provence est aussi connue, tout comme Marseille, comme l'un des carrefours du grand banditisme.
Jean-Michel Lecocq nous plonge ici dans la guerre des boîtes de nuit qui a ensanglanté la sulfureuse cité phocéenne et Aix en Provence durant les années 90. Il nous fait revivre la grande époque de Francis le Belge et des règlements de compte à répétition dans la région aixoise et marseillaise. Il nous embarque dans une vaste enquête de police menée dans le plus grand secret pour mettre un terme à cette guerre des gangs et nous relate le parcours de quatre policiers infiltrés.

En parallèle, et vingt ans plus tard, l'inspecteur Théo Payardelle doit mener l'enquête suite à la disparition imprévisible et inquiétante de Jouve, le directeur de la police judiciaire.
Quel est le lien entre la cité phocéenne des années 90 et cette troublante disparition ?

J'aime la plume fluide de l'auteur. C'est facile et agréable à lire. Les chapitres courts et les flashbacks donnent du rythme.
Bien qu'il y ait de nombreuses références aux enquêtes précédentes de l'inspecteur Payardelle, cela ne pose pas de difficultés à la compréhension de l'histoire.
J'ai aimé ce voyage à travers la France: de la tanière des Batignolles de l'inspecteur Payardelle jusqu'en Lozère, en passant par Aix-Marseille et le joli village de Ramatuelle que j'ai bien connu.
Le sujet est très intéressant. J'ai apprécié cette histoire basée sur des faits réels qui nous embarque dans le milieu marseillais des années 90. C'est juste dommage de ne pas avoir approfondi cette partie et notamment l'enquête d'infiltration des quatre policiers. J'aurai souhaité en apprendre davantage !

C'est avec plaisir que j'irai bien découvrir les enquêtes précédentes de l'inspecteur Payardelle!
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J'adore les romans de Jean-Michel Lecoq je les ai tous lus et j'attends toujours le prochain avec impatience.Mais avec ce dernier je n'est pas retrouvé la même ambiance que d'habitude.Il n'y a pas toute la bande de Payardelle,il n'y a pas la joyeuseté des autres intrigues.J'ai eu beaucoup de mal à me retrouver dans les personnages qui parlent tous à la 1ère personne .De plus le Marseille des années 90 ne m'interesse pas plus que ça et l'histoire ne tient pas la route.Des flics qui intègrent le grand banditisme aussi facilement me semble improbable.
J'espère retrouver mes héros habituels lors d'une prochaine enquête.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Sans pouvoir se l’expliquer de façon claire, il sent que 1994 est une date charnière. Comme si on avait cherché à mettre Jouve hors de portée du quotidien du métier, le préserver du public, l’enfermer dans un placard doré à l’abri des regards. Tout sauf une punition, car les promotions se sont enchaînées. De quoi a-t-on voulu le protéger ? Ou de qui ? se demande Théo. Son arrivée au ministère correspond à la passation de pouvoir entre Paul Quilès et Charles Pasqua. Le hasard sans doute. Ou peut-être pas, suppute le commissaire qui a connu ces deux hommes, qui sait ce que le sommet de la pyramide peut recéler comme intrigues inavouables et qui n’ignore pas qu’un changement de pouvoir politique peut entraîner la disgrâce ou la promotion d’un haut fonctionnaire.
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Leur aventure commune a commencé quelques semaines plus tôt. Ils étaient ceux dont le profil correspondait le mieux à la mission envisagée. A tous points de vue : compétences professionnelles, expérience, profil psychologique, capacité à garder leur sang-froid et quelques autres caractéristiques apparues au grand jour au cours d’entretiens soutenus, faits d’un feu roulant de questions et de tentatives de déstabilisation, face à un aréopage de haut gradés et de spécialistes du recrutement. Leur vie, leur passé, leur enfance ont été examinés à la loupe par l’état-major afin de s’assurer qu’aucun d’entre eux n’était susceptible d’entretenir un lien quelconque avec la ville de Marseille et ses environs.
Leur aspect physique aussi était entré en ligne de compte.
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Octobre 2019
A peine la place Beauvau a-t-elle été informée de la disparition du directeur de la PJ que Théo a été convoqué dans le saint des saints. Pourquoi lui plutôt que Berteaux dont le ministère n’a pu éviter la présence, mais qui, à côté de Payardelle, revêt l’allure d’un figurant ? Théo en a bien une petite idée et celle-ci n’est pas faite pour le rassurer. Il est reçu par le ministre en personne, son chef de cabinet et le préfet de police. La tension est palpable. Ce n’est pas tous les jours qu’un des personnages phares de la police disparaît.
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Si Olga, Gus et Joss ne savent rien de leur avenir immédiat, Frantz, en sa qualité de responsable, en a une petite idée. La veille, le grand patron de la police judiciaire marseillaise, le contrôleur général Louis Kerboeuf, lui a annoncé sa visite. Il l’a appelé par son nom d’emprunt, Maluski. Gommé, son passé de policier. Il est devenu un quidam ordinaire, sans grade. Un individu sans passé et encore sans avenir. Un homme incapable de se représenter l’emploi qu’on lui réserve, le rôle qu’on va lui faire jouer dans un théâtre qu’il ne connaît pas, sur une scène dangereuse et dans une pièce tragique, sous le soleil indifférent de la Provence.
Il décide d’en parler aux trois autres le soir même. Pas question de faire des cachotteries.
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Payardelle glisse le trousseau dans sa poche. Il réalise que lui-même ne s’est jamais vraiment posé de questions sur la vie privée de Jouve. Il sait seulement qu’il n’est pas marié. Malgré son allure austère et les quelques rides et taches pigmentaires que porte son visage, il a encore belle allure, et il est sans doute des femmes pour le trouver séduisant. S’il a confié ses clés à sa secrétaire, c’est qu’il n’a aucun parent, du moins en qui il aurait confiance. Pas plus d’amis sans doute. Il est de notoriété publique au Bastion qu’à défaut d’entretenir une relation avec sa secrétaire, on le dit marié à son travail.
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Vidéo de Jean-Michel Lecocq
Jean-Michel Lecocq invité de l'écrivain Youcef ZIREM. Berbère TV - Graffiti - vidéo Emission - Graffiti - du 16 mai 2013
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