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EAN : 9782375682111
Editions du chat noir (20/01/2023)
3.95/5   19 notes
Résumé :
À bord de la frégate où elle est navigante, Mélie se sent comme chez elle. La mer l’a toujours appelée et elle n’envisage pas sa vie ailleurs que dans la Marine. Toutefois, une ombre plane sur ses missions au large, celle de sa mère. Elle qui n’a jamais vu d’un bon œil l’attrait de sa fille pour l’océan et qui est convaincue, depuis toujours, que Mélie est maudite. Qu’elle trouvera la mort en mer, comme son père autrefois.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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C'est la critique de Zoeprendlaplume qui a attiré mon attention sur cette novella. C'était l'occasion de découvrir une nouvelle auteure.

J'ai adoré l'écriture de Magali Lefebvre, légère et très agréable à lire. J'ai relu certaines phrases plusieurs fois, tellement elles me plaisaient :

« Ma mémoire a rouvert ses portes, mais la peine qui s'en est déversée me submerge, comme la mer. »

Mélie est née en mer et en dépit de la petite voix dans sa tête qui lui répète « La mer fut ton berceau, elle sera ton tombeau » elle a choisi de s'engager dans la Marine. La mer l'attire autant qu'elle l'effraie.

Le personnage est bien construit et attachant. J'ai aimé la suivre dans son cheminement intérieur pour découvrir la vérité sur la nuit de tempête qui a irrémédiablement changé sa vie quand elle avait quatre ans.

Le côté romance était un peu accessoire, il aurait apporté un peu plus à l'histoire s'il avait été plus sombre (comme l'a souligné Zoé dans sa critique).

L'aspect fantastique est à mon sens trop ténu, il aurait gagné a être plus développé. La fin m'a un peu laissé indifférente après tout ce que j'avais imaginé

Quoi qu'il en soit, cela se lit bien avec en bande son un bruitage d'une tempête en mer. Un petit moment de lecture sympa.




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Que de découvertes sur Babelio, c'est suite à la critique de Fifrildi que je me suis procurée cette courte novella.
Le monde de la mer, je connais. Je suis née dans une famille de marins et les pieds dans l'eau je les avais toute petite.
La prose de l'auteure m'a immédiatement accrochée : L'ambiance maritime, les pensées de Mélie, son amour de la mer, de son métier.
C'est un roman entre fantastique et réalité, mythes ou folie, on ne saurait le définir. C'est la fin qui nous éclairera.
J'ai beaucoup aimé cette introspection de Mélie, son amour pour Elliott, son compagnon de navigation. On dit toujours que le breton est mystique, pas forcément, il aime sa région, la mer, cette contemplation d'un univers si mystérieux. Car la mer est belle mais elle aussi très sauvage et imprévisible. C'est pour ça qu'on l'aime. Elle nous fait rêver et nous emmène très loin dans nos rêves.
Très belle découverte. J'ai dévoré cette novella.
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Une jolie novella lue le temps d'une soirée un peu tristounette dehors. A mon sens, elle aurait pu s'étoffer davantage. Entendons-nous bien : c'est percutant, l'immersion est parfaite, brutale, pleine et entière. Mais quelques zones laissées dans l'ombre n'ont pas totalement comblé mes attentes.

Tout d'abord, Sang d'écume est un roman très marin. Tempétueux, remuant sans cesse. Vous allez avoir quelques bloup bloup dans le ventre en le lisant. D'emblée, l'autrice nous plonge dans cet univers salé, humide, venteux. Les flots ne sont jamais calmes, dans cette novella, et la tempête n'est pas que dehors, elle est aussi dans l'esprit de Mélie. L'autrice parvient à faire un parfait parallèle entre les deux, avec une plume à la fois fluide et travaillée. Elle file la métaphore de la mer et de la noyade tout au long du texte, jusqu'aux ressentis de Mélie. L'immersion est donc parfaite, dans l'océan, l'esprit et le passé de Mélie. J'ai adoré l'écriture de l'autrice, on sent qu'il y a un travail poétique important tout en garantissant une lecture aussi fluide que l'eau. C'est remarquable.

Le personnage de Mélie est plutôt attachant, j'ai aimé les retours dans le passé et le parallèle entre elle et un autre personnage secondaire de la novella. Une femme qui essaie de trouver sa place et un sens à sa vie, tout en cherchant des réponses. J'ai cependant moins accroché à sa vie sentimentale, que j'ai trouvé superflue malgré le rôle de l'ancre. Trop belle pour me parler totalement (oui c'est affreux ce que je dis). Bon, les romances il faut dire que je ne suis pas très fan – c'est vraiment secondaire ici, mais j'aurais aimé plus de noirceur sur ce plan (oui c'est vraiment affreux).

Quelques autres petits points auraient gagné à être davantage étoffés. Comme la présence de Mélie sur cette frégate (au fond, c'est quoi son job ? j'ai souvent eu l'impression qu'elle était en vacances). Ou la figure de la mère, complètement barrée (pas suffisamment approfondie pour que je la trouve totalement crédible). le dénouement enfin arrive assez vite, et s'il se tient et finit la novella de manière tout à fait honorable, il ne m'a néanmoins pas surprise. J'aurais aimé que l'aspect fantastique soit plus longuement marqué par exemple.

En bref, une novella qui tient la route, qui offre un très beau travail sur le langage et la psychologie du personnage principal. Une lecture sympathique, mais qui à mon avis aurait gagné à s'étoffer davantage sur quelques aspects et à prendre des risques dans son dénouement.
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Cela faisait quelque temps que je souhaitais lire Magali Lefebvre, aussi la parution de sa novella Sang d'Écume, sous fond de mer et de santé mentale, est arrivée à point nommé ! Je l'avais précommandée, car j'adore pouvoir recevoir une carte et une dédicace des auteurices lors des précommandes aux Éditions du Chat Noir.
Personnellement, la mer m'attire énormément, de par ses symboliques et les créatures abyssales que l'on y devine. Voilà pourquoi la mer associée à la santé mentale, à la folie, ne pouvaient être qu'un combo gagnant pour moi.
Étant malade depuis plusieurs jours, j'ai particulièrement apprécié lire une novella, format court et efficace.
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La mer & la mère
Mélie a tellement la mer dans la peau qu'elle fait partie de la Marine. C'est à bord de la frégate sur laquelle elle remplit ses missions quotidiennes que nous la rencontrons. Mélie aime la mer, l'océan. D'ailleurs, elle est née en mer – « La mer fut ton berceau ». Pourtant, elle ne supporte pas l'odeur des embruns ni des algues. À cause de sa mère. À cause de ses cauchemars. Attirée par l'océan au point de s'être engagée, la jeune femme s'oppose symboliquement à sa mère. Cette dernière a peur de la mer, elle lui répète qu'elle est une fille maudite, qu'ils viendront la chercher – « La mer sera ton tombeau ». Mélie ignore de qui sa mère parle, mais elle suppute que cela a un lien avec ce tragique accident lorsqu'elle avait quatre ans ; lorsque son père est mort. Depuis cet événement, elle porte d'étranges glyphes.
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Symboles
La mer incarne plusieurs symboles. La fertilité, la naissance, le chaos, la matrice maternelle… Les monstres originels aussi. La mère de Mélie et la mer représentent deux opposés extrêmes, bien que toutes deux soient ambivalentes : douceur et colère, mer d'huile et tempête. La première est étouffante, la seconde rime avec liberté. La mer l'éloigne de sa mère. Sa mère veut l'éloigner de la mer.
Tout cela, vous en conviendrez, est un terreau idéal aux cauchemars qui se manifestent violemment. Mélie se réveille en sursaut, trempée de sueur, apeurée, alors qu'elle ne se souvient pas de ses songes, seulement de la fragrance douceâtre et écoeurante des algues pourrissantes et des embruns. Cette odeur la suit même lorsqu'elle est éveillée.
Petit à petit, elle va se souvenir de certains rêves, tout comme elle va entrevoir les contours d'un sombre kraken.
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La mer & la terre
À terre, l'attend Dimitri, un homme drastiquement terrestre qui ne s'intéresse pas à la mer. C'est pour cela qu'il est une ancre pour Mélie lorsqu'elle cauchemarde. Pourtant, cela ne suffit pas car c'est un homme absent, en aucun cas il n'est son phare : il ne lui écrit pas de courrier, il ne vient pas la conduire ni la rechercher au port lorsque sa frégate part et revient.
Sur la frégate, il y a Elliott, en qui bat la mer comme en Mélie. Alors qu'elle n'a jamais rien confié à Dimitri, à propos de sa mère, de ses stigmates, de ses cauchemars, s'en ouvrira-t-elle à Elliott ?
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Malédiction ou protection ?
Alors que la frégate répond à un appel à l'aide, sur les trois personnes présentes lors du drame, ils ne repêchent qu'un survivant, Murdoch. Mélie est chargée de le conduire à l'infirmerie… et ses cauchemars se bousculent avidement dans sa réalité. le rescapé porte les mêmes glyphes qu'elle et, sans avoir vu les siennes, il apostrophe Mélie en lui disant qu'elle aussi est marquée, qu'elle aussi est maudite.
La voix de sa mère dans sa tête se fait de plus en plus obsédante, tandis que ses cauchemars prennent trop de consistance, qu'elle ne parvient pas à se souvenir de la mort de son père lorsqu'elle avait quatre ans. Et si sa mère avait raison ? Que les glyphes avaient amadoué la créature abyssale une fois, mais qu'à présent elle cherchait coûte que coûte à récupérer Mélie, tel un ange de la Mort floué ? Mélie doit percer le secret de sa mère.
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En bref : Magali Lefebvre nous invite dans les méandres chaotiques de Mélie, jeune femme en proie à des cauchemars empiétant de plus en plus son quotidien. Si la mer l'a toujours attirée et qu'elle l'aime au point de s'être engagée, sa mère voit les choses sous un angle opposé : selon elle, Mélie est maudite, et doit prendre garde car une créature abyssale en a après elle. le secours d'un homme en mer précipite Mélie au plus profond de ses cauchemars, de sa perception, des propos de sa mère qui l'étouffe, du secret qui entoure le décès de son père et des stigmates qu'elle porte. Et si sa mère avait raison ?
Lien : http://maude-elyther.over-bl..
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La couv est trop belle, le titre est stylé, ça sort de la fabrique du Chat Noir, ça parle d'océan et de malédiction... comment résister ? Eh bien moi, je ne le fais pas.

J'aime énormément cette collection de novella qu'a mis en place la ME. Je suis vraiment amatrice de ce format que je trouve très efficace : on peut développer une histoire prenante, pas le temps de s'ennuyer, et en même temps, on ne se retrouve pas frustré à la fin. Magali Lefebvre est parfaitement parvenue à remplir ces conditions avec un texte à l'ambiance saisissante et très marquée, tout en contant une histoire mystérieuse.

Au départ directement sur le bateau, la mer est véritablement comme un personnage supplémentaire à l'histoire, d'autant plus qu'il y a cette ombre qui plane constamment sur Mélie, qui s'exprime à travers ses rêves et s'échine à la hanter. Un passé trouble, une mère étouffante, des glyphes étranges et des événements qui posent question... tous les ingrédients sont là, et ça fonctionne bien. Très bien, même.

De plus, le portrait de l'héroïne est suffisamment bien dressé pour qu'on en sache suffisamment, qu'on s'attache à elle et qu'on l'accompagne dans cette quête de son passé, sans pour autant avoir besoin de plus.
En somme, l'équilibre est parfait.

La plume de Magali nous emmène progressivement dans cette spirale d'embruns où on cherche avec Mélie à comprendre ce qu'il y a derrière la malédiction que lui fait porter sa mère, et plus le récit avance, plus les pages défilent à toute vitesse, entraînés dans la valse maritime. C'est efficace, prenant, l'ambiance est là, palpable, et la mer nous envahit tout autant qu'elle compose la vie de la protagoniste.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il faut que je sache, il faut que je me rappelle, mais ma mémoire refuse de déverouiller ses portes, derrière lesquelles est enfermée cette nuit, cette horrible nuit que ma mère seule connaît et ne veut pas dévoiler.
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Je vois bien que ces mêmes souvenirs ravagent son esprit. Mais le mien n'est-il pas déjà près d'éclater en mille gouttelettes dispersées par le vent, à force d'oubli?
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Est-on toujours ainsi happé par le vide, lorsqu'on se tient au bord d'un gouffre ?
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La mer fut ton berceau, elle sera ton tombeau.
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