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4,55

sur 1177 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec « Je suis une femme sans histoire », Alice Zeniter s'amusait déjà à démontrer que la littérature a toujours été une affaire d'hommes. Avec « Les Grandes Oubliées », l'essayiste Titiou Lecoq porte encore un peu plus haut le flambeau du mouvement féministe.

Pourquoi les femmes sont elles absentes de nos manuels d'histoire ? S'agit-il d'un oubli, d'une omission, voire carrément d'un effacement volontaire ? À travers ce roman, l'autrice propose une relecture chronologique et radicale de l'histoire, de la préhistoire jusqu'à nos jours, redonnant une voix et une place à ces femmes « oubliées »… la place qu'elles méritent et pas seulement celle que les hommes ont bien voulu leur donner.

Appuyant cet éclairage féminin sur un travail de recherche rigoureux et saupoudrant le tout d'un ton léger et délicieusement cynique, Titiou Lecoq livre un récit accessible et didactique, qui démontre que les droits des femmes n'ont pas toujours progressé au fil des siècles, bien au contraire, et que leur combat est encore loin d'être terminé.

En retirant le féminin des métiers exercés de son dictionnaire et en décidant que le masculin l'emporterait toujours sur le féminin pour l'accord des adjectifs, l'Académie Française aura également contribué à asseoir la supériorité du genre masculin… jusque dans cette belle langue que l'autrice utilise à merveille pour nous démontrer le contraire.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Titiou Lecoq fait une relecture de l'histoire, de la préhistoire au monde contemporain, à travers une question : pourquoi ne parle t'on jamais, ou si peu, des femmes dans les livres d'histoire ?
Elle démontre que les femmes ont eu une importance sociale que la modernisation de la société a progressivement réduit, jusqu'à les réduire au 19ème siècle à des génitrices honteuses (on leur demande de procréer tout en glorifiant leur virginité). Ce n'est qu'au milieu du 19ème siècle, et surtout au 20ème, que les mouvements féministes ont commencé à agir pour inverser la tendance.

J'ai retrouvé dans cet ouvrage la plume et la verve espiègles que j'avais découvertes dans le précédent ouvrage de l'autrice (elle m'a convaincu d'utiliser ce terme, plutôt que "auteure"), Honoré et moi, chez le même éditeur. Elles sont mises ici au service d'une cause, une cause que l'on pourrait qualifier de "féministe" mais que je préfère dire de "vérité historique"...
En effet, le propos de Titiou Lecoq n'essaie pas de nous convaincre, frontalement, que la lutte féministe est juste. Elle cherche à nous montrer que le patriarcat a revisité l'histoire, en gommant le rôle des femmes, et l'évolution de ce rôle, dans les sociétés, au fil du temps ; en caricaturant à peine, c'est comparable à ce que faisait le pouvoir stalinien en URSS en effaçant sur les photos officielles les dirigeants tombés en disgrâce...
Le résultat est un essai qui se lit facilement, un peu comme un roman biographique dont le personnage principal serait La Femme.
Personnellement, je ne lui ferai qu'un petit reproche, une petite frustration : de nombreux personnages féminins sont évoqués dans le livre ; j'aurais souvent aimé en apprendre plus sur eux, par exemple avec des fiches biographiques en annexe. À défaut, cherchons sur Wikipedia et Internet...


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Après avoir pris un véritable shoot de plaisir lors de ma lecture du précédent ouvrage de Titiou Lecoq, j'avais tellement hâte de retrouver sa plume, son ton à la fois drôle et totalement cynique. Autant vous dire que j'ai acheté son nouvel ouvrage le jour de la sortie et puis… le temps a filé et je me rends compte qu'il trône dans ma pile à lire depuis un moment, sacrilège !

Il faut reconnaitre que Titiou Lecoq ne manque pas de toupet et de bravoure. Non contente d'avoir dépoussiéré Balzac et d'avoir remis son histoire au goût du jour, cette femme engagée décide de s'attaquer à un immense chantier – ou champs de mines ? – : la place des femmes dans l'Histoire de France.

C'est vrai qu'il est étonnant de constater que seule Jeanne d'Arc a le droit d'apparaître dans les livres scolaires car certaines de ses semblables ont également mené des combats acharnés pour leur liberté ou bien encore pour acquérir des droits – eh oui Messieurs, dames, durant la Révolution Française, les femmes ont combattu sur les barricades et ont également milité pour un statut complet de citoyenne !

J'avoue qu'en ouvrant ce livre, les interrogations ont fusé dans mon cerveau. Comment faire bouger les lignes ? Et, surtout, comment l'auteure allait-elle faire passer son message aux lecteurs… Pour ma part, j'espérais y trouver des références solides et sérieuses mais également quelque chose de divertissant.

Côté références sérieuses, on est servis. J'ai sauté de joie en voyant le nom d'un des historiens spécialiste du Moyen Âge cité dans ce livre ! Titiou Lecoq a visiblement mené un travail de dingue concernant les sources, elle a vraiment été gratter, fouiner pour trouver des références solides et qui viennent appuyer/renforcer ses dires !

Les exemples choisis sont également d'autant plus passionnants que ce ne sont pas ceux que l'on a l'habitude d'entendre, forcément je ne peux que féliciter l'auteure pour ce joli pied de nez aux hommes que l'on présente comme les seuls acteurs de l'Histoire ! Voir défiler sous la plume de Titiou Lecoq la vie et le combat de nombreuses femmes donne presque l'impression de vivre une grande épopée au travers des siècles ! La lecture est facilitée par les nombreuses anecdotes que l'auteure relate.

Mais, et c'est pour moi le seul bémol au sujet de ce livre, l'auteure a choisi de les présenter avec une légèreté qui flirte parfois avec une sorte de familiarité qui m'a parue excessive. Brunehaut aurait-elle apprécié d'être surnommée « Bru Bru » ? Et, ici, cela apporte-t-il quelque chose à la lecture ? Par moment, on en vient presque à se demander si Titiou Lecoq aurait appelé Napoléon « Napo »… ou Charlemagne « Cha Cha ». Or il s'agit de proposer un même traitement des hommes et des femmes, à la hauteur de leurs faits et gestes, non ?

Quoi qu'il en soit, il s'agit là d'un livre nécessaire qui remet les choses à leur juste place, pour toutes celles et tous ceux qui considèrent que, pour faire un pas de plus vers une égalité entre femmes et hommes, il faut que les premières retrouvent leur véritable place dans l'Histoire de France !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/1..
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A l'époque préhistorique des chasseurs-cueilleurs, peuplades nomades, il n'y a pas de différence marquée entre le rôle des hommes et des femmes. C'est au néolithique, avec la sédentarisation des populations et l'accumulation des biens qu'apparaissent les inégalités entre hommes et femmes. Malgré tout, si on suit l'histoire de l'Occident, certaines périodes ont été plus favorables à la gente féminine, comme le Moyen âge où elles étaient actives dans de nombreuses fonctions et métiers divers et exerçaient le pouvoir. Elles avaient une vraie place dans la société.

A partir des 14 et 15ème siècles les choses vont se gâter, elles sont de plus en plus mal vues par les clercs et les intellectuels. La loi salique introduit la domination masculine pour la classe régnante, on poursuit et condamne les sorcières, en fait les femmes qui possèdent des connaissances scientifiques et médicales, on masculinise le vocabulaire. On oublie les autrices, les révolutionnaires, celles qui faisaient de la politique. Peu à peu va apparaitre le modèle de la famille bourgeoise, le couple conjugal et la femme n'exister plus que dans le couple. Cette exclusion va être à l'origine de la classe des femmes qui va permettre leur prise de conscience.

Au 19ème siècle, les tenues vestimentaires des femmes des classes favorisées deviennent de véritables prisons. La femme reste à la maison, la jeune fille doit être obéissante, vierge et pieuse. Elle est considérée comme un être instable, fragile, toujours malade, qui a tendance à l'hystérie. La femme du peuple quant à elle travaille mais est très mal payée. Peu à peu elles apprennent à s'organiser, entrer en résistance face à ce mépris dont elles sont l'objet.
Après avoir joué un grand rôle pendant les deux guerres mondiales, l'après-guerre voit se profiler celui de la ménagère devant assurer l'hygiène irréprochable et le confort absolu de sa maisonnée, ce qui confine à l'esclavage. Mais commence également la conquête de leurs droits : droit de vote, contraception, avortement, travail, indépendance financière…Combat toujours d'actualité !

Le livre de Titiou Lecoq est passionnant et très accessible et nous ouvre de nombreuses pistes de réflexion, en particulier sur l'évolution historique de la condition féminine en Occident. Malgré tout on peut constater que dans les civilisations orientales, extrême orientales et autres, non seulement on retrouve certaines similitudes, mais la femme n'est pas mieux considérée, voir encore moins bien. Il est certain que les différents exemples de femmes guerrières, reines, écrivains, savantes, prouvent, si certains en doutaient, que les rôles sexués ont été créés par les hommes au mépris des compétences réelles des êtres humains. Et qu'elles ont été volontairement mises de côté de l'histoire officielle. Au cas où…sait-on jamais, certaines auraient pu s'en inspirer ? Ou remettre en question la supériorité/suprématie masculine ? A découvrir !
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Titiou Lecoq ne mâche pas ses mots et elle fait bien ! Dans Les Grandes oubliées : Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, elle s'appuie sur les travaux de nombreuses historiennes contemporaines qui, enfin, regardent L'Histoire en tenant compte des femmes, de leur vie, de leur métier, de leur apport à la société, de leurs oeuvres, etc. On peut dire, évidemment, que L Histoire, écrite par des hommes, ne nous présente que leur vision de notre société. Bien sûr, mais ça va plus loin ! Grâce aux travaux des historiennes d'aujourd'hui et, soyons justes, de quelques historiens, Titiou Lecoq nous démontre que, souvent, il s'est agi aussi d'effacer les femmes de notre Histoire, volontairement, pas seulement parce que le regard est biaisé… de quoi mettre n'importe qui en colère. D'autant qu'on ne peut pas dire que les choses s'améliorent vraiment : dans les manuels scolaires d'aujourd'hui, il y a toujours bien peu de pages consacrées aux femmes. Les chapitres qui traitent du Moyen Âge, de la Révolution et du début du XXe siècle m'ont particulièrement accrochée. J'ai lu ce document avec beaucoup d'intérêt et j'y ai appris beaucoup de choses. J'aurais aimé disposer d'une bibliographie et ne pas être obligée de rechercher les références dans les notes de bas de page. Par ailleurs, la mécréante que je suis regrette l'habituelle confusion entre Immaculée Conception et Conception virginale, surtout dans le contexte (p. 202). Qu'importe ! Voilà un ouvrage salutaire, à mettre entre toutes les mains : c'est facile à lire, ironique, amusant et plein d'humour…
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C'est un peu par hasard que je suis tombée sur ce livre et parfois, le hasard fait bien les choses.
C'est un très bon essai sur l'absence des femmes à travers L Histoire, ou plutot sur l'effacement systématique dont elles font l'objet car en fait, elles ont toujours été là. C'est quand même la moitié de l'humanité ! Vous ne vouliez tout de même pas nous faire croire que les hommes ont tout fait tout seuls !
J'ai appris beaucoup de choses, d'autres m'ont été confirmées ou bien infirmées.
Bref, je ressorts de cette lecture plus informée qu'avant, je suis contente d'avoir découvert cet autrice (elle tient à ce mot !) et son humour, et je pense que je vais aller voir de quoi sont faits ses autres livres.
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J'aime à penser que c'est la mère Noël, figure mystique souvent occultée et cantonnée aux tâches de ménagères, qui m'a apporté ce livre documentaire édifiant. On parle ici d'une image féminine traditionnelle alors que devrions penser du sort réservé aux femmes dans l'histoire?

Simone Veil, Jeanne d'Arc, Marie-Curie, Marie-Antoinette voilà les seules qui perdurent dans la conscience collective, élevées au statut d'exception, écrasant bien malgré elles toutes les autres. Faut-il être une sainte, un prix Nobel, une importante femme politique, une reine controversée pour être à la hauteur de l'histoire ? le poids est aussi immense que les mensonges dans lesquels on nous a bercé depuis les bancs de l'école. Non, la femme préhistorique n'était pas cloîtrée dans une grotte obscure tout comme les autres au travers des siècles. La condition féminine n'a pas toujours été une tare et le combat pour nos droits jamais linéaire. C'est bien plus tard que l'on a voulu nous cloisonner et littéralement nous corseter allant jusqu'à privé la langue et la grammaire française du féminin.

C'est avec talent et humour que Titiou Lecoq, nous ouvre enfin les yeux. Un ouvrage très réussi. N'oublions plus les autres Simone, Marie,Jeanne….qui ont fait l'histoire.
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J'ai grandi avec cette idée : si les livres d'histoire ne mentionnent que marginalement les femmes, c'est parce qu'elles étaient coincées chez elles. Bien trop occupées à s'occuper de leur foyer et à faire des enfants. C'était comme ça.

Mais bon, c'est récent finalement que les femmes travaillent, votent, peignent, écrivent (vivent ?).

Ce livre vient remettre de l'ordre dans cette idée. Non, nous ne progressons pas d'une société patriarcale, inégalitaire des origines vers une société moderne, plus juste.

Les femmes ont connu des avancées et des reculs de leurs droits. Elles ont eu un rôle même si celui-ci a été soigneusement gommé.

La journaliste nous montre que les poncifs dont on nous a farci le crâne ne sont pas nécessairement vrais, ni fondés d'ailleurs. Les hommes de la préhistoire chassaient et les femmes cueillaient ? Oui, peut-être. Pas de partout, ni tout le temps. On n'en sait rien.

Au moyen-âge, les registres montrent que les femmes exerçaient de nombreux métiers contrairement aux idéaux vantés par l'amour courtois.

La Renaissance fut pour le droit des femmes un retour en arrière, au lieu du progrès tant vanté. Je vous épargne le code civil...

Titiou Lecoq a écrit un ouvrage qui survole l'histoire de l'humanité. Aussi, beaucoup de concepts sont repris de façon succincte. Les travaux des historiennes sont évoqués sans qu'une bibliographie ne figure en fin d'ouvrage.

Alors oui, je suis déçue car j'aurais pu dévoré un pavé de plus de mille pages sur ce thème. Sur cette façon de changer notre façon de voir les choses et l'histoire. Sans oublier ce ton alerte et tellement clair de la journaliste.

Je vais reprendre ce livre et creuser les thèmes évoqués et fureter dans les ouvrages mentionnés.

Merci à Titiou Lecoq pour remettre en avant des idées et des femmes trop injustement oubliées.
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Un essai qui se lit d'une traite. L'auteur prend le contrepied de la théorie de Virginia Woolf qui veut que les femmes aient été empêchées de créer faute d'espace à elles, d'indépendance. Les femmes ont toujours crée surtout au Moyen Age où elles sont partout, elles dirigent des royaumes, sont artistes. La Renaissance, la Révolution, le XVIIIème siècle avec le développement de la science et la biologisation excluent les femmes ou les délégitimisent (les oeuvres ne sont plus anonymes). Hommes et femmes évoluent dans des sphères séparées. de même les images de la Préhistoire ont été forgées à partir des représentations sociales du XIXème siècle : la femme à la caverne l'homme à la chasse. La sédentarisation du Néolthique a crée des inégalités mais les recherches commencent à démontrer que la situation était différente au Palolithique. En outre, la Préhistoire ayant des milliers d'années et s'étant étendue sur la presque totalité de la planète, il ne peut y avoir eu un seul modèle social.
L'auteur sauve de l'oubli de nombreuses militantes prouvant que même en situation d'exclusion politique, beaucoup ont milité, se sont battues.
Dans la deuxième moitié du XXème siècle de nombreuses lois contraception et avortement apportent un progrès considérable pour les femmes occidentales mais l'auteur rappelle que l'histoire des droits des femmes (comme du reste celle des Hommes au sens humains) n'est pas linéaire et pas non plus récente pour les femmes. Il existe des périodes plus favorables que d'autres.
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Titiou Lecoq décide de retracer notre Histoire avec un prisme différent afin de comprendre comment le système patriarcal s'est imposé au fil du temps. Pour ce faire, elle revient aux origines et égrène toutes les femmes importantes qui ont joué un rôle notable et dont la mémoire collective a totalement effacé les traces. Elle débute par la préhistoire, traverse les époques pour enfin arriver dans le monde actuel.

Grâce à elle, on découvre un grand nombre de récits inconnus sur des personnages féminins. A chaque période, elles ont apporté leurs contributions aux différentes causes et ce, dans tous les domaines. Parfois, l'existence de leurs interventions remet même en question certains évènements importants de nos fondements. L'autrice s'est énormément documentée et lit le texte elle-même afin d'être le plus juste possible dans ses analyses. Elle peut ainsi montrer que les revendications des féministes ne sont pas si farfelues qu'on peut le croire. C'est plutôt un juste retour des choses.

J'avais lu il y a quelques années les « chroniques de la débrouille » de cette écrivaine, journal de bord humoristique, qui m'avait beaucoup fait rire. Dans cet essai plus essentiel, Titiou Lecoq garde tout de même sa liberté de ton et surtout son humour. Ainsi le sujet reste sérieux mais la lecture est détendue.

Bien sûr, le livre est à sens unique et ne se focalise que sur les femmes. Mais au regard de la condition actuelle des femmes, je ne crois pas que l'on puisse faire dans la demi-mesure. Un électrochoc est nécessaire si on veut changer les mentalités. « Les grandes oubliées » est à ranger au rayon des livres qu'il faut lire et surtout faire lire. Il sera utile aux hommes pour casser les préjugés et aux femmes pour qu'elles prennent conscience de leur capacité. La connaissance peut-être le début du changement et ce genre d'ouvrages y participe.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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