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Que ce soit au Japon ou en Europe ,dans l'immédiat aprés guerre et même plus tard , il n'était pas vraiment judicieux d'être né d'une liaison " compromettante ", qui plus est avec l'ennemi .Et si la mère portait son fardeau sa vie durant , le dit fardeau , lui , ne trouvait aucune grâce non plus et obtenait le peu reluisant titre de bâtard , honte de la famille ,pour des générations celui ou celle qui " porte - malheur ". Pas trés " chouette " , ce statut ... . La culpabilité se partage , la honte aussi , l'innocence , non ...
Bref , c'est dans ce climat délétère que Nori Kamiza pose ses valises dans la richissime famille Kamiza , l'une des plus puissantes ....et respectables familles du pays .Un pays aux fortes et anscestrales traditions qui , sans autre forme de procés , place d'emblée , la femme au rang inférieur , cantonnée dans le premier des devoirs :" se taire et obéir ".
Alors , imaginez / femme et bâtarde !
C'est ce passage difficile , pour ne pas dire incroyablement pénible de l'enfance à l'âge mûr que nous allons partager avec Nori .Quelques rayons de soleil , l'amour ambigü d'un frère , de quelques domestiques , et , surtout , de la musique face à une famille prête à tout pour " laver " l'affront et les assauts de quelques malveillants ....
Mais , allez , projetez -vous , vous et votre valise sur le seuil de la maison de vos grands - parents , allez -y , je vous en prie , prenez la main de Nori , elle en aura bien besoin et vous aussi....
Je serai sans doute mauvais juge , ce livre m'ayant quelque peu fait sortir de ma zone de confort , ce qui , finalement , est toujours intéressant .
Ne vous attendez pas à avoir une vision éclairée de la société japonaise dans les années 50 .Certes , on va pénétrer dans des familles aisées , comparer le rôle des hommes , celui des femmes , la relation aux enfants , parler de quelques tenues vestimentaires mais rien de vraiment probant sur le plan historique .On sort peu de la maison .
Par contre , on aura des querelles incessantes entre les membres , des discussions , vives ou apaisées mais c'est un roman " intra -muros "qui présente des chapitres de belle facture et d'autres un tantinet poussifs et longuets . Quelques feuilletons américains , passés inlassablement à des heures de grande écoute me sont revenus en mémoire ...Serais -je " mauvaise langue "?
Le style et la traduction offrent une lecture aisée et j'avoue que je n'ai jamais été tenté de " sauter des passages " ou d'abréger cette lecture , trop désireux de poursuivre le parcours de la jeune Nori jusqu'à un dénouement qui ne fut pas celui que j'attendais , ce qui , je vous l'avoue , est loin d'être maladroit .
Je vous l'ai dit , je suis sorti de ma zone de confort et , pourtant , je suis loin d'avoir détesté ( quel vilain verbe ) ce livre qui devrait plaire aux amateurs ET amatrices du genre , tout à fait respectable .
Un grand merci aux éditions Harper Collins et à l'équipe de Babelio pour ce livre obtenu dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée .
A vous , chers amis et amies , salutations et ....à bientôt .
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Merci beaucoup à Babelio pour cette masse critique privilégiée et aux Éditions Harper Collins pour cette très belle découverte.
Noriko dit Nori a huit ans quand elle est confiée à sa grand-mère par sa mère. Nous sommes en 1948, à Kyoto.
Noriko est cachée car elle est métisse, née d'une liaison de sa mère avec un étranger. Sa grand-mère l'élèvera très sévèrement et lui infligera des sévices, des traitements pour lui faire blanchir la peau entre autres. Il faut également qu'elle apprenne à être docile comme pratiquement toutes les femmes de son pays.
Au bout de quelques années, elle fera connaissance de Akira qui est son demi-frère. Il lui apportera un peu de soulagement et de l'amour. Elle gagnera une certaine liberté, sera enchantée par le violon qu'elle pratiquera.
Dans cette histoire, on suivra la vie de Noriko de ses huit ans jusqu'à l'âge adulte. Une héroïne aux mille vies.
Comment rester insensible au destin de Noriko ?
Noriko a besoin d'amour et toutes les personnes qui devraient l'aimer l'ont trahie. Elle se relèvera souvent.
J'ai adoré ce personnage de Noriko qui est très attachante et où l'on prend plaisir à lire ses aventures, même si elle vit beaucoup de drames. Elle a une force incroyable et fera preuve d'un énorme courage.
Le personnage de Arika, le demi-frère de Noriko, est également très attachant, nous emmenant dans son domaine de prédilection qui est la musique et dans sa belle relation avec sa demi-soeur Noriko.
Un roman même, si il est dur, est plein de poésie et c'est ce que j'ai beaucoup apprécié. Un livre, une fois commencé, qu'on ne lâche plus, tellement, on a envie de suivre les aventures de Noriko.
Il est aussi question de deuil, d'héritage, du poids des générations et des coutumes. Dans ce pays, une femme doit se taire et obéir. On aborde, également le racisme, le poids de ses choix, les responsabilités, d'émancipation, la relation frère-soeur.
Une histoire émouvante et bouleversante, que je ne suis pas prête d'oublier.
Un magnifique roman.
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Japon, 1948. Nori, huit ans, grandit auprès de sa mère qui l'élève seule loin de tout. Un jour, celle-ci l'accompagne à Kyoto, et la dépose devant la grande demeure de ses grands-parents. Puis, sa mère remonte dans la voiture et la laisse seule avec pour seuls bagages un carnet et une lettre destinée à sa grand-mère. C'est la dernière image qu'elle garde de sa mère. Elle ne la reverra plus. Elle fait dorénavant partie de l'honorable famille Kamiza.

Mais, Nori est le fruit d'une union entre une noble japonaise et un ancien soldat noir américain. Elle a les cheveux crépus et la peau foncée. de plus, la relation de sa mère avec un étranger en fait une paria. Ses grands-parents ne l'acceptent pas dans la famille. Sa grand-mère est dure et cruelle. Elle cache sa petite-fille dans un grenier. Nori ne connaît rien du monde qui l'entoure mais accepte son sort. Jusqu'au jour où Akira, son demi-frère légitime née du premier mariage de sa mère, vient s'installer à son tour chez les Kamiza.
Le destin de Nori va alors changer.

Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture.

Tant de nuances de pluie” est le deuxième roman publié dans la nouvelle collection “Au gré du monde” des éditions Harper Collins.

Dans cette nouvelle histoire, nous voyageons au bout du monde, à une époque bien lointaine, entre la fin des années 1940 jusqu'en 1965.

Nous suivons ainsi le parcours de Nori sur près de quinze ans. J'ai aimé le personnage de cette petite fille avec toute sa douceur, son intelligence et sa résilience face à la cruauté de sa famille maternelle. Car Nori n'est pas une enfant désirée, elle n'est pas aimée, elle est bannie à un triste sort dès son arrivée. On lui fait subir des traitements odieux pour blanchir sa peau, on la cache pour que personne ne connaisse son existence, on la frappe dès que l'occasion se présente.

Elle doit son salut à Akira. le garçon est un peu plus âgé. Il est brillant, attentionné et gentil. Il s'attache à sa petite-soeur et lui fait découvrir un monde nouveau en lui apportant des connaissances et en l'initiant à la musique. Akira lui montre le chemin qui fera d'elle un être libre, cultivé et aimé.

C'est un roman magnifique embarquant le lecteur à travers le temps dans le Japon des convenances sociales et familiales. Nous y suivons le destin d'une petite fille qui deviendra une femme forte, courageuse, libre et maître de son destin malgré la pression de la dynastie à laquelle elle appartient.

Une très belle lecture.

Lien : https://labibliothequedemarj..
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Tant de nuances de pluie est une histoire qui se déroule au Japon à Kyoto en 1948. On y rencontre Noriko Kamiza, elle est née d'une relation extraconjugale et n'a pas le physique d'une japonaise, elle a les cheveux crépus et le teint foncé. Autant vous dire que ça pose un gros problème !
Dès les premières pages on assiste à l'abandon de cette petite fille par sa mère au pied de la demeure de sa grand-mère. Celle-ci appartient à une importante famille de Kyoto et elle fera tout pour cacher Noriko. Elle l'installera dans le grenier ou elle subira des traitements pour lui donner le plus possible l'apparence d'une japonaise.

J'ai adoré (et même plus qu'adoré) lire ce livre, dès les premières pages, l'auteur m'a ensorcelé par son histoire et surtout avec son personnage Noriko.
On ne peut que s'attacher à elle, on souffre, on découvre avec elle et on subit à travers elle tous les malheurs qui lui tombent dessus. D'ailleurs pour les plus sensibles munissez-vous de mouchoirs, parce que les larmes couleront.
A travers cette histoire on découvre également le Japon et ces traditions plutôt rigides.
En temps général j'aime lire des livres qui se passent en Amérique, avec ce livre je dépasse ma zone de confort et je dois dire que j'ai beaucoup aimé voyager dans le pays du soleil levant.
Ce livre se lit facilement mais avec une certaine brutalité que j'avais parfois envie de refermer pour que ce personnage si naïf et attachants ne subissent plus de malheurs.

Voilà pourquoi pour moi ce fût un coup de coeur, en revanche la fin laisse peut-être entendre une suite, si c'est le cas je ne la raterai pour rien au monde et si ce ne l'est pas j'ai comme un sentiment d'une fin inachevée.
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Nous voici à Kyoto, à l'été 1948; Noriko, 8 ans, petite bâtarde métis, est déposée chez sa grand-mère, de lignée impériale, par sa mère qui l'abandonne. Elle est cachée dans un grenier dont elle ne sort pratiquement jamais, subit des bains à l'eau de javel pour que sa peau blanchisse, est battue par sa grand-mère jusqu'à ce que son demi-frère Akira, s'installe avec ses grands-parents, en 1951; il s'attache profondément à Noriko et la prend sous son aile, en faisant desserrer le carcan qui lui est imposé. Mais la vie qui attend Noriko ne sera pas un long fleuve tranquille.
Ce roman nous transporte dans le Japon vaincu des années 50, dans l'immédiat après-guerre et nous suivons Noriko de 1948 à 1965. Nous découvrons en arrière-plan ce qu'est la société japonaise en plein bouleversement; les familles de lignée impériale essayent de sauver les meubles et vivent repliées sur elles-mêmes, en respectant des traditions immuables et archaïques. le roman évoque également le statut inexistant de la femme, dont le destin est déterminé par sa classe sociale et les hommes qui l'entourent (père, frère, mari).
"Tant de nuances de pluie" nous offre le très beau portrait de deux femmes, Noriko et sa mère, qui luttent, chacune à sa façon, avec courage, dans la douleur, pour leur liberté, face à une autre femme, la grand-mère, dure, intransigeante, qui veut perpétuer la puissance, l'unité de sa famille quitte à se sacrifier par devoir.
Ce roman est traversé par un souffle romanesque puissant, qui nous transporte loin de nos horizons, dans une culture totalement différente de la nôtre, aux côtés de personnages complexes et profondément humains.
Une bien belle découverte. Une magnifique couverture stylisée, aux couleurs chaudes, très évocatrice.
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Avant tout, je tiens à remercier chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Harper Collins pour l'envoi de ce roman qui a été une magnifique découverte !

Kyoto, 1948. Noriko « Nori » est la fille illégitime de Seiko Kamiza, représentante de la longue lignée des Kamiza - l'une des plus illustres familles japonaises - et d'un homme de couleur. A seulement huit ans, la jeune fille est confiée à ses grands-parents sévères, qui décident de cacher son existence aux yeux du monde et lui infligent des traitements inhumains afin de blanchir sa peau et de la rendre docile. Cependant, l'existence de Nori est bouleversée lorsque son demi-frère Akira, héritier du clan Kamiza, arrive à Kyoto, lui ouvrant la porte de l'Amour, de la musique et d'une liberté que Nori n'aurait jamais imaginée…

Attention, coup de coeur ! J'étais loin de me douter que cette histoire m'envoûterait à ce point, ni que je m'attacherais avec une telle force à la douce Nori et au ténébreux Akira ! C'est simple, « Tant de nuances de pluie » assemble tous les ingrédients que je recherche dans une lecture : une héroïne qui affronte vaillamment les épreuves de la vie ; un contexte historique passionnant (influence occidentale dans une société japonaise où les traditions sont ancrées depuis des générations), l'évocation de la musique, des arts et du statut de « geisha » ; une plume délicieuse, presque poétique ; une intrigue palpitante, long cheminement de son héroïne vers la liberté ; et, bien évidemment, des relations humaines inoubliables, à commencer par la relation fraternelle, indescriptible, proche de l'adoration, se nouant entre la rêveuse Nori et le si prometteur Akira et qui m'a ensorcelée, tout en constituant un véritable ascenseur émotionnel ! Enfin, tant d'autres thèmes sont ici abordés, comme le métissage, le poids d'un héritage, le deuil ou encore la culpabilité.

En un mot, « Tant de nuances de pluie » est un véritable bijou que j'ai lu avec ferveur, me délectant de chaque page, transportée du Japon en Angleterre dans une histoire éblouissante…

A lire !
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Le destin tragique de Nori Kamiza, une japonaise, au sortir de la seconde guerre mondiale, dans un pays encore ancré dans ses moeurs et croyances très marquées.

Nori fait partie de la famille Kamiza, l'une des plus puissante et noble du pays, connue par tout le peuple. Nori aurait dû avoir une enfance à l'abri du besoin et mener une vie paisible.

Mais le destin en a décidé autrement. Nori se trouve être le rejeton de la famille, sa naissance étant le fruit d'une union non tolérée par la société. Sa mère s'est en effet éprise d'un américain noir. Un étranger, de couleur et d'une nationalité alors considérée comme ennemie.

A l'aune de ses huit ans, Nori est abandonnée par sa mère devant le portail de le demeure familiale, la laissant ainsi aux mains de ses grands-parents.
A compter de jour, Nori se retrouve dans un grenier aménagé pour l'occasion puisque son existence ne doit être révélée p=à personne, elle risquerait de nuire à la réputation de sa famille, avec sa peu métisse et ses cheveux frisés et crépus.
Nori étant une petite fille docile et obéissante, elle reste murée dans le grenier malgré les interrogations qui la tourmentent.
Jusqu'au jour où Akira, son demi-frère arrive dans la demeure familiale.

C'est une aubaine pour Nori car Akira, après avoir découvert la présence de Nori, il la protège et, surtout, lui permettra de découvrir le monde.
Nori profite alors de cette liberté qu'elle ne connaissait pas et se délecte de chaque instant, au grand désespoir de sa grand-mère.

Akira réussira à libérer Nori de cette prison et de nouvelles perspectives s'ouvrent à elle. Elle peut ainsi jouir pleinement de sa liberté jusqu'au jour où survient un évènement tragique qui marque un nouveau tournant dans sa vie.

Le chemin de la vérité la mènera à retourner dans sa maison familiale, quelques années plus tard. Confrontée à une difficile et violente découverte sur les causes de l'évènement tragique, elle devra à nouveau se sacrifier pour mener la suite de son existence.

Une vie de sacrifices, d'interdits bravés, d'amour fraternel puissant et avide de liberté, des destins brisés qui se relèvent par la force et l'énergie de vivre.
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Quel destin terrible que celui de Nori ! Nous suivons dans ce roman les péripéties vécues par une petite fille japonaise, les mauvais traitements subis, les méchancetés et insultes qu'elle essuie, ses peurs et ses cauchemars, mais aussi ses espoirs et son amour inconditionnel pour son frère. Nous la voyons grandir tant bien que mal.

La plume de l'auteure est fluide et agréable, nous nous laissons porter par les mots et par l'histoire. Je pensais néanmoins en apprendre davantage sur le Japon de cette époque, mais Nori semble vivre dans une bulle un peu à part, en dehors du temps. L'auteure souligne cependant bien l'importance pour certains de perpétuer le nom et de garder la lignée impériale sauve.

La lecture fut plaisante mais un petit quelque chose m'a dérangée : certains personnages m'ont parfois agacée, et j'ai trouvé que cela faisait bien des épreuves pour une seule et même personne.

Un très grand merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour cette découverte.
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Dans le Japon des années cinquante, la jeune Noriko, une enfant métisse illégitime est abandonnée par sa mère sur le seuil du palais de Kyoto de ses grands-parents, alors qu'elle n'a que 8 ans.

Issue du mélange d'une lignée royale et d'une branche de la mafia nippone, sa famille va la traiter comme une paria et la petite fille vivra recluse dans un grenier, soumise à la volonté tyrannique d'une grand-mère prisonnière elle-même d'un héritage culturel ancestral.

Lorsqu'après plusieurs années d'enfermement elle rencontre Akira, son demi-frère héritier légitime de la famille, elle trouve dans l'amour qu'elle lui porte et la musique qu'il lui enseigne, un sens à sa triste vie.

Car l'amour est bien le fil conducteur de ce roman d'Asha Lemmie, parsemé des nombreux obstacles que sont l'honneur et l'obéissance. Mais de Kyoto à Tokyo, puis de Londres à Paris, ce frère et cette soeur seront inexorablement rattrapés par l'emprise tentaculaire de leur « noble » famille.

Bien qu'elle se lise comme un page-turner, cette histoire m'a parfois dérangée pour le déséquilibre existant entre les choses importantes et celles qui le sont moins. Ainsi on sait tout des jardins japonais mais peu de la vie des habitants de Kyoto, de même le calvaire de l'enfant captive est bien plus détaillé que celui de la jeune fille devenue plus tard geisha.

Mais j'ai aimé suivre le destin de cette jeune Nori, avec ses passions et ses contradictions et je me suis plongée dans le monde clos de cette famille de privilégiés où les traditions ancestrales sont toujours les plus fortes.

Un premier roman émouvant et addictif qui, s'il n'est pas tout à fait un roman historique, nous révèle d'intéressantes composantes de la culture et des moeurs japonaises.

Une lecture très agréable.


Merci à lecteurs.com et aux éditions Harper Collins
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Je remercie tout d'abord Babelio et Harper Collins pour cette masse critique privilégiée.


Dans ce roman, direction le Japon de l'après-guerre, où les jeux de pouvoir et les stratagèmes battent leur plein. Noriko, petite fille née d'une liaison adultère de sa mère est abandonnée sur le parvis de la maison de ses grands-parents maternels. En raison de sa peau métisse et du scandale qui entoure sa naissance, elle est enfermée au grenier de la maison sans avoir le droit d'en sortir, doit prendre des bains à l'eau de javel pour faire blanchir sa peau et subit les violences de sa famille. Charmant me direz-vous. Jusqu'au jour où arrive dans la maison, son demi-frère avec qui elle va nouer une relation particulière.

Les thématiques abordées par ce roman sont nombreuses : famille, culture japonaise, filiation, en passant par les maisons closes et les geishas... Ce roman avait tout pour me plaire et laisser présager un bon moment de lecture.

L'histoire alterne les perspectives pour se raconter : principalement nous cheminons aux côtés de Noriko, et j'ai beaucoup aimé suivre ses prises de conscience au fur et à mesure de son passage vers l'âge adulte... Mais c'est également ce qui du coup m'a laissée sur ma faim quant au dénouement de l'histoire, ce choix final qui m'a donné envie de jeter le roman tellement j'étais déçue de cette fin, qui est pourtant si juste.

Mais cette fin interroge également. A quel moment sommes-nous vraiment libérés de notre héritage familial ?

J'ai également beaucoup apprécié le rapport avec la musique, les descriptions liées à l'apprentissage de la musique, les mélodies jouées...

Petit regret peut-être, car on a parfois l'impression d'enchaîner les passages rythmés avec des passages un poil longuets. Dur d'en dire plus sans trop dévoiler de l'intrigue, mais certaines parties auraient pu être un peu plus succinctes.

En conclusion, une lecture que j'ai apprécié et qui m'a transportée, il ne manquait finalement pas grand chose pour que ce soit un coup de coeur.
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