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EAN : 9791097079840
336 pages
EDITIONS DU DETOUR (02/09/2021)
2.5/5   6 notes
Résumé :
Mémoire, éthique, droits des minorités, I Love  Porn est un livre positif sur les sexualités d’aujourd’hui.

Ce livre partage une passion que l’auteur met au même niveau que celles qui ont nourri son métier et sa carrière : la musique, la nature, le militantisme. Didier Lestrade retrouve dans le porno (gay mais pas seulement) sa dimension contestataire, sa générosité humaine.

Depuis les cinémas spécialisés, chers et rar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En recevant I love porn de Didier Lestrade dans le cadre de la dernière masse critique Babelio, je m'amusais du fait que le communiqué de presse mentionne l'anecdote suivante comme un point fort du livre : « l'auteur a inspiré le personnage de l'un des protagonistes principaux du film 120 BPM (plus de 850 000 spectateurs en France) ». J'ai ri parce que je me suis dit que, si une maison d'édition en arrive à utiliser ce genre de faits pour promouvoir un livre, c'est sans doute qu'elle ne croit pas vraiment en son contenu. Après lecture, je comprends pourquoi.
Je m'attendais à lire une lettre d'amour au porno, je me suis retrouvé devant une déclaration narcissique de Didier Lestrade au spectateur formidable qu'il est. Si l'auteur cite de temps en temps les travaux des autres, il renvoie régulièrement lae lecteur·rice à ses propres articles ou livres, parfois pour éviter de se répéter, souvent pour se positionner comme celui qui a tout compris avant tout le monde. Didier Lestrade n'écrit pas, il se masturbe et, bien que ce soit en phase avec le sujet de son livre, ça n'en demeure pas moins agaçant.

L'auteur assène ses opinions en voulant leur donner le poids des faits ; il mélange tout à plusieurs reprises (le passage dans lequel il défend l'hypothèse qu'il n'y a pas de masculinité toxique - qu'il appelle toxicité masculine, allez savoir pourquoi - dans le porno gay parce que les jeunes confondent ce phénomène avec les complexes qu'ils développent en voyant des acteurs sexys et musclés a achevé de me détacher des pensées De Lestrade), il compare des choses incomparables (il semblerait presque contester les violences que peuvent subir les femmes dans l'industrie pornographique hétéro sous prétexte qu'elles sont mieux créditées que les hommes), il se perd dans des justifications que personne n'attend (notamment sur son amour pour les productions interraciales et pour les acteurs noirs en particulier, un passage particulièrement ubuesque)... Tout ça dans un texte dont on peine à trouver le sens.

Seul le chapitre sur l'influence et les représentations du VIH dans le porno m'a semblé pertinent et mériterait d'être approfondi. le reste, c'est du vent et que Lestrade écrive dans sa préface que son livre est le « "OK boomer" du porno gay » n'aide pas à faire passer la pilule.

Le problème de ce livre pour moi, vient aussi d'un travail d'édition non abouti. L'auteur précise dans sa préface qu'il a écrit I love porn « sans soutien éditorial, sans avance, sans contrat » et on se demande quel travail a été fait une fois que les éditions du Détour se sont insérées dans le projet. Rendons à César ce qui lui appartient : le travail sur l'objet livre est bien réalisé. La couverture est impactante et les plats de couverture son tout bonnement magnifiques, avec cette envolée de pénis stylisés. Un régal pour les yeux qui donne envie de passer la page de garde pour découvrir le contenu du livre. Et c'est là que ça se gâte...

Il y a énormément de coquilles dans le texte (les années 2000 qui deviennent le vingtième siècle dans tout un paragraphe, « tant qu'aux » au lieu de « quant aux », « telle qu'elle » au lieu de « telle quelle »... pour ne citer que quelques exemples). Je ne suis pas du genre à m'insurger de quelques erreurs passées inaperçues çà et là dans un livre (je serais d'ailleurs bien mal placé pour ça), mais quand il y en a trop, ça commence à m'énerver. Pour l'anecdote, à la réception, j'ai directement fouillé l'index à la recherche de certains performers trans afin de voir si le regard de l'auteur serait uniquement cisnormatif. J'ai bien failli passer à côté de Trip Richards, repris dans l'index en tant que Rip Richards. Et je n'ai tout simplement pas trouvé Ari Koyote pour la simple et bonne raison que son nom est orthographié Coyotte, dans le texte comme dans l'index.

Autre point qui aurait mérité un travail plus attentif de la part de l'équipe éditoriale : la structure du texte. Didier Lestrade se répète plusieurs fois, sans que la répétition ne soit particulièrement pertinente. Il se perd dans des digressions parfois interminables et passe au sein d'un même sous-chapitre du coq à l'âne au point de perdre lae lecteur·rice. Il aurait fallu que quelqu'un resserre certains passages, en enlève d'autres, demande une restructuration des idées dans celui-ci, un approfondissement du sujet dans celui-là... L'auteur a beau rappeler toutes les trente pages que le but de son livre n'est pas de faire un document académique, il vaudrait mieux malgré tout qu'il ressemble à un essai bien construit.

Bref, grosse déception pour ce livre dans lequel je me réjouissais de me plonger, gardez vos 21,90 euros pour découvrir quelque chose qui en vaudra vraiment la peine.
Lien : https://8tiret3.blogspot.com..
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I love porn.
Didier LESTRADE

Passage en revue du porno de ses débuts (1970 pour l'auteur) à nos jours.
Associé à la culture pop, aux états unis et surtout aux plages californiennes (pour le porno gay).
Pour la France c'est en 1975 que les films pornos sont autorisés (merci Mr Giscard d'Estaing).
La décennie 80 est la période d'insouciance sexuelle juste avant que n'apparaissent les années 90 et les moments les plus difficiles du sida (période des rapports protégés dans les pornos gays mais pas toujours dans les pornos hétérosexuels, des sexes épilés, du SM). Ces vidéos sont rassurantes car il n'y a pas de contaminations possibles par écrans interposés.
Pour les années 2000 c'est l'émergence des sex-toys, lubrifiants et accessoires en tous genres.
Viennent après des informations sur les pratiques dangereuses (et même complètement meurtrières), l'éthique du porno, ses bienfaits, le porno amateur, les conditions de tournage, les différences entre le porno gay et hétéro, le physique et son évolution …

Bon soyons honnête c'est un livre qu'il faut lire par chapitre et pas d'une traite.
Trop de porno tue le porno et surtout trop d'orientation homosexuelle dans ce livre pour qu'il m'intéresse vraiment.
J'en retiens des choses absolument effrayantes en terme de pratiques à risques mais sur d'autres aspects le texte « dédiabolise » le porno.
Intéressant mais un peu lourd à lire quand même.
Pour l'anecdote l'auteur a inspiré le personnage de l'un des protagonistes principaux du film « 120 battements par minutes ».

Editions du détour
Merci à @babelio pour la #massecritique
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Didier Lestrade, journaliste et militant gay de longue date, est un passionné de porno gay, dont il dit qu'il "lui a sauvé la vie". Son livre n'est ni une histoire du porno, ni une étude sociologique, qu'il appelle pourtant de ses voeux. L'auteur souligne d'ailleurs le gouffre qui existe entre l'omniprésence du porno dans le quotidien de nombreuses personnes, et la rareté des études académiques à ce sujet. Ni naïf, ni culpabilisant, son livre offre un regard personnel et positif sur le porno et les sexualités actuelles. Il mêle éléments autobiographiques, réflexions personnelles, histoire du cinéma porno, sans oublier un peu de prévention, sans pour autant sombrer dans le sordide. L'auteur mentionne d'ailleurs régulièrement des pratiques qu'il ne cautionne nullement. Sur le fond, ce livre peut convenir à tous, y compris à ceux qui ne sont pas amateurs du genre ; sur la forme, il s'adresse tout de même à un public averti, l'auteur appelant un chat un chat (mais la couverture et le titre annoncent la couleur). Petite ombre un tableau : beaucoup d'anglicismes pas toujours justifiés, et quelques coquilles de ci de là.
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C'est un long bavardage de l'auteur sur ses souvenirs, ses pratique, ses intérêts. Un peu, comme dans un film porno, le discours tourne en boucle, se répète, se reprend et… part en couille : on s'ennuie. Je n'ai pas repéré de structure au texte ni de thèse qui justifie le titre et à aucun moment la réflexion ne semble s'élever vers un jugement synthétique, une prise de position sur un thème ou un autre. Les angles d'approche étaient pourtant nombreux. On reste donc en surface sans prendre de hauteur comme collés devant l'écran et sans que l'on comprenne ce qu'on a voulu nous dire…
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Un livre sur un sujet dont on parle finalement assez peu. Malheureusement je suis déçue de la manière dont la pornographie (majoritairement gay) est abordée. L'auteur se met énormément en avant dans son texte et semble apporter des arguments et faits décousus. de plus, je reste assez perplexe quant à la structure du livre qui semble partir dans tous les sens ce qui rends la lecture assez compliquée.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'ai eu la tristesse de grandir à une époque où la nudité partielle était rare dans la culture, partout. J'ai passé mon adolescence à regarder la télé en espérant que l'acteur allait enlever sa chemise, parce qu'il était tombé à l'eau, parce qu'il avait chaud, parce qu'il était au lit avec une femme. J'ai vraiment découvert que j'étais homosexuel en regardant des épisodes de Hondo et des Mystères de l'Ouest. Quelques années après mon arrivée à Paris, avec mon premier magnétoscope, j'ai commencé à enregistrer chaque apparition de beau mec torse nu, que ce soit dans les séries télé, les films ou les compétitions sportives. Quand je regardais la télé, mon magnétoscope était toujours sur pause. J'ai ainsi collectionné des années de nudité partielle qui sont le reflet de l'évolution de l'homme à travers le média le plus populaire d'alors.
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Vidéo de Didier Lestrade
A l'occasion de « Nos futurs », un événement dédié à la jeunesse à Rennes, une vingtaine d'invités se sont réunis pour partager leur vision d'un monde durable. Des témoignages à retrouver dans ces vidéos « QuizzBox » réalisées par le Monde Campus, en partenariat avec Les Champs Libres.
QuizzBox « Nos Futurs » #7 avec : Charline Vermont, enseignante, autrice, sexothérapeuthe, créatrice du compte Instagram @Orgasmeetmoi, Didier Lestrade, journaliste, écrivain, fondateur d'Act Up Paris et du magazine Têtu.
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