AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 252 notes
5
6 avis
4
9 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Freakonomics" - néologisme qu'on pourrait traduire par "L'économie saugrenue" - est porté par un bouche-à-oreille laudatif
Et il le mérite amplement
Rares sont les ouvrages de microéconomie appliquée d'une lecture aussi distrayante.
Suivant une recette typiquement anglo-saxonne, le jeune et brillant économiste Steven Levitt s'est adjoint les services du brillant - quoique vieux - journaliste au NYTimes Stephen Dubner pour rendre vivante une matière qui ne l'est pas toujours.
Steven Levitt ne s'intéresse pas aux sujets sérieux qui encombrent les revues économiques : l'inflation, les taux de change, les perspectives de croissance du PIB le font bailler d'ennui. Et nous aussi. Au contraire, cet esprit malicieux pose des questions faussement naïves sur les mille et un faits de notre quotidien : combien gagne un delaer ? pourquoi devient-on architecte plutôt que prostitué ? faut-il faire confiance aux agents immobiliers ?
Il démontre par exemple que la baisse de la criminalité enregistrée aux Etats-Unis depuis les années 90 n'a rien à voir avec le retour de la croissance ou le durcissement des peines. Il révèle, avec une provocation gourmande, qu'elle s'explique en fait .... par la légalisation de l'avortement qui a évité la naissance d'enfants non désirés qui, s'ils étaient nés, auraient eu une probablilité plus forte de devenir criminels que leurs congénères nés dans des milieux plus favorisés !
Il démontre ausi - ce qui est immensément réconfortant pour les mauvais parents que nous sommes - que les efforts déployés pour éduquer nos enfants importent moins que le patrimoine (génétique, culturel ... et financier) que nous leur léguons. Pour ce seul chapitre - sur la base duquel j'ai décidé d'aller plus souvent au cinéma que d'aider mes garçons à faire leur devoir - le livre de Levitt et Duibner mérite d'être loué !

On peut estimer que cette lecture si divertissante redonne un nouvel intérêt à une science souvent décrédibilisée par ses erreurs de prévisions. On peut aussi y trouver la confirmation de ses limites. Car, comme le souligne Levitt, si l'analyse régressive permet dans des forêts de statistiques d'isoler des corrélations, la mise à jour d'une relation de causalité elle dépasse l'analyse économique. L'économiste démontrera qu'il neige plus les jours de grand froid que de grande chaleur ; mais seul le météorologue saura déterminer si cette corrélation a un sens.
Commenter  J’apprécie          210
Freakonomics est un coup de poing aux idées reçues, un grain de sable dans les rouages de la pensée uniforme. Cet essai se lit aussi facilement qu'un roman, les propos y sont exposés de façon didactique avec cette touche d'humour que savent si bien manier les américains au milieu des démonstrations les plus sérieuses.

On peut faire dire tout et son contraire aux chiffres, a fortiori lorsqu'on est économiste. Steven Levitt se donne pour mission de vulgariser (un minimum) l'analyse économique pour nous donner les moyens de nous poser les bonnes questions et conserver un esprit critique sur les informations que nous recevons.
Il faut se méfier des raisonnements simplistes et des conclusions rapides dans la prise de décision. Par exemple, les auteurs nous prouvent que si on fait payer une amende aux parents en retard pour récupérer leur enfant à la crèche… le nombre de retard va augmenter! Dans un monde de plus en plus complexe, comment imaginer que les logiques binaires puissent encore être de mise?

Les exemples sont cependant très américains et le propos est un peu répétitif : on peut être tenté d'abréger la lecture avant la fin du livre… sans toutefois que ça nuise à la bonne compréhension de l'ensemble.
Lien : http://litteratureetchocolat..
Commenter  J’apprécie          40
Un livre distrayant pour ceux qui n'ont pas d'appétence pour l'economie, même si pour moi, il s'agit plus de sociologie que d'économie. Les thématiques sont variées et l'absence de fil conducteur ne m'a pas gêné et j'ai même trouvé cela plutôt agréable de passer d'un thème à un autre. Je ne suis pas forcément d'accord avec toutes les théories avancées, certaines conclusions me semblent réductrices ( pour exemple, emmener au musée n'améliore peut-être pas les performances scolaires proprement dites, mais amener les enfants à s'intéresser à l'art ou à l'histoire permet une ouverture vers le monde et une culture générale qui pour moi porteront leurs fruits au cours de leurs études), mais mais cela oblige à s'interroger et à avoir une reflexion personnelle sur le sujet intéressante.
Commenter  J’apprécie          20
Les deux auteurs, un journaliste et un économiste "atypique", se lancent dans une étude décomplexée de certaines idées reçues, ce qu'ils appellent la "sagesse populaire".
S'appuyant sur les statistiques issues de divers programmes publics américains, ils tentent d'élucider les mystères suivants : pourquoi les dealers vivent-ils encore chez leur maman ? comment expliquer la baisse spectaculaire de la criminalité dans les années 1990 ? comment les parents influencent-ils la vie (réussite ou échec) de leurs enfants, notamment avec le choix du prénom ?
A mi-chemin entre économie et sociologie, voilà un essai assez bien fait : facile à lire, plutôt amusant, et même édifiant !
Commenter  J’apprécie          20
Partant du principe que c'est en posant des questions simples et secondaires que l'on parvient à débroussailler les gros problèmes, les auteurs donnent des réponses pertinentes à des questions complexes. Exemple : la criminalité aux USA a baissé grâce à la légalisation de l'avortement.

 Un processus intellectuel intéressant et des idées surprenantes mais pas mal de redites dans ce livre.
Commenter  J’apprécie          00
L'économie abordée avec humour, des sujets sur lesquels on ne se serait jamais posé la moindre question et qui maintenant nous font réfléchir ! Bref du très bon je recommande
Commenter  J’apprécie          00
L'économie par le petit bout de la lorgnette. Intéressant et même drôle. "Comment poser les bonnes questions"
Commenter  J’apprécie          00
Avec Freakonomics, Steven D. Levitt (journaliste au New York Times et au New Yorker) et Stephen J. Dubner (professeur d'économie à l'université de Chicago) nous offrent une présentation des sciences économiques d'un nouveau genre. C'est en 2003 qu'a lieu la RENCONTRE entre les auteurs. Stephen J. Dubner venait de recevoir la médaille John-Bates récompensant le meilleur économiste de moins de quarante ans. Pourquoi une telle médaille ? Et bien parce que Stephen J. Dubner n'est pas un économiste comme les autres. L'économétrie ne l'intéresse pas, la Bourse est un milieu qui lui est hermétique… Lui ce qui le passionne ce sont les petits faits de tous les jours. C'est d'étudier notre société avec la loupe de l'économiste afin de mieux comprendre les interactions entre agents et les possibilités de chacun. Mais pas pour en faire des théories, non, pour justement prendre du recul sur les préjugés et les relations de causalité souvent mis en valeur. L'économie est alors vue sous un nouvel angle. La rationalité des agents, des comportements, des causes et effets sont transposés à des terrains d'étude qui peuvent rapidement être qualifiés de saugrenue ! Cette étude des petites choses étranges grâce à la méthodologie des sciences économiques possède un nom : Freakonomics !

Ce livre peut s'apparenter à de la maïeutique. Il ne propose pas une méthodologie propre. Il nous guide, par les questionnements des auteurs, pour nous permettre de remettre en question nos idées reçues. Au fil de notre lecture, on va donc passer du lien entre la législation de l'avortement et la baisse de la criminalité aux États-Unis, à l'étude de la motivation des agents immobiliers dans une vente, en passant par le lien entre réussite personnelle et prénom, ou encore répondre à la simple question : pourquoi les revendeurs de drogue vivent-ils plus longtemps chez leur mère ? Comme vous pouvez le constater le panel est large !

Les auteurs l'admettent en conclusion : ce livre ne possède pas de fil conducteur clair. Les transitions de fin de chapitre amènent toujours à la réflexion suivante, mais à la fin de sa lecture on peut facilement ressentir un sentiment de flottement… Je trouve que le mieux est de le lire chapitre par chapitre pour éviter l'impression de s'être perdu au sein d'une importante digression. Cependant Freakonomics reste un très bon livre pour se (re)plonger dans les théories et raccourcis des sciences économiques d'un point de vue ludique, clair et concis. Ce livre est parfait pour aiguiser son esprit critique et remettre en cause certaines vérités qui peuvent sembler irréfutables.
Lien : http://avisdupublic.net/crit..
Commenter  J’apprécie          00
Une approche originale de l'économie et de la sociologie. Assez troublant. Ne pas prendre au pied de la lettre, mais les idées développées font réfléchir et font prendre du recul sur notre perception et nos a priori dans la vie.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (577) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
851 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}