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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Contes des mers du Sud un titre qui évoque les lagons bleus, les plages de sable blanc bordées de cocotiers, le soleil et la douceur de vivre...........mais la version de Jack London est aux antipodes de cette version du paradis terrestre...que ce soit la nature ou les groupes humains (autochtones coupeurs de tête ou blancs s'appropriant richesses en asservissant les peuples indigènes) Jack London décrit au fil de ces nouvelles l'horreur des catastrophes naturelles ou de celles provoquées par la nature humaine.
La nature se déchaîne dans "La maison de Mapouri" où London nous décrit avec une grande vérité, un tsunami balayant les cabanes, les bateaux de pêche et les hommes arrachés des cocotiers et précipités dans les flots ; avec les terriblissimes îles Salomon, un jeune aventurier de salon souhaite découvrir l'aventure dans les îles et se retrouve baladé dans les endroits les plus hostiles, par un marin chevronné, histoire de lui donner une leçon.
D'autres nouvelles s'attachent à révéler l'horreur de la soumission de certains peuples : avec Yeah, Yeah, Yeah, une des nouvelles les plus terribles , un étranger s'étonne de voir toute une tribu obéir servilement à un écossais pas plus gros qu'une brindille, jusqu'au moment où il apprendra le sort subi par la tribu...
D'autres nouvelles subliment l'amitié comme "le païen", (une des plus belles à mon avis) et encore "le legs de Mc Coy", où un bateau de commerce dont la cale se consume depuis quinze jours, erre aux gré des vents pour trouver une plage où s'échouer.
Contes des mers du Sud est donc un recueil assez sombre, violent, souvent terrible qui relativise l'idée romantique que l'on pourrait avoir des îles que l'on pense paradisiaques. Encore une belle découverte et un plaisir de lecture...Merci Monsieur London
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Je ne sais pas pourquoi mais les grands classiques de Jack London ne m'avaient jusqu'à présent pas tentée. Non pas que j'aie d'emblée décidé qu'ils n'en valaient pas la peine, mais tant "L'appel de la forêt" que "Croc blanc" ne m'avaient tout bonnement pas taper dans l'oeil. Accordez-moi s'il vous plaît cette familiarité.

Et un beau jour de cet été, une bête offre promotionnelle fait de moi la détentrice de Contes des mers du Sud, que j'ai initialement acquis parce que l'envie m'a pris de remettre mon nez dans des ouvrages bilingues. Grand bien m'en a pris.

Il faut dire que les deux contes de ce recueil sont TERRIBLES. Tout d'abord, dans chacun des contes, il se passe beaucoup de choses en très peu de temps de lecture. Ensuite, Jack London y met en scène tout ce qu'il y a de pire et de meilleur dans l'homme. Et mine de rien, juste comme cela en passant, l'auteur appuie bien fort le doigt là où cela fait mal : administration colonisatrice au sommet de son indifférence, de sa cruauté et de sa stupidité (les Français en prennent pour leur grade, en l'occurrence), vie dans les plantations esclavagistes de canne à sucre, peine de mort (voire exécution sommaire), rouerie commerçante, trafic fait sur le dos de la population locale colonisée, pouvoir des éléments et de la nature agissant plus ou moins comme une justice divine. Et tout cela en quelques centaines de pages.

Concernant les textes anglais, je dirais que le premier se lit aisément avec un niveau d'anglais moyen comme le mien mais que le deuxième révèle une profusion de vocabulaire de spécialité et une foule d'images littéraires très élégantes, ce qui m'a conduite à terminer la lecture en français. Finalement, le bilingue, cela a du bon !

Du coup, je m'en vais voir à présent ce qu'il se passe du côté de Croc blanc.
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NB : Ceci est une petite notice concernant exclusivement l'ouvrage des éditions Pocket.

Les deux textes originaux de London sont -bien évidemment- parfaits (sic!), qui composent ce petit opuscule des éditions bilingues de la maison Pocket mais :

1) la première nouvelle proposée, le "Chinago", ne fait absolument pas partie du recueil "Contes des mers du Sud", contrairement à ce qui est annoncé dans la courte introduction mais de "Quand Dieu ricane" (seule édition complète de ce recueil original aux éditions Libretto).

2) un nombre assez pathétique de fautes de frappe, d'orthographe et de conjugaison parsèment le texte français en vis à vis du texte original.

3) Une traduction moyenne par ailleurs (on peine à retrouver le style et surtout le rythme si caractéristique de London) mais à retenir en vertu de la bonne connaissance des cultures polynésiennes de la traductrice, qui est d'un véritable intérêt.
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Avec "ses contes des mers du Sud", Jack London nous rappelle qu'un conte ne se termine pas toujours bien. Chez lui, c'est même souvent l'inverse.
Je m'attendais à des récits de navigation, de découvertes d'îles paradisiaques du Pacifique, à des descriptions de plages de sable blanc...
Dès la lecture du premier conte, "La maison de Mapouhi", on est vite dans l'ambiance. le titre aurait pu être "Bien mal acquis ne profite jamais".
A travers tous ces contes, l'auteur traite de la colonisation, de l'esclavagisme, d'extermination, de racisme, de sorcellerie, de violence et d'anthropophagie.
Le sort s'acharne souvent sur les personnages ("Le legs de MC Coy"). La météo et la navigation, sous ces latitudes, aggravent le sort des "gentils".
A lire.
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