AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782760411104
Stanké (01/01/2013)
3.56/5   18 notes
Résumé :
Un premier roman audacieux où l'amour unit, déchire et déstabilise.

Éléna Cohen va mourir.

Éléna voudrait régler ses amours avant de partir. Elle veut revoir Julien malgré son mari, Maxime. Elle souhaite dévoiler à Jane, sa fille, le secret de sa naissance. Pour une fois, elle veut aller au bout d'elle-même et de ses désirs et réparer ce qu'elle aurait dû reconstruire depuis longtemps.

Ce roman distille les perceptions de... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Tout ce que j'aurais voulu te direVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai reçue ce roman que je n'attendais plus pour le mouvement masse critique Québec. .. Je dois avouer qu'il ne s'agissait de mon premier choix, mais j'ai été agréablement surprise par ma lecture.

‘'Tout ce que j'aurais voulu te dire'' fut pour moi un voyage sur la route de la souffrance des non-dits, des regrets, des secrets et de la reconstruction.

Le roman est divisé en plusieurs parties. Dans chaque partie, on entre dans les pensées intimes d'un personnage différent. Tout commence avec Éléna Cohen, elle apprend qu'elle va mourir et qu'il n'y a pas de guérison possible. On fait donc avec elle le retour sur sa vie, sur ses choix, sur ses regrets et ses secrets qu'elle ignore comment partager. L'écriture m'a tout de suite séduite par sa simplicité et son authenticité. Je n'avais pas l'impression de lire un roman, mais plutôt de réellement partager les dernières pensées d'Éléna. Elle est très humaine, on peut facilement ce reconnaitre dans ses reflexion ou y reconnaitre quelqu'un de son entourage. Malheureusement, vers le milieu de sa section, mon intérêt pour son récit s'essouffle, car je ne trouve rien d'original à son passé, on pourrait même dire que je le trouve prévisible.

Par contre, dès que l'on passe à une nouvelle section, le roman me séduit de nouveau. Les personnages qui suivent, La fille d'Éléna, son mari, la femme d'un de ses amis et la mère d'Éléna, me surprennent par leur témoignage. Certaines en savent plus qu'ils ne le laissaient croire, d'autres on deviner les secrets ou ont interprété certains gestes à leur façon. On vit avec eux leurs deuils et la façon qu'ils ont de se reconstruire après la disparition d'un être qui leur étaient très cher.

Donc finalement, je peux dire que je recommande la lecture de ce livre intéressant qui se traverse de façon très rapide.
Commenter  J’apprécie          50
Éléna Cohen a fait des choix, qu'elle regrette parfois, ayant préféré la stabilité à la passion, Maxime à Julien, menant une vie rangée de mère qui glisse des poèmes dans les boîtes à lunch de ses deux filles, mais ne réussit pas à compléter un roman. « Les années passent trop lentement pour que je m'arrête à tout raconter. C'est un long fleuve tranquille que je traverse sans embarras, la tête sur les épaules et le coeur à la dérive, toujours, comme si cette vie n'était pas la mienne. » Elle n'ose pas tourner le dos à cette lassitude, choisit d'ignorer ces questionnements qui sinon la hanteraient trop, jusqu'au jour où tout basculera, qu'elle apprendra qu'elle perdra dans un avenir rapproché son combat contre le cancer. Elle boucle alors ses valises, s'enferme quelques semaines au chalet, lieu de calme apparent, mais surtout témoin des derniers instants de sa passion pour Julien. « J'ai rayé son nom de mon corps comme on se débarrasse d'une tumeur, avec cette rage sourde qui fait craindre le pire, et même si la vie a été plutôt douce avec moi par la suite, je garde une amertume singulière de ce départ qui aurait pu, aurait dû, se faire autrement. » Elle le retrouve par hasard, pour le perdre encore une fois, coup bas du sort. Elle écrit, pour vider l'abcès avant qu'il ne soit trop tard, soucieuse de laisser un legs, que mari, filles, mère, pourront s'approprier selon leur grille de repères, mais le temps joue contre elle. Voilà pourquoi en deuxième partie du roman (à partir du 11e de 25 chapitres), la parole est léguée aux autres, à ceux qui restent, qui l'ont aimée même quand elle en doutait.
Lien : http://larecrue.net/2013/03/..
Commenter  J’apprécie          10
C'est le premier roman de Annie Loiselle et je l'ai beaucoup aimé. L'écriture est très rythmée, presque saccadée et colle parfaitement avec la passion de l'héroïne. Elena va mourir, elle a toujours aimé Julien mais a fait un mariage de raison en épousant Maxime. On suit cette histoire à travers les visions de cinq protagonistes de l'histoire, plus ou moins liées à ce triangle amoureux. Je conseille!
Commenter  J’apprécie          20
Une histoire banale sur l,amour mais traitée de façon différente. Les principaux personnages donnent leur avis sur la suite des choses, par le biais de leurs sentiments. Tout ceci est bien écrit, bien divisé en chapitre distinct. Et le temps avance rapidement, on ne revient pas beaucoup sur le passé sinon que pour expliquer le présent.
Commenter  J’apprécie          10
un petit roman facile à lire qui nous donne la perception de 4 personnes impliquées dans la même histoire d'amour; 4 visions avec leurs sensibilités.
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
LaPresse
07 mars 2013
Le style d'Annie Loiselle est net, précis, parfois un peu scolaire et trop policé, certes, mais elle réussit à donner vie à cette Éléna.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Maintenant, un peu déguisée avec sa robe noire datant d'une autre époque, les yeux bouffis à cause des poussières, toujours, grand-mère a trois cents ans. De toute façon, on doit certainement vieillir d'une centaine d'années, nécessairement, quand on voit son enfant mourir. C'est une expérience contrenature de laquelle on ne doit jamais complètement se relever, malgré ce qu'on peut s'inventer.
Commenter  J’apprécie          40
J’ai étudié pour écrire. J’ai analysé la langue de toutes les manières possibles, j’aurais pu l’enseigner à n’importe qui, aux enfants comme aux grands étudiants qui se prennent toujours très au sérieux. J’ai étudié beaucoup, longtemps et je ne suis arrivée à rien. Zéro. Les théories ne peuvent pas enclencher la création. Il n’y a que l’émotion. Je n’ai accouché que de billets doux, glissés dans les boîtes à dîner de mes filles, des poèmes légers en tendres fioritures et en jolies rimettes qu’elles mettaient en chanson, sur le chemin du retour à la maison. Tout l’amour du monde dans leur bouche, avec ces mots que je jugeais sans importance puisqu’ils n’étaient pas ceux d’une grande artiste. Ces années de ma vie, je les ai vécues un peu gelée, extérieure à moi-même, en spectatrice. Il n’y a que maintenant, alors que l’écoulement du temps prend son sens, que je ressens enfin cette tempête qui aurait pu me sauver du désastre.
Commenter  J’apprécie          00
« À douze ans, je pensais que c’était facile, écrire, que c’était passer d’une histoire à l’autre, sans vraiment prendre le temps de tout bien terminer. Je voulais devenir romancière, célèbre, être lue par des millions de gens. Avec l’âge et les expériences troubles, j’ai révisé ma position. Écrire est une expérience douloureuse qui transforme ce que nous sommes en belles histoires que les gens liront. »
Commenter  J’apprécie          10
C’est quand elle était furieuse qu’Éléna faisait le mieux l’amour. Elle devenait rebelle et violente, puis toute douce, soudain, apaisée, libérée, autre. Elle était plusieurs femmes à la fois, jamais exactement pareille mais toujours un peu elle-même, pour que je sache encore la démêler et trouver la voie de sa confiance, à travers les sillons de plus en plus nombreux de son corps vieillissant. On ne peut jamais se débarrasser de l’empreinte d’une femme comme celle-là. Elle était sans rivale et elle le restera.
Éléna Cohen est une femme inoubliable.
Inégalable.
Commenter  J’apprécie          00
J’écrivais. Je pensais que j’écrivais. En réalité, je noircissais des pages de n’importe quoi, de ce que je piquais aux vrais auteurs lors de mes prolifiques lectures qui devenaient des parties de pêche aux idées. J’empilais des feuilles sur mon pupitre d’étude, dans ma chambre, pour montrer que j’étais vrai, moi aussi. Julien regardait les feuilles s’accumuler, admiratif. Il voulait lire mais je le lui défendais vigoureusement alors il voulait lire encore plus.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : passéVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (39) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature québécoise

Quel est le titre du premier roman canadien-français?

Les anciens canadiens
La terre paternelle
Les rapaillages
L'influence d'un livre
Maria Chapdelaine

18 questions
221 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature québécoise , québec , québécoisCréer un quiz sur ce livre

{* *}