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3,05

sur 55 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jeudi est un roman très particulier, que ce soit sur le fond ou la forme. L'auteur nous embarque dans l'histoire parfois absurde, parfois sérieuse, mais jamais banale d'un conflit sanglant entre deux petits collectifs de théâtre révolutionnaires.
Eden Levin a choisi une forme originale, mêlant narration classique, coupures de presse, petites annonces, une pièce de théâtre, extraits du manifeste révolutionnaire écrit par Elena et même un essai commentant le manifeste en question. J'ai trouvé ce choix créatif intéressant dans sa volonté de créer tout un univers, un peu insensé. L'auteur explique que dans ce monde, le collectif Jeudi n'est qu'un fait divers parmi d'autres.
Certains passages sont très cinématographiques, parfois sanglants. On est immergé dans l'action. Cependant, le rythme est souvent perturbé par le manifeste d'Elena, même si les réflexions qu'elle y développe sont plutôt stimulantes.
Il y a un constant décalage des registres, la fréquente dose d'absurde d'un collectif révolutionnaire qui ne se prend pas tant que ça au sérieux.
On retrouve ce cynisme surtout dans la première partie, narrée par Alex. Il a rejoint ce collectif par hasard et nous le présente avec un regard original, parfois blasé, semblant souvent se moquer du collectif.
J'ai eu plus de mal à m'identifier à Valencia, personnage plus fantasque et dont le fil de pensée, dans la seconde partie du roman, est souvent difficile à suivre. Mon intérêt pour l'intrigue a diminué, et que j'ai parfois décroché. Il y a cependant dans cette partie des éclairs de lucidité que j'ai appréciés :
«C'est que nous n'avons jamais su quel monde il s'agissait de détruire, encore moins maintenant de conquérir»
C'est une chose de vouloir faire la révolution, c'en est une autre de savoir pourquoi et comment. C'est là que le bât blesse pour moi avec ce roman. Si l'auteur exploite des thèmes très actuels comme l'écologie, la précarité étudiante, la jeunesse désabusée… il part peut-être un peu trop loin. La frontière entre absurde, parodique et sérieux est souvent floue. L'autre collectif parait encore plus absurde, rendant le conflit sanglant au coeur de l'histoire difficile à croire.
En conclusion, c'est une lecture en demi-teinte pour moi. Mais, comme c'est un premier roman, je serais curieuse de découvrir les prochaines oeuvres d'Eden Levin.
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j'ai beaucoup accroché au début, à cette histoire opposant deux collectifs de théâtre voulant tous deux faire « la révolution » (y'a pas de place pour nous deux dans cette ville…)
malheureusement, la suite m'a un peu perdue et j'ai eu du mal à finir avec le même intérêt que celui avec lequel j'avais commencé.

à écouter en lisant : l'album tu vas pas mourir de rire de Mickey 3d
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Voici un livre qui m'a attiré par sa couverture, ce petit rongeur qui nous regarde et ce titre énigmatique : jeudi, un jour de la semaine quelconque ou plutôt discret, en milieu de semaine, le lundi dur après le weekend, le mercredi le jour des enfants, le vendredi ouf le Week end. Et voilà que moi aussi je m'égare.
Et ce rongeur, que tient il entre ses innocentes pattes ???
Un texte qui m'a fait sourire, rire, interpeller, instruit, intrigué, irrité, réjouit.
Nous passons de plusieurs sentiments à cette lecture.
J'ai apprécié ces trois étudiants en licence d'arts du spectacle, Alex, Elena et Valencia vont monter un collectif, avec un esprit révolutionnaire, of course, la planète en a sacrément besoin ! Un collectif théâtral qui va vite se transformer, ils vont rencontrer et se heurter aux Ravitailleurs, un autre collectif. Et cela va quasiment devenir sanglant ces joutes théâtrales et révolutionnaires.
Il y a aussi des disgressions : et hasard de mes sorties, j'ai assisté à la projection d'un documentaire sur Henry Ford et son histoire. Et quel plaisir de relire la vie et "l'oeuvre" de cet homme dans ce livre, sans m'y attendre du tout d'ailleurs...
Un texte un peu fourre-tout et on se retrouve un peu comme la petite souris de la couverture, avec ce regard interrogateur et qui ne sait pas si on s'accroche à la kalachnikov ou si nous allons nous en servir.
#Jeudi #NetGalleyFrance
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Il s'agit d'un premier roman. L'auteur est un ancien étudiant. Je note, licence de théâtre et master de création littéraire.
Donc les personnages principaux sont issus du même cursus. Ajoutons Siegfried un beau blond scandinave, que vient il faire là ?

Alex, Eléna et Valencia ont décidé de monter un collectif. Collectif de quoi, pas clair, mais apprentis Action directe ou bande à Baader, me vient à l'esprit. Je me souviens, pauvre Besse et sa famille.

C'est que le monde est pourri, gangréné par ce qui le gangrène aux yeux de nos trois plus un étudiants autodidactes en science politique, j'ai toujours raison et les oppresseurs ont toujours tort..
Donc le monde est à détruire et cela commence par écrire un manifeste.

Je précise manifeste car fort heureusement leur action directe n'ira guère plus loin, le pire venant d'un groupe concurrent.

- Moi
tu continues la lecture
- re moi
c'est un premier roman, fais un effort
- moi
je comprends pas tout
- re moi
y a rien à tout comprendre
- moi
le style déconcerte
- re moi
il a mélangé plusieurs genres, théâtre, nouvelles, brève de comptoir ,
policier, une du Parisien
- moi
stop. Je vais faire pareil.

Portes ouvertes et méandres.

Eden Levin émaille sa prose de ce que les rabats joies à juste titre nous serinent à longueur d'infos, le réchauffement climatique, le plastique mangeur de tortues ou l'inverse, l'obsolescence programmée, et tout cela de la faute à Hammourabi, le roi mésopotamien qui faisait sa lessive en lisant son code.
Ps comprenne qui lira.

Donc.
Jeudi.
Une histoire reflet de la jeunesse désabusée d'aujourd'hui qui n'a pas encore commencé à bien vieillir.
Un style où Eden mélange les genres, on n'aime ou on n'aime pas.
Des envolées lyriques tarabiscotées.
Des lieux communs défaitistes en manque d'équilibre avec ce qui va.
Mais une certaine originalité et une belle écriture quoique friande d'anglicismes.

La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. Nous respirons. Commentaire : fin bateau que dire, ah oui, vivement dimanche en écho au titre.
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L'intrigue ⭐️

Elena, Valencia et Alex, trois jeunes étudiants en première année d'arts du spectacle, s'associent pour monter une pièce de théâtre.

Devant l'accueil plus que mitigé réservé à leur oeuvre, Elena les incite à créer un collectif et fomenter une vraie révolution.

Mais entre la théorie et la pratique, il y a un monde, et la concurrence entre les groupuscules peut être mortifère.

⭐️ Mon avis ⭐️

De par son organisation même, "Jeudi" ne cesse de promener le lecteur entre roman et pamphlet politique.

Et en ce qui me concerne, c'est vraiment la partie roman que j'ai préférée. ❤️

Eden Levin excelle en effet à nous raconter l'histoire rocambolesque de 3 étudiants pris malgré eux dans un périple terroriste.

Les personnages sont attachants, idéalistes comme on l'est à 20 ans, et parfois un peu hors-sol 🙂

L'intrigue est pleine de rebondissements et le tout ne manque pas d'un cerrain humour qui rend la lecture très agréable 😊

Par contre, j'ai trouvé l'autre versant du livre plus indigeste 👎 avec sa dénonciation exacerbée du modèle capitaliste et de la société de consommation 🙄

On y retrouve pêle-mêle l'exemple des automobiles, des baskets, etc.

Mais surtout, ces passages arrivent dans le livre comme des cheveux sur la soupe et c'est ça que je regrette le plus, car ils cassent le rythme du roman 👎

⭐️ Conclusion ⭐️

Un premier roman très intéressant à découvrir par bien des aspects mais parfois un peu confus 🙂

N'hésitez pas à vous faire votre propre opinion 😊

Merci beaucoup et à bientôt 😊


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Au moment de rédiger une chronique sur ce premier roman, l'angoisse m'étreint. Comment faire pour raconter ce livre inclassable qui tient plus de l'exercice stylistique que du roman ? Un livre déroutant aussi bien par son contenu que par sa forme.

Essayons d'en faire un petit résumé. Elena, Valencia et Alex (pour Alexandre) sont étudiants en théâtre. Mais se faire une place dans le monde du spectacle n'est pas simple et suite à l'accueil désastreux de leur première pièce, ils décident de créer un collectif révolutionnaire. Sauf que, dans la ville de Gaillon, il en existe déjà un. Et tout dérape.

Cela posé, le déroulé de l'histoire est parfaitement déstabilisant ! On peut trouver cela original et s'y attacher ou tout simplement perdre pied. Très vite le propos devient confus, les événements s'embrouillent et le lecteur n'est pas aidé par les ruptures du récit. Sans toutefois avoir envie de jeter le livre aux orties car la curiosité quant à la conclusion vers laquelle ce parcours chaotique nous conduit est la plus forte.

Entre chaque chapitre, ou presque, se trouvent des textes brefs qu'on imagine être des extraits d'articles de journaux ou des transcriptions de passages audios. Plusieurs textes viennent s'intercaler pour aborder des thèmes divers tels que les incendies de voiture ou l'obsolescence des objets. On y trouvera même un texte de pièce de théâtre.

Prise d'otage, course-poursuite, échanges de coups de feu, explosions en tout genre ajoutent largement à la sensation de confusion qui a saisi le lecteur. le tout procure un sentiment étrange, comme si on était soumis à un effet stroboscopique au coeur duquel l'esprit doit toujours se repositionner pour reprendre le fil du récit.

On sent ici toute l'énergie de la jeunesse, son engagement et son indiscipline, sans toujours y adhérer mais en la saluant toutefois comme salutaire. Il y a indéniablement un style chez ce primo-romancier et il y a une certaine curiosité à voir ce que sera le second roman de l'auteur.
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L'histoire d'un gang de révolutionnaires qui décident de se retrouver tous les jeudis pour préparer leur révolution. Ils rencontrent alors un autre groupe de révolutionnaires qui souhaite être l'unique groupe de ce genre.
A partir de là le livre part dans tous les sens et la rivalité des deux groupes se transforme en guérilla à l'arme lourde et en course poursuite dans les rues parisiennes.
C'est là que j'ai perdu le fil...
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Alex, Elena et Valencia, étudiants en arts du spectacle, montent un collectif baptisé "Jeudi" dont l'objectif est révolutionnaire. Un jour, croisant les "Ravitailleurs", ce qui était pour eux leur révolution prend une autre tournure. L'heure est venue de faire la guerre et tous les coups sont permis.
« Mais putain, je m'inspire pas de Mein Kampf ! Je veux juste foutre le bordel, et on fout le bordel avec des oeuvres bordéliques, alors je vais faire une oeuvre bordélique. Mais pas raciste. Ni complotiste. Ni de droite. »

Ce premier roman est une explosion littéraire. Les situations que vivent les protagonistes sont d'une variété et d'une intensité incroyables. Il y a de tout et pour tout le monde. Et c'est bien là mon souci. En effet, Eden Levin part dans tous les sens et par la même occasion moi aussi. Lire ce roman, entièrement, a été quelque peu laborieux pour moi. L'intrigue était pourtant bien emballante mais l'écriture manque de structure pour accrocher.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/08/12/40007162.html

Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Tous les jeudis, Alex et Elena vont chez Valencia pour leur projet. Mais ce jeudi là, surprise, il y a un Siegfried chez elle, bel aryen blond qu'elle veut inclure dans ce vieux projet qui traîne depuis longtemps, Alex faisait Arts du Spectacle et Elena un cursus Théâtre Philo Socio. Il leur avait fallu trois mois pour se mettre d'accord sur « Collectif Jeudi » et encore trois autres pour le titre de la pièce Stalingrad ». David et Sam étaient partis après le spectacle catastrophe et donc Alex, Elena et Valencia expliquent à Siegfried le nouveau projet, ils veulent détruire le monde! C'est surtout Elena qui avait décidé de « casser la gueule à l'univers », ils avaient suivi en lisant, à peine, voire pas du tout Che Guevara, Huxley ou Orwell, Elena réussissant même à faire publier un pamphlet de 73 pages intitulé « Révoltes pour une victoire populaire ». Ils montent une pièce de théâtre et lors de la dernière représentation, croisent un autre collectif, « Les Ravitailleurs » et là, tout dérape, une embrouille comme seuls des mini collectifs révolutionnaires ou prétendus tels sont capables d'avoir. Les conséquences seront dramatiques.
Un livre non dénué de talent mais qui pour moi pèche par son indécision et a fini par m'agacer. En même temps très engagé, semble-t-il à l'extrême gauche tout en mélangeant les « insoumis » les gilets jaunes, Che Guevara, Merci Patron et Berthold Brecht puis d'un autre côté une critique virulente de ces mêmes révolutionnaires. Au final le message, s'il y en a un, m'a échappé.
L'écriture est plaisante et plutôt brillante dans les parties acides et ironiques, par contre, je n'ai pas bien saisi l'opportunité des inserts de pubs, d'annonces, de coupures de journaux comme a pu le faire Dis Passos en son temps.
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Éden Lewin nous propose un roman étonnant dans lequel il n'est pas toujours simple de plonger tellement ce roman est surprenant .
Les protagonistes sont de jeunes étudiants qui partagent leur passion pour le théâtre et qui souhaitent mettre en scène une pièce engagée. Cette pièce sera un échec et ils vont donc basculer dans une forme de violence révoltée et se perdre dans des revendications floues.
Pour ma part, j'ai apprécié la forme du récit avec des allers-retours dans le passé et dans le présent. J'ai également aimé les réflexions philosophiques sur notamment le système capitaliste et ses dérives et certains travers de nos sociétés qui sont dénoncés. Les réflexions autour de l'ecologie, des abus de consommation et du capitalisme sont intéressantes.
Éden Lewin clairement fait preuve de beaucoup d'autodérision dans son récit, de second degré et joue de l'absurde. Son style est à la fois détonnant, dynamique et tellement divers. Au final : un roman qui sort des sentiers battus et qui ouvre sur une reflexion interessante.
Un roman vers lequel je ne me serais pas tournée spontanément mais qui finalement se lit bien.
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