Une femme divorce à 50 ans.
Elle se transforme et se sent plus forte qu'avant, même si sa vie est moins facile. Elle tombe amoureuse de son vélo électrique et apprend à déboucher un lavabo.
Elle invoque
Emily Dickinson et
Louise Bourgeois pour l'aider dans cette phase d'adaptation à une nouvelle cellule familiale, un nouveau statut social et surtout, à un nouveau « bureau », en réalité, un abri de jardin encore habité par les outils et le congélateur (bruyant) de l'amie qui le lui prête. Mais c'est ça ou rien et elle finit par aimer ce lieu, qui constitue « sa chambre à elle », en respect du principe énoncé par
Virginia Woolf, experte en la matière : le lieu où elle peut enfin écrire.
Elle nous raconte ses rencontres avec des bellâtres grisonnants qui s'écoutent parler et ne prononcent jamais le prénom de leur femme (visiblement un classique en soirée).
Elle danse comme si sa vie en dépendait, avant de rentrer dans la nuit, cheveux au vent, n'ayant besoin de personne sur son fidèle vélocipède amélioré.
Il est également question d'oiseaux. Sachez-le.
Deborah Levy écrit à la troisième personne, a recours à un "je" qui n'est pas tout à fait elle, mais qui lui ressemble. Avec humour et finesse, elle nous fait part de son expérience à un moment-charnière de sa vie. Les récits/témoignages de femmes dans cette tranche d'âge ne sont pas légion et ce livre a le mérite de nous parler des plaisirs et difficultés d'une femme artiste quinquagénaire, entre autres les injonctions paradoxales que la société fait peser sur les mères même quand les enfants ont grandi.
L'autrice s'exprime à travers d'anecdotes. C'est là à mon sens que le bât blesse. J'ai trouvé la narration vraiment trop décousue et le tout un peu superficiel. le registre adopté n'a pas réussi à éveiller chez moi des émotions durant ma lecture. Il y a dans ce livre quelque chose qui m'a empêchée de « rentrer dedans » et je suis donc restée un peu « en-dehors » malgré moi…
«
le coût de la vie » dont il est question dans le titre est plus précisément celui de la liberté. On apprend que si on veut gagner, il faut aussi accepter de perdre, et que ça en vaut la peine.
C'est déjà ça de pris.
Livre lu dans le cadre du Grand prix des lectrices Elle 2021.
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