Alex

Du plaisir ?
Face à la douleur atroce, à la torture, à la morsure, à la brûlure, à la déchirure ?
Face à la traîtrise, à la main-mise, aux horribles souvenirs ?
Du plaisir ?

L'histoire, en tout cas, n'en montre aucun. Personne, dans les protagonistes, n'est heureux, bien dans sa peau, épanoui. Que ce soit les policiers (dont le commandant Verhoeven, victime d'un ancien traumatisme), les tortureurs (mais qui sont véritablement les tortureurs ? ) ou les victimes (mais qui sont véritablement les victimes ? )

Et moi, ai-je éprouvé du plaisir ?
Oui.
Face à la narration démoniaque de l'auteur qui m'a emmenée dans les arcanes de l'esprit humain ô combien tortueux, je ne peux que jubiler. Je reconnais bien là l'auteur génial de « Robe de marié ». L'esprit est continuellement en éveil, trimballé d'une supposition à une autre, amusé par les réparties et les mimiques de Verhoeven et ses acolytes bien typés.

Ai-je éprouvé du plaisir ?
Non.
Face à toutes ces scènes glauques (et il y en a : de l'enfermement dans une cage exigüe cernée par les rats, en passant par le viol et l'acide, un psychopathe peut y faire son marché), j'abdique. Je renonce. Je suis dégoûtée. Je suis en colère. Je suis révoltée. Je vomis tous ces détails abjects.
Non, je ne veux pas être la victime de Pierre Lemaitre.

Oui, je préfère les polars plus insidieux, qui flirtent avec la folie sans pour autant tomber dans le trash le plus racoleur. Je m'étais délectée à la lecture de « Robe de marié ».
A tous les spécialistes du thriller, je lance ici un appel : qui pourra me réconcilier avec ce genre ?

J’ai la faiblesse d’aimer les femmes qui se révèlent plus malignes que les hommes, surtout quand ceux-ci sont des brutes. De là à se venger comme Alex, c’est un peu fort, voire même un peu fou, non, c’est franchement frappadingue. Et pourtant…

Une histoire à vous dresser les cheveux sur la tête qui démarre classiquement, un peu trop même, au point que l’on imagine facilement la suite, un tantinet agacé par ces polars qui se ressemblent tous. Mais avec Pierre Lemaitre, cette présomption de lecteur de romans policiers à qui on ne la fait pas ne marche pas, parce ce qu’il a imaginé est très fort, très très fort, et en plus c’est remarquablement raconté.

Tout commence avec l'enlèvement et la séquestration d'une jeune femme, Alex, par un homme mystérieux qui veut seulement "la regarder crever". La police a donc la lourde tache de la retrouver et de retrouver son ravisseur. C'est la tache qui est confiée à CamilleVerhoeven, commandant de police sur la touche depuis le décès de sa femme.

La quatrième de couverture est très prometteuse, et pourtant, je ferme ce roman avec un mélange de sentiments qui ne me permet pas de dire si j'ai aimé ou non cette lecture. Je ressens à la fois du malaise et de la déception, mais en même temps je trouve que Pierre Lemaitre écrit vraiment bien et que son histoire est bien construite. Donc au final je me dis, soit je suis passée à côté, soit c'est le sujet qui ne me convient pas. Ce qui est une possibilité car les épreuves subies par les personnages sont vraiment dures psychologiquement.

Du point de vue de la forme et des personnages, je n'ai rien à redire. On retrouve bien le style de l'auteur, la lecture est fluide, sans accroc, les chapitres sont assez courts donc le rythme est rapide. On tourne les pages sans trop s'en rendre compte. Quant aux personnages, ils sont d'une diversité et d'un relief vraiment impressionnants et extrêmement agréables. C'est quelque chose de très important pour moi dans un roman, il faut que les personnages se reconnaissent sans forcément que l'on mentionne leur nom. Par leurs actions, leurs sentiments, leurs caractères. Et je trouve que Pierre Lemaitre a fait un joli travail ici.

En résumé, j'ai probablement été mise sur la touche par le sujet, mais ce roman est vraiment un bon roman et je le conseille malgré tout car je pense que si on arrive à ne pas être trop affecté par ce qui s'y passe, alors on ne peut que se régaler.

Je viens de terminer « Alex » de Pierre LEMAITRE.
Que dire à part que je ne sais pas exactement définir ce que j'ai ressenti à sa lecture. Aimé ? Pas aimé ? Les deux à la fois, mon capitaine !
J'ai aimé le sujet et j'ai d'ailleurs terminé le livre assez rapidement mais en même temps j'ai l'impression d'être passée complètement à côté de la psychologie des personnages ! Quel sentiment étrange !

Alors c'est vrai le sujet de départ est intéressant.
Alex, jeune femme d'une trentaine d'années est enlevée violemment puis séquestrée, humiliée et terrorisée par un homme qui jure de la regarder mourir tout doucement. Pour cela, il l'enferme dans une cage, l'a nourrit de croquettes pour chien et lui offre comme « compagnons » de bons gros rats qui l'observent et attendent patiemment de la « dévorer ».
Parallèlement, le commissaire CamilleVerhoeven, personnellement touché par les affaires d'enlèvement, va prendre avec son équipe la direction des opérations afin de la retrouver. Mais quand il découvre sa prison, Alex a complètement disparu.
Car elle n'est pas à proprement parlée une « victime » comme les autres, Alex !
A partir de là, nous allons suivre dans une seconde partie sa fuite, puis dans une troisième et dernière partie finir par comprendre qui elle est vraiment et les raisons de sa personnalité et de son comportement.

Alors oui, je me suis laissé mener par le bout du nez par l'auteur. Mais ce récit, il est vrai à multiples rebondissements, n'a pas réussi à me captiver "totalement" au point de ne plus le lâcher. J'ai eu l'impression tout au long de l'histoire qu'une partie de moi-même restait totalement en dehors du livre. Mon souci a été de ne pas arriver à m'attacher complètement aux deux personnages principaux, en l'occurrence Alex et le commissaire Verhoeven.

Malgré tout, je reconnais bien volontiers que le style de Pierre LEMAITRE (dont c'est le 1er livre que je lis) est clair, précis et original et qu'il permet de conserver entier le suspens du récit jusqu'à la fin, avec une troisième et dernière partie tout à fait éblouissante.

Rien que pour cela, j'ai bien l'intention de lire d'autres titres du même auteur !

Pour son quatrième roman, Pierre Lemaitre plonge le lecteur dans un univers triste, voire franchement glauque. Tout commence par l'enlèvement d'une jeune femme. Une équipe de trois flics aussi différents que tenaces se retrouve vite face à une question : qui est vraiment la victime ?
Un récit à rebondissements, une écriture intéressante, des personnages de flics travaillés et originaux n'ont pas suffi à me captiver. Pourtant, on se sent vite transporté dans un monde à part, celui de la folie meurtrière, des blessures, de la solitude et de la nuit. Les descriptions sont précises, les enquêteurs deviennent vite des familiers avec leurs caractères bien à eux et leurs originalités, le récit est rythmé. Mais tout cela sent trop le propre, le travail appliqué, et ne m'a pas permis de vibrer au fil des parcours des différents protagonistes. Même la fin, plutôt surprenante, fait penser à un bel effet de manche.
Bien loin de l'intrigue haletante promise par de nombreuses critiques, cette lecture n'est pourtant pas totalement désagréable. Je me laisserai volontiers tenter par un autre roman du même auteur en espérant que, cette fois, l'histoire sera aussi brillante que l'écriture.
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Une critique difficile à faire puisque je n'ai pas adhéré au style de l'auteur et à partir de là, j'ai dû m'accrocher pour finir ce roman. En fait, je n'ai pas trouvé ça super bien écrit, mais bon c'est mon avis.
J'ai trouvé aussi que l'écriture manquait de profondeur et que faire jaillir une telle violence d'une façon aussi cru m'a paru injustifié comme si j'étais en face de ce qu'on appelle des « actes gratuits » sans but, ni fondements. Et pourtant, je lis beaucoup de livres d'horreurs et de thrillers glauques, mais là je n'ai pas vraiment aimé la façon qu'a eu l'auteur d'amener les choses.
Alors bien sûr, on finit par comprendre le pourquoi de toute cette violence, au bout de trois cent pages et on le devine même aisément avant mais pour moi il était trop tard car dans l'écriture, il y a beaucoup de passivité, ce que je veux dire c'est qu'on ne vit pas l'action ici, on la subit. de ce fait, on subit le roman et toute cette violence gratuite. Alors à force, ça devient lassant. Tout parait négatif et à contre-courant.
Je n'ai pas non plus accroché aux personnages (surtout les policiers). Là aussi, j'ai trouvé qu'il manquait un quelque chose. de ce fait, on n'arrive pas trop à s'attacher à eux.
Alors derrière tout ce négatif, il y a quand même du positif. La décomposition du roman d'une part, on part d'un thriller classique puis entrons dans un fil conducteur assez atypique, ce qui rend ce roman peu commun, et d'autre part l'intrigue en elle-même qui est intéressante et bien ficelée. Car si le lecteur ne sait pas trop où il va, l'auteur lui sait d'avance.
Alors voilà, « Alex » n'est pas un mauvais thriller, mais ce n'est pas le genre de thriller, de part son style cru et à contre-courant, qui plaira à tout le monde, ça c'est sûr !

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Alex est jeune et jolie. Elle attire les regards et suscite le désir. Mais elle ne s'attendait pas à être enlevée par un homme qui lui parle à peine et l'enferme dans une petite cage en hauteur. « Quand on traite une femme de sale pute, c'est qu'on veut la tuer, non ? » (p. 55) Combien de temps faut-il pour mourir dans de telles conditions ? L'enquête pour la retrouver piétine, mais quand elle aboutit, il est trop tard : Alex a disparu. S'ouvre alors une nouvelle enquête d'une autre ampleur : Alex est-elle vraiment une victime ? Est-ce un monstre ou un innocent qui était suspendu dans la cage ?

Le sens du récit, le talent de raconter une histoire, Pierre Lemaitre les maîtrise. Ici, il développe une horreur croissante où le sordide rivalise avec l'indicible. Et les rats, putaing, les rats... JE HAIS LES RATS ! Cependant, le thriller n'est pas et ne sera jamais ma tasse de thé. le sensationnalisme de ce genre m'agace beaucoup. Je préfère de loin les romans plus iques de l'auteur, Au revoir là-haut et Couleurs de l'incendie, que je vous recommande sans hésiter.

Me voilà donc avec « Alex » entre les mains à défaut d'avoir la suite de la saga « Au revoir là-haut » et « Couleurs de l'incendie »...
Je vous l'accorde, il s'agit là d'une situation qui, d'emblée, n'affole pas l'enthousiasme. C'est un peu comme en amour, la place du consolant n'est pas folichonne.

S'ajoutent à ce mauvais démarrage deux autres faits :
- il s'avère que le commandant Verhoeven apparaît chronologiquement en amont dans « Travail soigné » qu'il faut lire avant celui-ci sous peine de spoil.
- ayant lu « Robe de marié » j'ai bien compris le genre de retournements de situations qu'affectionnait l'auteur. Forcément, en usant de procédés très proches, l'effet de surprise n'est pas au rendez-vous.
Le résultat ne peut être dans ces cas-là que mitigé. Et tel en fut le cas. Ni Alex, ni Verhoeven ne m'ont séduite.

Si Pierre Lemaître me demandait mon avis (non, je ne suis pas lectrice par manque d'imagination) je lui dirais qu'il a eu une fabuleuse idée de se mettre aux romans historiques.

Notez tout de même que trois étoiles ce n'est pas nul. C'est juste cette tendance à être cavalier avec le consolant...

Deuxième incursion chez Pierre Lemaître, malgré une déception lors de ma première lecture mais motivée par les dithyrambiques critiques qui encensent ses différents ouvrages sur Babelio.
On trouve dans Alex des enquêteurs atypiques, un brin trop atypiques d'ailleurs pour être totalement crédibles mais suffisamment bien construits pour me permettre de m'immerger dans le roman. Intéressant de voir comment l'auteur arrive à donner de l'épaisseur à ses personnages en leur conférant des caractères pas toujours faciles. le Divisionnaire le Guen qui chapeaute ce petit monde apporte un peu de bienveillance dans cette intrigue plutôt noire, l'enquêteur principal Verhoeven, bien égratigné par la vie, ne faisant pas toujours preuve de tact ni de prise de recul envers ses interlocuteurs. Sa relation avec le juge pimente cette enquête rythmée par des meurtres sulfuriques un brin sadique. le suspens réside non pas dans l'identité de l'assassin (dévoilée dès le premier tiers du livre), mais dans la course poursuite pour l'arrêter. Va-t-il être arrêté à temps ? Quelles peuvent être ses motivations ? légère faiblesse du livre, on y retrouve encore une énième mère toxique, grand classique chez les auteurs de romans policier français, va savoir pourquoi … .
Malgré un intérêt certain, des dialogues et des situations percutantes, je ne suis pas encore totalement convaincue. L'espoir déçu, sans doute, par cette avalanche d'étoiles…

J'ai longtemps hésité avant de lire ce livre malgré les bonnes critiques car l'histoire me semblait particulièrement glauque.
J'ai fini par m'y mettre après 2 bonnes expériences avec Pierre Lemaître (Cadres noirs et Robe de marié) et je ne l'ai pas regretté.
Certes, l'histoire est particulièrement noire, glauque et dérangeante, mais l'auteur n'en rajoute pas plus que nécessaire dans la violence et ménage des pauses dans la lecture en alternant les chapitres aux côtés d'Alex ou ceux consacrés au déroulement de l'enquête.
Le scénario est machiavélique comme toujours avec Pierre Lemaître et ménage jusqu'au bout des rebondissements.
Quant aux personnages des policiers en charge de l'enquête, ils sont particulièrement bien campés et cela m'a donné envie de lire les autres romans où ils apparaissent.