Je découvre progressivement les ouvrages de
Frédéric Lenoir. Cette fois-ci, j'ai entrepris la lecture de l'essai «
le Christ philosophe » qui date de 2007. J'apprécie ses essais car ils sont sobres et condensés.
Frédéric Lenoir explore les ombres du temps où la nuit se crible de terreur et le message du Christ mort sur la croix. Il nous plonge dans les secrets de la civilisation romaine et du Temple de Jérusalem. Il replace Jésus dans l'ordinaire : son baptême dans le Jourdain par Jean-Baptiste, son enseignement auprès des petites gens - Un message d'amour, d'égalité et de liberté intolérable aux autorités religieuses de son époque. Un message par la suite galvaudé par l'institution catholique. Car « Jésus s'adresse d'abord aux exclus ». C'est cette intimité qui permet de voir et de croire à la Résurrection. Jésus est un humaniste.
Frédéric Lenoir rapproche les doctrines philosophiques grecques à la morale promue par Jésus. L'Europe peut-elle se soustraire à son héritage ? Une société chrétienne dont les valeurs sont l'égalité, la justice, la charité. C'est ce que démontre encore l'auteur à travers
les Confessions de
Saint Augustin, à travers la Réforme protestante et le siècle des lumières, puis, enfin, la séparation du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel. La modernité – même si elle menace – apporte un second souffle à son message de tolérance.
Frédéric Lenoir écrit encore « nous sommes des héritiers de l'Europe chrétienne médiévale ». Quel que soit sa nature, humaine et divine, il occupe une place particulière dans notre coeur.