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EAN : 9782258103993
288 pages
Presses de la Cité (12/09/2013)
3.56/5   8 notes
Résumé :

Au début du XXe siècle, dans les Pyrénées orientales, dans l'univers des mines de fer du mont Canigou, Félicie vit sa singularité depuis sa tendre enfance.

De génération en génération, sur les hauteurs du mont Canigou, on est mineur comme le père de Félicie, charbonnier, forgeron ou muletier, les pieds dans la neige de novembre à avril.

Gamine étrange et solitaire, intelligente et rebelle, un peu sorcière selon certains, Félic... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans le cadre du challenge départements sur Babelio , je lis pas mal de "romans de terroir". Je ne sais pas si c'est exactement un genre littéraire mais ils se ressemblent beaucoup . Ils se déroulent à la campagne, se réfèrent à un passé avec une préférence pour le début du XXe siècle, on y trouve le plus fréquemment un secret de famille et une histoire d'amour . Ils valent surtout, à mon avis, pour la description du terroir justement autant pour ses paysages, que ses coutumes et ses particularités. Celui-ci est différent, bien du terroir mais construit autrement et cela a été un régal à lire .

Pyrénées orientales, face au Canigou, une mine de fer fait vivre les villages alentours . Les mineurs habitent les villages proches mais n'ayant pour tout moyen de locomotion que leurs pieds ils dorment le plus souvent dans les dortoirs aménagés à la limite de la mine. C'est dans ce monde d'hommes durs au travail que grandit Félicie . Sans mère, elle a suivi son père là et tant bien que mal essaie de prendre soin de ce dernier grand alcoolique et violent.

Le grand plaisir de Félicie c'est de s'échapper de son monde et d'aller dans la forêt le jour, la nuit, glaner tout ce qu'elle trouve et surtout vivre des instants de grande solitude qui la ravissent. Elle a bien quelques amis, l'institutrice, l'ermite, voir l'ingénieur de la mine mais elle tient à sa sauvagerie et se défie de tous.

Les hommes manquant à l'appel de nouveaux candidats arrivent d'un peu partout et l'un d'eux s'acoquine avec le père de Félicie pour mieux le faire boire tout en jetant sur la jeune fille des regards concupiscents.

Félicite porte tout le roman et c'est un très joli personnage qui défend chèrement sa peau et sa liberté et néanmoins saura s'ouvrir à la vie . La vie du village et de la mine sont bien rendues offrant une belle brochette de personnages, les pages se tournent seules et sans être une grande oeuvre c'est un très bon roman pour une lecture plaisir.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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L'histoire se passe dans les mines de fer du Canigou au début du siècle dernier et relate les dures conditions de vie des mineurs et de leurs familles. Parmi ces hommes et femme, une gamine, Félicie, élevée par un père ivrogne qui la bat, s'est forgé une armure pour subsister. Elle est vive, très intelligente, rapide, garçon manqué, aussi discrète qu'un chat et quelque peu sorcière d'après certaines rumeurs. Elle grandit donc dans ce milieu hostile de la cité minière et un jour sa cuirasse se fendille. Parviendra-t-elle à reprendre sa vie de sauvageonne ?
En plus du côté historique, l'auteur Hélène Legrais nous décrit avec amour et passion la montagne catalagne. Un véritable bol d'air de ravissement.
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Plus les lignes défilent et plus on s'attache à Félicie, jeune fille sauvage, orpheline de mère qui vit sous les coups de son père. On découvre les montagnes et ses mines ainsi que l'univers rude de ses hivers. Une écriture fluide, un brin de romance, des personnages attachants malgré des caractères difficiles font de ce livre une petite merveille.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nuit après nuit, ses yeux s’étaient accoutumés à l’obscurité mouvante et à présent elle se dirigeait dans le noir avec autant d’aisance qu’en plein jour. Quand ses yeux n’y suffisaient pas, ses oreilles sensibles au moindre frôlement, au moindre murmure d’eau ou de vent, ses narines que l’odeur la plus ténue faisait palpiter et même la plante de ses pieds, reconnaissant les cailloux roulant sous ses semelles ou le tapis glissant des aiguilles sous les pins qui avaient donné leur nom à la mine, y suppléaient sans effort.
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Petite, elle s’obligeait à rester allongée dans le noir sans faire de bruit, de peur d’être punie. Elle s’efforçait de se concentrer sur le tambour assourdi de son cœur afin de tenir à distance la respiration moite du dortoir. Mais elle avait beau remonter la couverture au-dessus de sa tête et plaquer ses mains sur ses oreilles, la rumeur obsédante finissait toujours par s’insinuer sous la laine rêche et entre ses doigts. C’étaient des chuchotements et des gémissements, le grincement régulier des sommiers sous les corps qui s’agitaient. De l’eau gouttait, le plancher craquait, des hommes parlaient dans leur sommeil épuisé. Quelque part dans le fond, des rongeurs se battaient et couinaient avec une sorte de désespoir frénétique. Ça sentait la sueur aigre et les hardes crasseuses. Une odeur d’hommes seuls, loin de leur famille, loin des femmes, mère ou épouse, qui auraient pris soin d’eux.
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C’était bien la seule chose à laquelle il prêtait ainsi attention, la hachette avec laquelle il pouvait déployer tout son art et sans laquelle il se sentait démuni, nu en fait. Nul mieux que lui ne savait tailler le bois que les mulets rapportaient de la forêt de l’Estanyol, ni l’ajuster plus près, plus étroitement pour soutenir les flancs et la voûte des galeries où les piqueurs se démenaient pour arracher au ventre de rocher de la montagne le minerai, hématite ou carbonate, dont la patrie avait tant besoin pour bouter les boches au-delà du Rhin.
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On ne dira jamais assez le mal qu'on peut faire aux enfants en croyant qu'ils sont trop jeunes pour comprendre, commenta-t-il dans un murmure navré.
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C'était comme si l'hiver avait posé sur la montagne une couverture de laine immaculée, épaisse et moelleuse, qui étouffait tous les sons.
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