Félicie voit les mots qui entourent les gens et les lieux. Mais elle est incapable de prendre la parole en public.
Les innombrables déménagements de sa mère ne l'aident pas à se faire des amis. Jusqu'au jour où elle retourne s'installer dans son village d'enfance. Un lieu rempli de magie...
Un terrible duel a opposé il y a bien longtemps deux frères aux pouvoirs étonnants. Aujourd'hui, il ne reste que des reliquats de magie. Mais l'espoir est là pour Félicie qui est très vie contactée par le mystérieux "Bidule"...
Un roman merveilleux et poétique qui n'exclut pas l'aventure. A la tristesse de la solitude et à l'instabilité de sa famille, Félicie s'échappe à sa façon. le déchirement qu'elle ressent à l'idée d'un prochain départ, répond l'envie de résoudre le mystère de cette ville sans nulle autre pareille et pourquoi pas l'espoir fou de rester et de créer des liens.
Un très beau livre sur le pouvoir des mots et des sentiments.
le lecteur finit par lui aussi apercevoir des mots autour des lui !
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A Midnight Gulch, on raconte qu'autrefois, la magie régnait. Mais un duel entre Berry et Stone, deux frères, mit fin à tout cela. Lorsque Félicie débarque chez sa tante avec sa soeur et sa mère originaire de ce village, l'histoire du lieu refait surface. Félicie a d'ailleurs un don particulier : elle collectionne les mots dans un cahier bleu, ceux qu'elle voit s'envoler, montrant les pensées les plus profondes des gens et les assemble pour écrire des histoires. Peut être qu'elle parviendra à faire revivre la légende de Midnight Gulch et faire revenir les habitants dans ce charmant village...
Je dois dire que c'est un roman étrange, l'atmosphère poétique et magique qui s'en dégage est vraiment particulière mais c'est vraiment intéressant.
Félicie est assez fantaisiste, douée pour écrire mais totalement bloquée lorsqu'il s'agit de parler en public. Son rêve est de poser enfin ses bagages alors que sa mère ne pense qu'à voyager. J'ai beaucoup aimé le personnage du Bidole, altruiste par excellence, qui ne cherche qu'à faire le bonheur autour de lui.
Sous ses airs de conte fantastique un peu farfelu, cette histoire met en avant la nécessité d'avoir un foyer et des racines pour bien s'épanouir, de créer des liens entre les gens pour vivre en bonne harmonie.
Une très bonne surprise !
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Félicie, sa soeur Frannie Jo et leur maman sont des nomades modernes, elles ne cessent de chager de ville, Mama aime bouger, elle en a besoin. Félicie quant à elle, préfèrerait s'établir quelque part. Mais ce qu'elle aime par dessus tout, ce sont les mots, elle les collectionne dans un cahier bleu qu'elle garde toujours près d'elle.
Mais ce qu'il y a de particulier, c'est que les mots, elle ne les lit pas dans des livres, ils lui apparaissent lorsqu'elle observe le monde. Des mots qui caractérisent la chose qu'elle regarde, la personne qu'elle observe, ses envies, ses attentes. Ces mots volent dans les airs, toujours sous une forme différente.
Puis un jour, elle s'installe dans le village où sa mère a passé son enfance, Midnight Gulch et Félicie le sait, elle est liée à ce village. Elle essaie donc de faire tout pour y rester, mais des légendes locales vont tout faire pour l'en empêcher.
J'étais un peu perdue en commençant ce llivre, je ne savais pas trop si c'était un livre sur la magie ou réaliste, mais ce qui était sûr c'est qu'il était plein de poésie. Puis petit à petit on y pren goût, on ne réfléchit plus si Félicie s'invente la magie de son village, ou si elle est réelle, et peu importe. On se laisse porter par les mots qu'elle trouve au coin de chaque rue et la poésie qui s'en dégage. On se laisse envahir aussi par sa fougue, son envie de tout faire pour rester dans ce village, combattre ses peurs et découvrir les gens et le monde qui l'entoure.
C'était pas gagné au départ parce que j'avais beaucoup d'a priori et au final, c'est un gros coup de coeur!
Plein de poésie et de sensibilité!
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Rafraîchissant, le roman n'en est pas moins profond, réfléchissant sur le sens de l'existence et du temps qui passe : pensons au parfum Aurore de mûre qui réveille les souvenirs. A goûter et à adopter.
Lire la critique sur le site : Ricochet
J’ai relevé la tête vers son visage, clignant des yeux dans le soleil du matin. Elle a pressé ma main et j’ai décidé de me rappeler cet instant pour toujours. Car c’est le moment où j’ai réalisé que la fin de l’histoire peut être heureuse, même si ce n’est pas celle qu’on a imaginée. Roger Pickle me manquait encore. J’étais toujours blessée qu’il ne soit pas revenu vers nous. Mais je ne sentais plus que ma famille était en morceaux. Nous n’aurions sans doute jamais l’air d’une famille normale, mais ça ne me dérangeait pas. Normal n’a jamais été un de mes mots préférés.
J’ai observé les visages peints de toutes ces personnes dont j’avais fait la connaissance ou que je désirais connaître. Chez soi n’est pas juste une maison, ou une ville, ou un endroit ; chez soi est ce qui se passe quand on a le courage d’aimer les gens.
Parfois, je vois des mots voleter autour des gens. De la plupart des gens en tout cas. Plus la personne est intéressante, plus les mots sont géniaux. Les mots représentent sous toutes les formes- des mots étoiles, des mots soucoupes volantes, des mots bretzels. Certains mots luisent et certains mots dansent. Parfois je pense que je vois les mots auxquels les gens pensent ou les mots qu'ils veulent.
Au fil de toutes ces années passées à collectionner les mots, j'ai constaté une chose : on peut très souvent dire combien une personne en aime une autre à la façon dont elle prononce son nom. Je crois que c'est un des meilleurs sentiments au monde, lorsqu'on sait que son nom est en sécurité dans la bouche de quelqu'un d'autre ; lorsqu'on sait qu'il ne le criera jamais comme un juron, mais le prononcera ou le chuchotera comme un " Il était une fois".
J'ai observé les visages peints de toutes ces personnes dont j'avais fait la connaissance ou que je désirais connaître. "Chez soi" n'est pas juste une maison, ou une ville, ou un endroit; "chez soi" est ce qui se passe quand on a le courage d'aimer les gens.
Les souvenirs tristes ne viennent pas seulement de la glace, tu sais. Tout ce que tu respires, tout ce que tu goûtes, n'importe quelle image que tu vois - tout ça a le pouvoir de rappeler un mauvais souvenir. Tu ne peux pas choisir ce qui te vient en premier, mais tu peux choisir de le remplacer par quelque chose d'agréable. Je choisis de penser aux bons souvenirs.