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Petite pépite de polar comme je les aime. Je suis tout de suite entrée dans l'histoire qui contient son lot de personnages, peu attachants pour la plupart, mais tellement réalistes d'une Amérique profonde, isolée, où ce qui se passe entre nous reste entre nous. Une sorte de monde à part, fait de ses propres lois et où l'intrigue sociale n'est jamais éloignée de la trame "polar". J'ai beaucoup aimé les liens qui unissent Bear avec ses chiens successifs, au final, seul lien humain et social fiable et indestructible au fil du livre même si ce fabricant de whisky de contre bande à bien d'autres qualités. Un soupçons de "fantastique" peut être dans le fait que Bear puisse voir, à la couleur des yeux des gens et à la présence d'électricité dans l'air, si ces derniers mentent ou sont honnêtes. Mais à aucun moment le roman ne dévie dans ce style et je suis restée avec l'idée qu'il s'agissait plus pour le personnage principal d'utiliser une sensibilité particulière qu'il décrit à sa manière. AU final, j'ai été complètement happée par ce roman sombre, extrêmement bien écrit et dont l'histoire restera longtemps comme un impact de balle dans mon coeur de lectrice.
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J'ai reçu ce livre via la Masse Critique Babelio que je remercie, ainsi que les éditions du Seuil pour leur envoi. J'ai découvert la plume de Clayton Lindemuth avec Une contrée paisible et froide, lui aussi gagné lors d'une Masse Critique Babelio et j'ai vraiment aimé la retrouver dans ce nouveau roman.

Baer est un drôle de vieux bonhomme. Solitaire (à cause de son don), bourru, cynique, dur en affaires et avec un langage de charretier. Mais il est aussi intelligent, fidèle et a le coeur sur la main. Oh, et il parle aux chiens ! Si si ! Il aime également à ce qu'on le laisse distiller clandestinement sa gnôle maison en paix, avec son chien Fred, et gare à celui qui viendrait le chatouiller de trop près. Parce qu'il est rancunier pépère, et pas qu'un peu !

C'est ce personnage, un peu aux allures d'anti-héros, qui occupe les 3/4 des points de vue narratifs. S'il parait rude au premier abord (enfin non, il est un peu rude, c'est un fait), j'ai appris à les apprécier au fil des pages, lui et sa façon crue et cynique de parler, et à l'accompagner lors de son plan de vengeance. Parce que c'est de cela qu'il s'agit : l'histoire de la vengeance d'un homme qui aime son chien.

Lorsque Joe Stipe, le caïd de la région qui a fait main basse sur presque tout même le shérif, s'en prend à Fred et le laisse pour mort (très mauvais plan !), Baer voit rouge (sans mauvais jeu de mots !). L'ennemi est plus fort, plus nombreux, mieux armé... Qu'à cela ne tienne, lui sera plus malin ! Et tous les coups sont permis. C'est là que l'engrenage infernal se met en route et c'est à qui pourrira le plus la vie de l'autre...

Une petite chose qui m'a amusée, c'est le temps. Pas la météo non, mais l'espace temps, la période où se déroule ce livre. Au début, vous m'auriez demandé, je vous aurais dit années 60, début des années 70. Pourquoi ? Parce que Baer vit tellement reclus et de manière, disons primitive, avec le strict minimum, qu'on a l'impression de faire un ban en arrière dans le temps. Pourtant, Mae suit des cours à l'université, par correspondance via Internet, il y a des téléphones portables... et Baer, au milieu de tout ça, qui distille sa gnôle clandestine en vivant en plein milieu des bois comme un ours (qu'il est un peu)... Joliment joué. ^^

A travers ce roman noir rural emprunt d'alcool, de mensonges et de vengeance, j'ai cru trouver quelques messages de l'auteur au lecteur.

Tout d'abord, il donne l'impression, au travers de Baer, de respecter et d'aimer les animaux. Il y dénonce la barbarie des combats de chiens, la façon dont ces "hommes" (je dirais plutôt ces monstres) se fournissent ainsi que tout le mal qu'ils font autour d'eux pour assouvir leur immonde passion pour la violence sans être capable eux-même de rentrer dans le ring. Pour moi, ce sont juste des lâches qui préfèrent faire souffrir les autres que de se défouler sur eux-même. Autant s'en prendre à plus faible et plus innocent que soit, c'est tellement plus facile !

On y trouve aussi la notion de vengeance. Dans quelle mesure a-t-on le droit de se venger ? Jusqu'où peut-on aller ? Si des personnes font le mal, a-t-on le droit de leur en faire ? A-t-on le droit de rendre soit-même la justice et, si oui, dans quelle mesure ? Je pense que tout est une question de moralité, mais pas mal de gens ne supportent pas ceux qui font du mal aux enfants et aux animaux et appliqueraient la maxime : "Oeil pour oeil, dent pour dent".

Il reste cependant un point qui m'a un peu gêné, c'est cette histoire de pouvoir de détecteur de mensonge rougeoyant et électrisant. Plusieurs fois, j'ai eu l'impression que c'était plus que ça, qu'il ne détectait pas que les mensonges, mais le mal, le mauvais côté des gens. Je n'ai malheureusement pas noté les passages en question et je vous avoue que j'ai la flemme de les chercher (je sais, c'est paaaaas bien !), mais cette impression perdure.

En résumé, j'ai vraiment aimé retrouver la plume de Clayton Lindemuth qui maîtrise décidément très bien le roman noir rural. Son écriture est toujours aussi agréable et percutante, à la fois touchante et brute, bourrée d'action. Un vrai plaisir à lire. Pour les amoureux/ses des animaux, je vous rassure : même si les combats de chien sont un point central du livre, vous n'y trouverez pas de détails gores et sanguinolents à souhait, mais plutôt, en dépit de la cruauté des autres, un attachement profond d'un homme à son chien. Un auteur et un livre que je vous conseille.

Un livre qui devrait également être lu par tous ceux qui pratiquent ces pratiques barbares : les chiens ne sont pas des objets qui combattent à votre guise ! Et puis méfiez-vous, peut-être avez-vous aussi un Baer Creighton dans votre entourage...
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En mémoire de Fred est un roman noir original qui m'a séduite par certains aspects et déroutée par d'autres.
Nous rencontrons dans ce roman Baer qui n'a plus qu'une idée en tête : Venger l'honneur de son chien, Fred. En effet, ce dernier a été kidnappé pour un combat de chien et retrouve son maître quelques jours plus tard dans un état lamentable. Baer veut retrouver le coupable, et le faire souffrir à la hauteur de ce qu'a subi son chien, si ce n'est plus…
Quand vous lisez ce roman, vous avez un peu l'impression de regarder un film à la Clint Eastwood.
Le roman prend place dans une sorte d'Amérique profonde et l'on a tous les ingrédients d'un univers aux personnages brutaux, bourrus et macho. C'est un monde dur où les combats de chien sont un signe de puissance et virilité, où la vente d'alcool illégale est présente sous la protection du shérif. Bref, c'est un monde dur et cruel, où les femmes n'ont que peu ou pas de place. La manière dont Clayton Lindemuth mène son récit fait que j'ai été emporté mais en même temps, j'ai toujours un peu de mal avec ce genre d'univers bien masculin qui me semble assez irritant.
J'ai aimé le personnage de Baer qui, disons-le, est le plus important de toute cette histoire. On l'apprécie tout de suite malgré son caractère d'ermite et d'homme des cavernes, peut-être parce qu'il est malgré tout un peu moins misogyne et dépourvu de morale que les autres. Il est attachant par toute l'affection qu'il porte à Fred, son chien. Fred est son pilier et Baer pourrait tuer pour lui, littéralement. Ca a un côté très émouvant de voir jusqu'où l'homme peut considérer son animal de compagnie comme un véritable ami et le venger de toutes les souffrances ressenties. La fusion entre Baer et Fred va jusqu'à la communication et j'ai beaucoup aimé cela.
J'ai bien aimé le léger pan irrationnel du récit, à savoir le don de Baer. Celui-ci s'est fait électrocuter par son frère dans son enfance et depuis, il décèle une lueur de rouge dans les yeux des menteurs et il se prend des décharges électriques en cas de mensonge important. Ce don fait avancer l'intrigue dans le bon sens et cela donne une explication au fait que Baer s'est retiré de la vie publique et se concentre uniquement sur son alcool et son chien. La confiance entre les autres et lui-même est rompue parce que tout le monde ment et il ne le supporte pas.
Il y a également beaucoup d'action dans ce roman. Peut-être un peu trop. Personnellement, j'avais la sensation à certains moments de ne pas avoir le temps de me poser vraiment et que tout s'enchaînait en délaissant un peu le lecteur. Je pense que c'est parce que j'ai peu l'habitude de ce genre de lecture et que l'univers similaire à un film d'action m'a un peu déboussolée.
En définitive, En mémoire de Fred est un roman noir qui ne ressemble pas aux romans du genre que j'ai pu lire jusqu'à présent et c'est assez perturbant. le personnage de Baer est exceptionnel dans sa manière de pensée et son caractère mais je n'ai pas été très adepte de l'ambiance générale. Avis aux amateurs de film d'action avec des mecs bien bourrus, des flingues et des combats, ce livre est certainement fait pour vous !


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Nous étions restés sur une très bonne impression avec Une contrée paisible et froide, le premier roman de l'auteur qui est bien plus qu'un furieux western. de ce fait nous attendions Lindemuth au tournant. Toujours braqué vers le rural noir, c'est avec en ligne de mire ce sacré Fred que nous entrons dans un univers où la sauvagerie prend le pas sur l'atmosphère irrespirable qui se dégageait dans le précédent opus. Si En mémoire de Fred ne renferme pas un silence assourdissant il répercute l'écho tenace d'un secret familial - déjà élément-clé du premier récit. Ainsi l'on constate que notre auteur couche son récit sur une assise qu'il affectionne.

Au coeur du futur conflit se distingue l'ami de Fred. Reclus dans les bois - de Caroline du Nord - Baer fait chauffer son alambic pour le plus grand bonheur des autochtones. le top de la gnôle ! Ils en sont tellement friands que le boss du terroir souhaite vivement profiter de cette aubaine. Celui-ci organise des combats de chiens - il faut bien trouver des opportunités pour se distraire dans cette contrée paumée ! Mais Fred disparaît et son maître et ami est bouleversé - il n'a qu'un piètre indice pour retrouver le kidnappeur. Ainsi s'engage une joute qui va se transformer en quête pour enfin exploser dans un concert de violence. A ce stade, le roman pourrait tourner en rond dans un cercle de pauvres clébards ensanglantés mais plusieurs personnages entrent en scène et le récit prend une tournure beaucoup plus subtile et intimiste - notamment les non-dits familiaux et l'organisation illicite de combats de chiens. Baer s'apitoie sur le sort de Maé, fille de son frère - avec lequel il est en conflit - et désormais mère des trois rejetons du fils peu recommandable du maire - si peu exemplaire. Ca suit au fond de la classe ? Ajoutons pour corser l'affaire que Baer fut autrefois pris d'amour pour Ruth la mère de Maé. [...] la suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2017/11/en-memoire-de-fred-clayton-lindemuth-seuil.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Je suis peut-être un peu sévère dans la notation, mais ce western entre alcolos plus débiles et violents les uns que les autres est plutôt navrant, l'ensemble donne une image peu reluisante de l'Amérique profonde. Même le personnage du "héros justicier" me laisse plutôt perplexe. Bâtir un roman sur les "non-états d'âme" d'une bande d'abrutis: Bof...
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Quand j'ai choisi ce livre, je n'avais pas lu tout le résumé. du coup je savais vraiment pas dans quoi je mettais les pieds. Je savais juste que ça parlait de chien (youpi, j'ai une peur panique des clebards).
Et puis j'ai tenté quand même, parce que ce roman raconte l'histoire d'un homme qui aime la justice, pour qui il ne faut pas laisser le mal impuni.
Certes, Baer n'utilise pas des méthodes super clean, mais il remet toujours les pendules à l'heure, aide les gentils et fait payer les méchants. Et c'est le principal.
Baer n'a qu'un seul ami : Fred, son pit. Ensemble, ils vivent dans les bois, à l'écart du monde et heureux.
Son chien, son pote, son doudou, a été enlevé. Il lui a été rendu aussi vite, pas discrètement, et salement amoché. de grosses plaies sur le poitrail, les yeux éclatés, Fred est une larve.
Baer prendra infiniment soin de son chien. Suture, désinfection des plaies, le maitre devient un véritable infirmier pour son compagnon.
Baer n'a rien vu. Il sait simplement qu'il y a des combats de chiens. Alors il y va. Il va mener son enquête. Baer doit savoir qui est responsable, pour venger son chien, arrêter le massacre.

Baer est un personnage très bourru, brut de pomme, et pourtant très complexe. Il y a énormément de violence en lui, visiblement depuis toujours. Mais pourtant, ce n'est pas un vrai méchant. Grace au don qu'il a reçu avec sa petite décharge électrique, il a très tôt appris que dans la vie, tout le monde ment, sans pitié ni sans peine. Il a appris à vivre avec, il n'a pas trop le choix. Il a simplement une longueur d'avance sur les gens.
C'est presque facile pour lui de mener sa petite enquête.
A coté de ça, il a toujours son petit trafic d'alcool qui lui permet de vivre plutot confortablement.
Et puis, il prépare sa vengeance. Calmement, sournoisement. Son plan est absolument génial. Mais si la vengeance soulage, elle peut aussi tout détruire sur son passage.

J'ai adoré. L'écriture, le langage franc et brut, les personnages. Baer était évidemment mon préféré. Bourru, violent, mais pas un mauvais fond. C'est un gros ours, quoi.
Et puis son amitié avec son chien. Ses blessures du passé. Ses conflits avec son frère qui le haïra jusqu'au bout. Et Mae, cette pauvre mère isolée.
Les personnages sont hyper travaillés, le texte est fabuleux. J'ai été prise à fond, même dans les combats de chiens. C'était terrible, j'avais l'impression d'y être. le sang, les cris, la mort qui rode.

En mémoire de Fred est un fabuleux roman d'amitié, de loyauté et de justice. Une merveille.
Mais malgré le tres bon moment passé aux cotés de Fred et Baer, je reste definitivement de la #TeamChat :p
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C'est un polar qui est vraiment bien écrit avec une confrontation forte entre les deux personnages de Baer et de Stipe. C'est un polar dans l'Amérique profonde. C'est bien écrit, avec une grande part psychologique mais je ne suis jamais vraiment rentré dans ce roman. Déjà le côté un peu mystique de la lueur rouge que Baer voit systématiquement chez les menteurs ne m'a pas vraiment convaincu. le rythme est extrêmement lent. Les personnages sont bien faits et leurs relations ambigües. Je pense que le cadre de cette amérique profonde m'a laissé de marbre. La confrontation entre Stipe et Baer fait déjà vu. le vrai atout de ce roman est cette relation fusionnelle entre Baer et son chien. Mais c'est insuffisant pour m'emporter.
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Comme dans tous ces romans noirs très typiques des USA, on entre directement dans un autre monde. Pas ou peu de repères géographiques ou temporels. C'est rustre et rustique, ça sent le foin, le maïs séché et le crottin de cheval. Les femmes sont peu présentes et les hommes n'ont rien de mauviettes.
Le langage est parfois un peu grossier mais en adéquation totale avec les personnages.
L'écriture reste belle, sans fioriture ni remplissage inutile.
La violence transpire dans chaque chapitre.
Les personnages sont tous très poussés, presque jusqu'à la caricature parfois.
Baer est un homme seul et dans le fond malheureux. Il se contente de ce qu'il a. Quand Fred disparait, on ressent son chagrin, la perte de son seul ami, son confident. Même sans le « don » que lui attribue l'auteur, et qui n'a pas franchement de réel intérêt dans l'histoire, Baer est un personnage « à part » auquel on s'attache.
Joe Stipe, son « ennemi juré », est réellement un personnage détestable comme on en retrouve dans beaucoup de romans noirs. Un chef de meute, arriviste, égoïste, faisant faire ses sales besognes par ses sous-fifres.
Voici donc un roman qui propulse cette nouvelle collection au niveau des ouvrages publiés par les éditions Gallmeister chères aux yeux des amateurs de vrais romans noirs Américains.

Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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Baer Creighton n'aime pas qu'on le fasse chier en dehors de lui acheter un peu de gnôle (un délice, à ce qu'il paraît) qu'il distille, lui même, au fond des bois....

Baer n'a pas d'amis, même ne mange pas de Curly, pour autant...

Il a un frère, Larry comptable comme ses pieds, avec qui, depuis l'enfance il est brouillé (comme les œufs), voir même fâché, grave...

Gamins, Larry avait traité devant Baer, leur propre mère de "pute" (excusez-moi l'expression)... Baer, lui fit comprendre que ces genres de choses ne se disent pas en lui écrasant les deux orphelines dans sa poigne de fer...
Le Larry, meurtri comme pas deux, une fois rentré à la maison, bricola une prise électrique afin que le Baer s'éléctrocute....

C'est ce qui se produit...
Mais depuis Baer perçoit le mensonge chez les personnes qu'il croise... Leurs yeux deviennent rouges comme le sang, il se prend une décharge dans tout son corps, tout comme ce soir où il eut le malheur de toucher cette fichu prise, devant le sourire béat et niais du frangin aux bourses brisées....

Et si je vous parle de Ruth, alors là.....

Baer, cinquantenaire, n'attends plus rien de la vie....
Le fric ? Pourquoi faire ? Son petit business lui rapporte de l'argent à ne savoir qu'en faire...

Il thésaurise....

Et ça peut aider Mae, sa nièce et ses trois mômes qu'elle a eu avec ce propre à rien de Cody, le fils du shérif, propre à rien lui aussi....A croire que c'est générationnel...

Ce Cody, qui traîne avec le caïd du coin, Joe Stipe, qui sous les dehors d'un bon patron de société de camionnage, organise des combats de chiens, de préférence des pitbulls, en ouvrant des paris sur la mort de ces pauvres bêtes...
Réjouissances auxquelles se joignent le shérif, le frangin Larry, le pasteur et d'autres blaireaux que Baer connait si bien, vu que la plupart adore sa bibine...

Baer a un ami....un confident auquel il parle, et ce dernier, chose inouïe, lui réponds...
Cet ami, c'est Fred, un bon pitbull blanc, qui malgré son langage en peu vert, est un tendre....

Il n'est pas dans l'habitude de Fred de découcher, de ne pas donner signe de vie pendant tout ce temps...

Mais quand Baer voit une camionnette blanche flanquer devant sa masure une sorte de gros sac blanc comme des haricots, il sent une décharge dans tout son corps...

Bon sang....

Fred agonise.... Ses plaies béantes suppurent.... ses yeux gorgés de sang ne verront plus jamais le soleil... sa respiration n'est plus qu'n léger souffle....

Baer aurait pu prendre alors son Smith et Wesson et soulager son Fred...
Mais, avec l'énergie du désespoir, Baer va garder en vie son ami et lui jure, sur sa vie, qu'il retrouvera, ce fils ou ces fils de pute qui lui ont fait ça...

En mémoire de Fred.

Et, là c'est tout le talent de Clayton Lindemuth qui nous régale dans cette plongée, lente, mais inévitable dans cet engrenage qui est nourrie par la violence et la vengeance...
Mais où l'humanité scintille, à défaut de briller, dans le coeur de Baer....
Tout comme un souvenir, en mémoire de Fred...

Un très bon, excellent même, roman noir.... aussi bon à ne pas douter que l'élixir aux pommes de Baer....

« J'essaye de noyer mon chagrin dans l'alcool mais depuis le temps... Il appris à nager, mon chagrin. » (Philippe Geluck).
En mémoire de Fred...




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