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EAN : 978B0084HH0M2
Editions Artalys (18/05/2012)
3.17/5   6 notes
Résumé :
Ancien contorsionniste et voleur, Kerèntsil mène une paisible et secrète existence quand il reçoit la visite d?Astarya. Cette immortelle, ex-reine du Tourpana venue vivre incognito dans sa cité, lui demande son aide. Le grimoire écrit par son frère Narantewé, contenant toutes ses insurpassables connaissances en magie, a été dérobé. Et s?il prenait la direction des belliqueux Pays d?Orient, l?équilibre du monde serait menacé. Kerèntsil accepte de commencer l?e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Il y a les Hommes d'un côté, les Dieux de l'autre, et au milieu, les Immortels. Kerentsil fait partie des premiers. Ancien voleur plutôt doué, c'est aujourd'hui un marchand aisé qui vit paisiblement sa vie dans le Tourpana. le jour où Astarya, une Immortelle qu'il reconnait comme étant l'ex-reine de son pays, vient lui demander son aide pour retrouver le grimoire magique volé de son frère Narantewé, la vie de Kerentsil va prendre un tournant radical et inattendu. Ce n'est pas une simple quête qu'il accomplira, mais une véritable aventure qui le mènera à côtoyer le pire tyran des pays d'Orient, mais également, et surtout, une déesse aux charmes indéniables. Jusqu'à quel point les Hommes et les Dieux peuvent peuvent rapprocher leurs deux mondes ?

Voici donc ma troisième rencontre avec la plume d'Alexandre Lévine, et pour cette fois, point d'érotisme, mais de la fantasy pure et dure. (mes chroniques pour Prêtresses du sexe et le château entre les arbres) Encore une fois, je reconnais que ce n'est pas un genre de lecture qui m'est très familié, je suis plus souvent portée vers le fantastique. Malgré tout, le côté mythologique qui collait au résumé m'avait vraiment donné envie de tenter l'aventure avec Kerentsil. À la fermeture de ce livre, je peux dire que mon ressenti général est vraiment positif.

Comme toujours, je vais commencer par les points qui m'ont vraiment plu lors de ma lecture, et le premier est incontestablement les personnages féminins. Étrange dites-vous ? Pas vraiment, car à vrai dire, j'ai trouvé que ce livre mettait vraiment les femmes en avant, en valeur. Ce sont des personnages forts, avec du caractère, et qu'elles soient humaines, ou non, elles font preuve de beaucoup de courage tout en sachant reconnaitre leurs torts et leurs faiblesses. Vous êtes prévenus, là où je m'attendais à un univers très très masculin, finalement, ce sont bien les femmes qui prennent le devant de la scène !
Ensuite, comme je m'y attendais, l'aspect mythologique du récit est omniprésent et très prenant. J'aime beaucoup la mythologie, notamment la mythologie grecque, et j'y ai retrouvé beaucoup de points communs qui m'ont permis de ne pas trop être perdue, car franchement, quand on vous parle de plein de dieux différents, il faut parfois un temps d'adaptation pour s'y retrouver. Mais ce qui m'a surtout très agréablement surprise, c'est que l'auteur ne les présente pas du tout comme des êtres supérieurs à tout, aux pouvoirs illimités et infaillibles. Bien au contraire, les dieux d'Alexandre Lévine ont eux aussi leurs faiblesses, ont eux aussi leurs torts, ont eux aussi des défauts. Sans les mettre à hauteur des humains non plus, ce ne sont pas des être tout puissant. D'ailleurs c'est très bien présenté à un moment lorsqu'il est précisé que les Dieux sont régis par une force qui les dépasse : le Destin. Et j'avoue que j'aime beaucoup cette vision des choses, qui changent radicalement de nos visions contemporaines d'un Dieu… Comme vous pouvez le constater, en plus d'offrir un récit avec une aventure prenante, ce livre peut également entrainer nombre de réflexions personnelles.
Et parlons de cette aventure, car nos personnages entreprennent un long périple dangereux qui va notamment les mener vers les pays d'Orient. J'ai eu beaucoup d'admiration pour le talent de narration de l'auteur. Rien n'a été laissé au hasard, tout est bien décrit et je pouvais presque sentir les effluves des épices lorsque nous traversions un marché. J'ai simplement parfois été un peu gênée par la place prépondérante des vêtements et bijoux dans les descriptions. Certes, ce sont des éléments importants pour la reconnaissance du pays d'origine et de la classe sociale d'une personne, mais à certains endroits ça revenait systématiquement et de manière trop rapprochée.

Pour les points qui ne m'ont pas vraiment séduite, je parlerai en premier de la vision de l'amour. J'ai été surprise du peu d'importance offert à ce sentiment, dans le sens où c'est trop facile. À de nombreuses reprises, nous assistons à l'intervention de Laraouna, la déesse de l'amour, qui finalement, à mon goût, déshumanise trop ce sentiment, elle en fait quelque chose d'entièrement divin et contrôlé, exit la spontanéité des sentiments et toute la fragilité qu'ils peuvent apporter. Cela m'a un peu dérangée, même si j'ai gardé en tête que ce n'était pas du tout une histoire à l'eau de rose que je lisais.
Autre point, j'ai trouvé ma lecture trop longue pour ce qu'il s'y passait. Finalement, en refermant le livre, je me suis dit : ça aurait pu être plus court, sans dénaturer l'histoire. J'ai notamment noté quelques redondances à plusieurs reprises. Par exemple concernant l'histoire d'Astarya, son passé, son règne, son père, j'ai eu l'occasion de lire ce récit à plusieurs reprises car très souvent, lorsque nos personnages en rencontrent de nouveaux, il est de nouveau racontée, ce qui n'est pas vraiment utile pour le lecteur qui l'a déjà lu quelques pages plus tôt. de plus, au final, il n'y a pas tant d'actions que cela alors que le livre a un nombre de pages assez conséquent ! Plusieurs fois, lorsque le rythme était plus lent, j'ai eu l'impression que la fin n'arriverait jamais. Alors peut-être que le rythme est trop inconstant, je ne dis pas qu'il faille de l'action constamment, mais il y a des écarts importants entre les moments calmes et les moments plus actifs.
Dernier petit point « négatif » c'est au niveau du nombre de personnages et de leurs noms. Non seulement ils ne sont pas faciles à retenir mais en plus, certains personnages n'ont pas un mais bien plusieurs prénoms très exotiques que je devais retenir. C'est un détail mais j'ai été contente de lire ce livre assez rapidement sans rien lire d'autre à côté parce qu'on peut très vite oublier qui est qui et ma lecture aurait probablement était laborieuse si j'avais oublié au fur et à mesure…

Côté personnage, je n'ai pas vraiment eu de coup de coeur. Comme je l'ai dit, j'ai apprécié les personnages féminins mais sans réussir à m'attacher à l'une en particulier, probablement parce qu'aucune ne partage mon état d'esprit, mais d'un autre côté vu le contexte, ce n'est pas étonnant (c'est peut-être pour ça que je lis peu de fantasy d'ailleurs). Par contre, au début du livre, j'appréciais grandement Kerentsil. Et c'est avec plaisir que j'ai vu son personnage beaucoup évolué au fil des pages. Malheureusement, le personnage qu'il est devenu à la fin me plaisait bien moins. Je trouvais qu'il devenait imbu de sa personne et que le fait d'être choisi par les Dieux et de les « côtoyer » pendant toute l'histoire lui ait un peu monté à la tête ! Toutefois, même si son évolution ne m'a pas vraiment plu, je dois reconnaitre que c'est un plus indéniable de réussir à faire grandir un personnage à ce point.

Enfin je découvre Alexandre Lévine dans un exercice autre que l'érotisme pur. Et j'ai eu raison de pousser ma curiosité jusque là car j'ai été très impressionnée par l'univers maitrisé qu'il a construit dans le grimoire volé. On sent la minutie avec laquelle l'auteur a tout mis en place de A à Z, en créant une histoire, un passé pour la plupart des personnages et en dressant devant nous un paysage précis et détaillé. Quant au style d'écriture, j'ai parfois été troublée par le style assez soutenu et poétique qui peut un peu donner l'impression de trainer en longueur l'histoire mais c'est une habitude à prendre, même si j'avoue être tout de même plus à l'aise par une plume plus directe et franche, notamment pour les descriptions.

Vous aimez la fantasy, ou voulez tenter avec ce style ? Les pavés ne vous font pas peur et les Dieux sont avec vous (en gros, vous aimez les univers mythologiques) ? Alors foncez sur le grimoire volé qui ne devrait pas vous décevoir ! Et au passage, la couverture est vraiment une merveille !
Lien : http://dautresplumes.fr/2013..
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Une histoire pas dénuée d'intérêt mais je pense être passée à côté.

J'ai acheté ce livre directement à l'auteur, qui m'avait fait l'honneur de participer à un petit blogapéro que j'avais organisé en tout intimité, avec quelques blogueurs et auteurs. Très gentil, il m'avait si bien parlé de son livre que je le lui ai acheté directement sur ma terrasse. (la classe !)

Alexandre Lévine est un homme fort sympathique. C'est pourquoi je suis bien déçue d'être carrément passée à côté de son livre.

C'est pourtant plutôt bien écrit, avec un vocabulaire riche et de jolies tournures. Il reste bien quelques coquilles, mais bon. Ca passe. Alexandre fait de belles descriptions, et ne ménage pas ses efforts pour essayer de nous entraîner dans son univers, entre la fantasy et le voyage historique au coeur de l'orient. le travail qu'il a fourni est évident, et on sent qu'il nous fait partager là à la fois son imaginaire, et ses connaissances dans les civilisations anciennes. En aucun cas le fait que je n'ai pas vraiment accroché ne remet donc en cause ni son style, ni le boulot en amont. Clairement, le job, il l'a fait.

Non, c'est plutôt avec l'histoire en elle-même que j'ai eu un souci, et ce, dès le départ. du coup, les 610 pages m'ont vite fait ramer (13 jours de lecture, tout de même !). A vrai dire, je me suis un peu ennuyée dans ce récit.

Déjà, la petite particularité qui m'emballait particulièrement dans le résumé, le fait que le héros soit un voleur contorsionniste, n'a finalement que très peu d'importance dans ce livre. C'est bien dommage, parce que je m'étais dit que ça allait lui donner un côté très sympa et original. Pour finir, il aurait aussi bien pu être comptable ou gardien de chèvre, je trouve que ça n'aurait pas fait une si grande différence que ça.

Ensuite, je dirais tout simplement que j'ai cherché pendant toute ma lecture ce que voulait vraiment raconter ce roman. Une quete mystique ? La recherche de ce fameux grimoire magique ancestral dérobé ? Tout semble le dire. Pourtant, en lisant, j'ai vraiment eu l'impression que tout cela restait au second plan. La mythologie ? Des histoires de Dieux et déesses, des trahisons et des querelles millénaires ? Oui aussi un peu. du sentiment ? Aussi. La guerre des clans ? Oui. Bref, beaucoup de choses à dire, et du coup, rien ne ressort vraiment. J'ai cherché, vraiment, mais rien ne se détachait. On a vraiment le sentiment que l'auteur avait trop de choses à nous dire, et qu'il a tout mis dans son histoire, puis, essayé de relier les choses les unes aux autres. Rien n'a donc réussi à me happer, à me faire réellement entrer dans cette histoire. J'ai trouvé l'ensemble assez flou finalement, et, malgré l'épaisseur du livre, une impression de survol plane. Oui il y a de belles descriptions, et pourtant, je ne suis pas arrivée à me représenter ce monde.

Les personnages sont sympathiques, chacun dans leur genre. Pas tout blancs ou tout noirs, assez complexes et bien construits, mais pas très attachants malheureusement. Disons que leurs qualités ne sont pas parmi celles qui avaient le plus de chances de me plaire, et que leurs défauts ne comptent par parmi ceux que j'adore détester. Problème de feeling entre eux et moi, tout simplement.

La place de la femme ne m'a également pas trop plu. En effet, déesse, immortelle, simple humaine, j'ai envie de dire, elles ont surtout l'air d'être là pour se balader à poil, montrer leur poitrine et proposer du sexe pour arriver à leurs fins. Les limites très floues instaurées pour qualifier les familles, font qu'on se sent presque à la limite de l'inceste. Les sentiments se veulent profonds, et pourtant, les différents personnages papillonnent d'un amant à l'autre, d'une maîtresse à l'autre, d'un amour (béni des dieux, tout de même) au désintérêt le plus profond en un rien de temps. Ca a profondément manqué de sincérité et de romantisme à mes yeux (et dieu sait pourtant que je ne cours pas après la romance !). Je suis restée sans arrêt sur ma faim à ce niveau-là, avec l'impression que dans ce livre, tout le monde peut coucher avec tout le monde, qu'ils se sentent amoureux ou pas, que ce soit politiquement correct ou pas. Bref, pas trop dans ce qui me fait rêver.

Pour autant, il ne faut pas croire qu'il n'y a que des parties de jambes en l'air, hein. Mais la quête, le voyage, malgré les jolies images que l'auteur a su me mettre devant les yeux parfois, quand on s'oriente plus vers les descriptifs de civilisations anciennes orientales n'arrive pas à prendre totalement le pas, et toute la place qu'ils mériteraient. La magie est importante, mais pas assez. Finalement, on a l'impression que ce grimoire, qu'ils le retrouvent ou pas, n'a aucune importance. Ca n'empêchera pas l'histoire de se terminer, un peu abruptement d'ailleurs.

En effet, j'ai trouvé la fin un peu vite torchée, je l'avoue. Toute la lecture est bourrée de détails divers et variés, parfois même un peu inutiles, qui donnent une impression de longueur et là, c'est la fin, paf paf, voilà c'est terminé, il se passe ça et ça. Un peu à la "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", quand toute l'action vient tout juste de s'achever.

Donc, voilà. Pour résumer, je pense qu'il y avait de bonnes idées, et même un potentiel d'écriture évident de la part de l'auteur, mais cette histoire ne m'aura pas convaincue, et j'ai fini par m'ennuyer. C'est dommage, et je suis bien désolée de n'avoir pas une meilleure pub à faire à l'auteur. Cela dit, il faut quand même se dire que ça aurait pu être bien pire. 13 jours pour lire 600 pages, c'est certes un peu longuet, mais si je n'y avais trouvé aucun intérêt, ça l'aurait été bien plus que ça. J'ai juste trouvé que tout était soit un poil "trop" (pour ce que je n'aimais pas) soit un poil "pas assez" (pour ce que j'ai apprécié et que je n'ai pas trouvé assez développé.

Mais je lirai avec plaisir un autre livre de l'auteur, pour voir si dans une autre histoire, je ne parviendrais pas à être beaucoup plus enthousiaste que ça :)

Cali
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Voilà un livre très différent de tout ce que j'avais pu lire auparavant, il se passe dans un univers dont on sent qu'il a été inspiré par l'Extrême-Orient, ses anciennes civilisations et ses us et coutumes. Ces derniers sont d'ailleurs fort différents des nôtres mais cela ne dérange pas, tant l'auteur les évoque bien, sans jugement moral. J'avais presque l'impression que ces pays avaient réellement existé tant tout l'univers décrit dans ce livre est bien ficelé et cohérent.

On ne se sent donc pas perdu un seul instant et pourtant on voyage beaucoup dans ce livre comme vous le découvrirez si vous le lisez. On y vit plusieurs aventures au travers de Kerènstil, le narrateur, et à travers lui on découvre tout son monde. On évolue avec lui dans ses voyages, mais aussi dans son développement personnel, car il va beaucoup changer au cours du roman.

J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié la psychologie des personnages en général. Ils sont tous complexes, aucun n'est totalement bon ou mauvais, chacun a juste ses motivations propres qui peuvent contrarier celles des autres. Par conséquent, le lecteur va de surprises en surprises tout au long de la lecture, et bien malin celui qui saura me dire la fin rien qu'en lisant les premiers chapitres.

J'ai particulièrement apprécié les personnages féminins, nombreux et complexes, alliant douceur et caractère. Sans vous en dévoiler trop ce qui serait dommage, j'ai beaucoup aimé aussi tout ce qui relève des divinités et de la mythologie. Les dieux me rappellent ceux des mythologies gréco-romaines, s'impliquant dans les affaires des hommes et étant loin d'être infaillibles.

Le style est à la fois simplement écrit, avec nombre de détails, mais aussi poétique voire même philosophique. L'auteur a réussi le pari de nous embarquer totalement dans son univers sans nous y perdre.
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Bonjour,je tiens d'abord a remercier Sariahlit et les éditions Artalys pour ce livre gagné lors d'un jeu concours .
J'aurais aimé pouvoir dire qu'il a m'a plût mais ce n'est malheureusement pas le cas .
Nous suivons Kerentsil un ancien voleur devenu marchand dans ces aventures pour retrouver un grimoire volé . Nous faisons connaissance avec cet univers foisonnant , ces coutumes et ces créatures mythologiques .
Ce monde est très complet et complexe , peut-être trop car il ne m'a pas emporté et il m'a été difficile de suivre l'histoire par moment ,j'ai même pensé arrêter ma lecture par moments.
Il aurait été bon de découper cette histoire en plusieurs tomes,même si la fin ouvre la possibilité d'une suite je ne pense pas la lire.
En résumé un bon livre d'aventure avec un univers fouillé,des amours,des amitiés et de la politique.
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Première remarque qui n'a rien à voir avec le contenu du roman en lui-même, je pense qu'il est important de dire que cette histoire est la suite de "Le mage de la Montagne d'Or", en effet, il est nécessaire d'avoir lu ce dernier pour bien saisir les personnages et l'histoire. Pour le reste, j'ai énormément apprécié ce roman qui permet de retrouver d'anciens personnages ( comme Astarya et Narantewé et leurs enfants) et d'en découvrir de nouveaux dont Kerentsil, le héros. J'apprécie le fait que ce dernier n'ait rien de vraiment remarquable au départ, que ce soit physiquement ou mentalement. La seule chose qu'il a de remarquable c'est qu'il est un ancien voleur devenu un commerçant respectable. La quête du grimoire volé prend des allures de véritable épopée et j'ai aimé suivre les aventures du héros ainsi que d'assister à ses découvertes. Les pays visités par les héros sont bien décrits, tout comme leurs moeurs et j'ai apprécié la vision de la divinité proposée par l'auteur. J'ai notamment aimé le fait que les Dieux et Immortels soient tout de même limités dans leurs pouvoirs. Les personnages, comme le fameux Tseag Hua ne sont pas manichéens et on peut ainsi réfléchir à tous les points de vue exprimés. L'utilisation de la magie et du fantastique est bien dosée et cohérente, on est pas écrasé par les pouvoirs magiques ce qui est une bonne idée. le tout est fluide et se lit facilement.


Ce que j'aime : l'histoire et les personnages bien construits. Des descriptions riches et un bon dosage entre fantastique et "réel"


Ce que j'aime moins : Dommage qu'il n'y ait pas de suite, j'aurais bien aimé savoir comment le monde va évoluer


En bref : Un très bon roman fantastique qui sait emporter son lecteur


Ma note


8/10
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Au lieu de s’asseoir, ma visiteuse resta debout au milieu du salon, pour continuer à l’observer, les yeux levés vers le plafond.
« Je connais bien le roi des voleurs mais je n’avais encore jamais vu comment il vivait, déclara-t-elle. Tu as fait un excellent usage de ton or, Kerèntsil. Tu l’as dépensé sans excès mais avec un goût indéniable. »
Elle se tourna vers moi après m’avoir parlé, et elle faillit s’étrangler de rire en voyant mon expression ahurie. Je devais avoir les yeux ronds comme des pastèques.
« Comment sais-tu ? demandai-je.
– Tu comprendras tout quand je t’aurai dit mon nom, répondit-elle, mais permets-moi de m’amuser encore un peu à tes dépends. Ne crois pas que je te veuille du mal. J’ai de l’admiration pour toi, car durant une dizaine d’années, tu as visité les plus grandes demeures des Pays d’Orient et du Tourpana sans te faire attraper. Personne ne t’a jamais soupçonné, ce qui est un exploit considérable. Tu es le voleur le plus doué que j’aie connu en plusieurs siècles.
– Kaouniya... », murmurai-je.
Ce nom avait filé malgré moi entre mes dents.
Quatre ans auparavant, elle avait épousé Yssourak, le roi du Tourpana, or elle était la fille de Wärsani, un mage démoniaque qui avait volé l’élixir d’immortalité des dieux, et elle était venue prendre le pouvoir en son nom. À la mort d’Yssourak, alors qu’elle aurait pu rester seule sur le trône et jouir d’une autorité absolue, elle avait décidé de trahir son père et avait quitté le royaume. Personne ne savait ce qui s’était alors passé, à part que des évènements dramatiques s’étaient produits. Wärsani, en tout cas, ne constituait plus une menace.
Ainsi, celle que j’avais prise pour une jeune fille était une immortelle née il y avait plus de huit siècles.
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Nous restâmes assis côte à côte dans l’herbe, tournés vers le sud et plongés dans nos pensées. À cet endroit, il faisait presque chaud, et des cheveux d’Astarya se soulevaient avec nonchalance sous le vent.
« C’est dans un endroit semblable que j’ai rencontré Tchaiytik, m’apprit-elle.
– Je me posais cette question. Comment a-t-il fait pour t’épouser ?
– J’étais descendue au bord d’un lac et j’avais enlevé mes habits pour me baigner. Après, je me suis allongée dans l’herbe et je me suis endormie. Tchaiytik gardait alors des moutons dans les parages. Il est venu et a dissimulé mes habits. À l’époque, je portais une robe bleue, également offerte par Wapatsya. Il m’a expliqué qu’un homme qui arrivait à voler les habits d’une déesse pouvait l’obliger à devenir sa femme. Et c’est ce qui s’est passé.
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Dès lors, je retins mon souffle. Karwen posa un bol de vin à moitié rempli sur le tapis, devant son père. Lentement, comme pour souligner la solennité de son geste, Narantewé posa la pointe du poignard sur la paume de sa main droite. De là où je me trouvais, je ne pus voir l’entaille qu’il fit, mais quelques gouttes de liquide coulèrent de sa main et tombèrent dans le bol. C’était une substance d’un blanc immaculé, semblable à du lait. Elle s’étala en taches circulaires sur le vin, avant de disparaître dans les profondeurs opaques du bol.
Narantewé me montra ensuite sa paume, d’où le liquide continuait à suinter. J’étais aussi stupéfait que si la terre et le ciel avaient subitement changé de couleur.
« C’est le sang d’un immortel », expliqua-t-il.
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Quand la voûte céleste commença à s’éclaircir, Astarya n’était pas encore arrivée. Je m’inquiétais puisque Kilawasta n’allait pas tarder à s’éveiller. Les fortes chaleurs de midi incitaient les gens à se lever très tôt. A l’est, des flammes bleues et froides s’allumèrent et consumèrent les étoiles. Je me tenais face à ce point cardinal mais je tournais de plus en plus souvent la tête pour surveiller le ciel.
Malgré cela, je faillis ne pas voir Astarya quand elle apparut. Je ressentis d’abord une immense frayeur. Ce ne fut pas n’importe quel oiseau qui fondit sur moi, mais un rapace ouvrant ses serres, dont l’envergure était si grande qu’il pouvait recouvrir ma maison. Il avait la beauté mortelle d’un volcan crachant sa lave, et je crois qu’Astarya avait attendu le point du jour pour que je pusse l’admirer.
Elle se posa juste derrière moi en m’ébouriffant les cheveux. Elle ne replia ses ailes qu’à moitié afin de m’aider à monter sur son dos. Cet exercice me fut difficile car mes jambes étaient réduites à l’état de chiffons. Je m’aidais surtout de mes mains, en empoignant ses gigantesques plumes. Astarya m’avait donné quelques consignes avant de me quitter ; elle m’avait prévenu qu’elle n’aurait aucun moyen de me parler.
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Astarya s’inclina et approcha son bec monstrueux, comme pour me pousser. Je me retournai pour marcher à grands pas vers l’ermitage. Je sentis une rafale de vent passer derrière moi, puis j’entendis un très léger bruit de pas. Astarya, qui avait repris sa forme humaine, me rejoignit en courant. Dès que nos regards se croisèrent, elle pouffa de rire.
« Qu’est-ce qui te fait rire ? demandai-je.
– On dirait que tu as peur de moi. Pourtant, je n’ai jamais eu l’intention de te dévorer.
– Oui, mais tu le pourrais. Tu fais presque trois fois ma taille. Est-ce que toi, tu t’approcherais sans crainte d’un tigre, même en te sachant immortelle ?
– Les tigres, je préfère les laisser en paix. »
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