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3,7

sur 457 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est vrai que j'apprécie les écrivains qui se mouillent et parlent de leurs vérités, leurs petits riens, leurs vides, leurs étroitesses, leurs doutes...
Sans jamais s'appytoyer sur elle-même, mais avec humour, distance, fantaisie, elle se confie sur cette nouvelle vie (repartir à 0 après une séparation à 50 ans). Elle s'interroge épisodiquement sur la femme en faisant référence à d'autres grandes dames de la littérature ou de la pensée. On la suit pédaler sur son vélo et nous promener dans son quotidien. C'est jamais long ni lourd. le tout est harmonieux, varié, délicat, drôle et m'a laissé un curieux sentiment d'ouverture et de joie. Un pur plaisir.
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Pépite féministe !

Dans ce très court roman, Déborah Levy nous dresse le portrait d'une femme de 50 ans qui quitte son mari et le carcan des attentes sociétales pour retrouver l'essence de ce qu'elle est.

A mi-parcours de sa vie, lorsque la société lui indique que sa vie est censée ralentir et devenir prévisible, elle choisit un tournant différent, l'amenant à une vie plus instable mais également plus imprévisible.

Elle décrit dans ce livre les qualités requises pour gérer son foyer, qualités trop souvent considérées comme exclusivement féminines : « il faut de l'habilité, du temps, de la dévotion et de l'empathie pour fonder un foyer qui fonctionne et dans lequel tout le monde se sent bien. C'est surtout un acte d'une générosité immense que d'être l'architecte du bien-être de tous les autres».
Cette démonstration très actuelle incite à la rapprocher de la problématique du « care » soulevée au sujet de la crise sanitaire. Ces « attributions féminines » qui les prédisposeraient aux travaux d'aide à la personne, peu rémunérées et pourtant si essentielles.

Elle évoque la féminité comme étant une illusion, une hallucination collective. La femme est un personnage que l'on joue et un rôle pour lequel certaines femmes ont perdues la raison. Elle nous incite à chercher d'autres talents que ceux ordinairement attribués aux femmes, à faire fonctionner notre imagination pour nous réinventer et nous libérer.

Son personnage principal reprend le concept de la pièce à soi de Virginia Woolf, lorsqu'une de ses amies lui permet d'occuper un petit cabanon uniquement pour son usage de pièce de création. Ce cabanon lui permettra d'écrire au calme et la protégera de l'ingérence du quotidien.

Un récit très accessible sous forme autobiographique qui décortique les petits actes de la vie quotidiennes qui nous emprisonnent et dont il convient de se libérer.
Un livre à lire pour réfléchir ou se conforter dans le choix d'une vie libre et éclairée.

Citation : « Elle devait tenter d'incarner un être possédant des libertés que (l'homme) tenait pour acquise, après tout, lui n'avait aucun mal à être lui-même. »
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J'ai énormément aimé ce livre. Deborah Lévy est une voix, une vraie. Elle réussit le miracle de raconter sa vie en arborescences et patchworks, passé et présent mêlés. Une vie d'épouse parfaite et puis à 50 ans elle "saute du paquebot" et prend le large. Un largement chaotique, erratique, comique. Magnifiquement restitué. Lu Kobo. Chaude reco. 15/20.
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« La liberté n'est jamais libre. »
Dévastée par le naufrage de son mariage et le cancer diagnostiqué de sa mère, Deborah Levy réalise à cinquante ans que cette quête de perfection dans sa vie de femme, d'épouse et de mère était une illusion. Sa vie vole en éclats, c'est un combat de tout reconstruire seule avec ses filles. Elle se lance dans l'écriture autobiographique, chaque chapitre emprunte des fragments de son existence, afin de se retrouver entre ses bribes. Maintenant qu'elle est affranchie, elle désire découvrir quelle femme elle est.
Elle écrit désormais dans un cabanon. Son ancienne vie est trop gigantesque pour être contenue dans son nouvel appartement où tout est à restaurer. Tout est plus petit mais la scénographie de son quotidien est grandiloquente. L'écriture est estampillée d'images, elle croise les métaphores de sa vie avec les objets qu'elle voit. C'est éblouissant, limpide, intense et sensible.
Entre ellipses et allusions, l'humour noie le désespoir délicatement. Son vélo électrique est le personnage principale de cette nouvelle vie.
Simone de Beauvoir, Marguerite Duras sont ses muses. Ce coût de la vie, deuxième opus autobiographique scelle comme un manifeste le prix des choses à payer et la place qu'elles occupent dans une vie. le manque de grand amour est le prix à payer de cette liberté.
« Le romarin était l'herbe du souvenir, mais tout ce que je voulais c'était oublier. Dans la maison familiale, j'avais planté un romarin c'était devenu un buisson épanoui et luxuriant avec des fleurs violettes et bleues. le brin devant moi était une balle de fusil tirée depuis le passé »
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Je découvre cette autrice exilée d Afrique du Sud au temps de l'apartheid. Et j'adore. Une grande humanité teintée d humour . En plus j'aime la police des éditions du sous sol et les couvertures en couleur, les chapitres courts . Un livre dans lequel il doit faire bon se replonger .
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Je trouve les trois livres autobiographiques, et particulièrement celui-ci, extraordinaires. Ce qui me touche profondément, c'est la manière dont elle fait par de sa vie au travers d'activités quotidiennes, d'objets, de lieux, tout en manifestant une critique du monde contemporain en sous-texte, ou mentionné très brièvement en quelques lignes. Je tiens à saluer la traduction qui me semble très fluide, ce qui n'est pas toujours le cas pour d'autres livres traduits.
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"Le coût de la vie" fait partie de la trilogie autobiographique de l'auteure qui a reçu le prix Femina en 2020
Deborah Levy vient de divorcer, le navire que représente son mariage a sombré et il est désormais temps de démarrer une nouvelle vie. A 50 ans, elle doit s'assumer seule comme femme, mère de deux enfants et comme écrivaine. L'écriture est d'ailleurs son moyen de subsistance mais elle n'a nul endroit pour s'y consacrer maintenant qu'elle vit dans un petit appartement londonien. Heureusement elle va être aidée et c'est ainsi qu'elle va rédiger le livre que nous tenons entre nos mains.
"Le coût de la vie" est à la fois émouvant, poétique, triste, drôle, plein d'espoir et d'esprit. Son écriture semble universelle et parlera probablement à toutes. Je n'en dis pas plus, c'est à découvrir 💚.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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" Ce livre est le volet central autobiographique de l'auteure.
La narratrice, dans une écriture (faussement) simple, raconte son histoire, banale et universelle à la fois.
Celle d'une femme qui la cinquantaine venue, divorce et doit trouver une autre manière de vivre et redéfinir ses priorités alors qu'elle n'a vécu que pour préserver son foyer.
Déborah Lévy nous offre une superbe réflexion sur l'écriture, la maternité, la liberté d'être soi et on ne peut s'empêcher de penser qu'elle est la jumelle anglaise d'Annie Ernaux, pas moins."
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50 ans, et une vie à reconstruire après que le masque sociétal du mariage soit tombé.

Dans le cabanon qu'on lui a prêté pour écrire, Deborah Levy aspire maintenant à devenir le personnage principal de sa propre vie. Et pour cela, il lui faudra écrire une autre histoire, le récit patriarcal étant brisé.

En roue libre sur son vélo électrique, allégée de son collier de perles qui a explosé de rage par solidarité avec elle sur un parking, elle doit se donner du courage et décider de qui elle est, convaincue que ce monde lui appartient à elle aussi et qu'elle a des choses à y faire.

Ecrire. Parler haut.

Conquérir sa liberté.

Elle sait que la liberté a un coût.

Le coût de la vie.

Un texte brillant et salutaire.
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