L'autrice nous plonge dans l'effervescente atmosphère de Hong Kong à travers les yeux d'expatriées. La ville est décrite avec une précision captivante, offrant une perspective authentique au-delà du simple guide touristique. Cependant, malgré cette toile de fond vivante, l'histoire semble souffrir d'un manque d'émotions poignantes.
L'un des principaux aspects qui laisse le lecteur sur sa faim est la manière dont les personnages réagissent aux événements qui les entourent. Margaret, confrontée à la perte d'un de ses enfants, semble être dépeinte sans profondeur émotionnelle, ce qui rend difficile pour le lecteur de véritablement compatir avec elle. de même, la responsable de la disparition de l'enfant de Margaret Mercy, constamment en proie à ses propres démons intérieurs, peine à susciter l'empathie du lecteur en raison de son caractère superficiel.
La troisième héroïne Hilary aurait pu offrir un contrepoids à cette absence d'émotion, mais son arc narratif ne parvient pas à décoller. Ses hésitations quant à la maternité et sa peur de les partager avec son époux semblent être des obstacles artificiels, plutôt que des éléments authentiques de développement du personnage.
En outre, le style d'écriture de l'autrice, bien que précis dans sa description de l'environnement, semble parfois être en retrait par rapport à l'exploration des émotions et des motivations des personnages. Cela crée une dissonance dans l'expérience de lecture, où l'on se trouve immergé dans un monde vibrionnant mais détaché des personnages qui l'habitent.
En somme,
The expatriates offre une vision saisissante de Hong Kong, mais peine à susciter l'émotion et l'empathie nécessaires pour rendre son récit vraiment mémorable. Avec un développement plus approfondi des personnages et une exploration plus subtile des thèmes, l'auteur aurait pu donner vie à une histoire plus immersive et captivante.