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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1902 : Jack London bien qu'ayant vécu des années de galère, évoluant au gré des emplois qu'il pouvait trouver jusque vers 1894, décide de s'immerger dans les quartiers pauvres de Londres. Cette décision, il la prend en tant que journaliste et on constater que cet écrit, en plus d'un témoignage est un reportage complet sur la condition des miséreux de White Chapel, et plus que cela car on peut, entre les lignes, y voir une critique de la politique anglaise, côté obscur du beau règne de la reine Victoria, défunte au moment où notre journaliste déambule dans les rues, côté obscur du règne d'Edouard VII, une analyse de la société anglaise en insistant sur la répartition des richesses, l'emploi, la précarité et l'injustice ambiantes.

Il commence son expérience en tentant de demander les services de l'agence Cook qui, trouvant cette idée saugrenue, refuse de coopérer comme si on demandait à ses employés de se rendre en enfer voire de signer leur arrêt de mort. On retrouvera ce comportement chez d'autres individus tels que le conducteur du cab qui l'emmène dans l'East end, le détective qui lui loue une chambre dans laquelle il pourra se réfugier en cas de problème et bien d'autres qu'il rencontrera sur son chemin de misère.

Puis commence sa descente aux enfers où il côtoiera une misère noire, une misère extrême, avec pour compagnons de route, des hommes qui cherchent leur pitance dans la boue, à l'affut du moindre noyau de cerise à croquer, des hommes qui se retrouvent, faute de place dans les asiles, dans l'obligation de marcher toute la nuit dans Londres, car la loi interdit de dormir lorsqu'on est dans la rue, il faut sillonner Londres, y compris se rendre du côté de Westminster, attendre l'ouverture de Green Park à 5 heures du matin où, épuisé, on s'effondre sur les pelouses. Avec un peu de chance, on peut, de temps à autres, avoir une place à l'asile en échange de travail, un travail avilissant voire dangereux contre un quignon de pain sec et un peu de farine mélangée à de l'eau…

Ce que je décris, n'est que la face visible de l'iceberg hélas, on ira de surprise en surprise en constatant que les animaux sont largement plus nantis que ces groupes humains, que la haine n'a pas de limite, que les oeillères de la bonne société londonienne sont très efficaces.

Etude très fouillée, Jack London va jusqu'à fournir des documents sur les procès et les peines des contrevenants aux lois, à établir le bilan des comptes d'une famille type, de ses besoins vitaux, montrant combien les revenus, lorsqu'il y en a, sont insuffisants, il fournit des statistiques qui renseignent sur la mortalité infantile, sur le statut des femmes, sur l'habitat et bien d'autres aspects du quotidien dans l'East end.

Ce livre, je l'ai ouvert après avoir visité le quartier de White Chapel au cours d'une visite conférence sur les pas de Jack l'éventreur, durant laquelle la conférencière a bien insisté sur les conditions de vie dans ce quartier, terreau fertile pour les meurtres étant donné que les autorités ne s'y risquaient que rarement. J'ai donc doublement apprécié cet écrit : d'abord parce qu'il s'agit d'une intéressante analyse de la situation, et parce que j'y ai retrouvé des lieux, des noms de rues que j'ai parcourus, Un ou deux bâtiments qui existent encore aujourd‘hui. Cela m'a permis de relativiser, la noirceur absolue de la deuxième moitié du XIXème siècles et du début du XXème qui a laissé place à des conditions de vie qui, si elles ne sont pas idéales pour tous, respectent un peu plus les droits humains.
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De l'air ! On remonte de ce peuple de l'abyme les poumons comprimés et les sens bourdonnant comme après un séjour prolongé dans un bain fétide et révoltant.

La pauvreté endémique de l'East London du début du siècle dernier avait beau être ce qu'elle est et on a beau le savoir, il faut toute l'empathie et la flamme de Jack London pour en ressentir toute l'abjection et bouillir de fureur à découvrir sous sa plume à quel point cette misère est si cyniquement voulue et organisée pour faire fonctionner la grand machine industrielle naissante et garder ses profits dans les mêmes poches.

Certes, il y a dans le ton un peu de la supériorité de l'Américain qui contemple la vieille Europe ainsi qu'un manque d'objectivité évidente et d'ailleurs pleinement assumée dans le propos, mais je ne connais que London, dont je découvre ici parmi ses multiples facettes le talent de reporter voire de précurseur du new journalism, pour mettre en regard l'une de l'autre l'image de miséreux vêtus de guenilles errant la nuit dans les rues de Londres, restant debout bien que morts de fatigue car interdits de sommeil sur les bancs publics, scène terrible opposée à celle du faste indécent du défilé des élites au couronnement d'Edouard VII.

Ce témoignage courageux et engagé d'un des auteurs les plus fascinants de l'entre deux siècles est une lecture éprouvante, qui ne va pas arranger la subjectivité de mon regard sur Jack London, mon auteur chouchou que j'adore un peu plus à chaque découverte.
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Il y a ceux qui croient au ciel, il y a ceux qui choisissent de ne pas y croire, puis il y a ceux qui n'y pensent même pas tant ils sont occupés à survivre et au lieu de vivre. Ces personnes sont les East Enders en 1902 qui espéraient trouver une vie meilleure à Londres mais comme le dit un certain dicton le mieux est l'ennemi du bien.Et ils se retrouvent des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants piégés par la ville et l'ère industrielle, ils sont pris dans une boucle infernale où travailler, manger et dormir sont les conditions essentielles à leur survie.
Jack London a eut assez d'hummanité pour s'intéresser à leur sort.Il s'est immergé dans l'East End quelques semaines pour en savoir plus et nous rapporter ce récit. Je me suis retrouvée en apnée le temps de sa lecture qui fut très éprouvante. Nous compatissons souvent aux horreurs de la guerre mais nous devrions aussi penser à la misère et aux souffrances quotidiennes des migrants, des habitants des bidonvilles et des décharges dans certains pays Je m'excuse pour tous les exclus que j'oublie.
C'est une lecture coup de poing car toujours d'actualité que je recommande à tous sauf aux dépressifs.
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Voici encore une lecture dont on ne sort pas indemne et qui me hantera durant de longues années.

Pourtant, je savais dès le départ que la vie dans l'East End n'avait rien d'une réjouissance et que les pauvres gens qui y vivaient le faisaient dans des conditions misérables et très peu hygiénique.

Mais ce que je pensais, ce que je savais était en deçà de la réalité et il fallait bien l'enquête de Jack London pour nous faire découvrir les choses horribles qui faisaient de l'East End un endroit pire que les abîmes décrites dans la Bible.

Comment est-ce possible autant de misère noire, des gens qui ne mangent pas à leur faim tous les jour, qui ne trouvent pas de travail, alors que l'Angleterre est à son apogée, toute puissante et civilisée ?

Mauvaise gestion, comme toujours… Et Jack London ne se prive pas de nous l'expliquer en fin d »ouvrage, avec chiffres à l'appui, et je vous jure que ça fait froid dans le dos.

Quant aux associations qui, soi-disant, aidaient les gens de l'East End à s'en sortir, elles le faisaient mal, puisqu'elles abordaient les problèmes avec des idées complètement fausses, même si elles étaient sincères car hélas, elles approchaient l'existence de ces malheureux sans la comprendre.

Sans entrer dans les détails, je vous dirai que j'ai lu la misère des pauvres gens qui vivaient entassés à 6 ou 8 dans la même pièce, qui sous-louaient à d'autres une place assise par terre, ou, pire encore, je ne vous parlerai pas du même lit loué à trois personnes différentes, chacune l'occupant à tout de rôle selon son horaire…

Il y a, dans ses situations miséreuses, une sacrée dose l'illogisme et le terrible cercle vicieux de celui ou celle qui se faisait broyer et qui n'avait plus la possibilité de s'en sortir.

Illogique dans le sens où les gens qui allaient dormir une nuit à l'asile se devaient de se réaliser des travaux pour cet asile, travaux lourds, sales, qui leur auraient rapporté plus qu'un morceau de pain sec s'ils l'avaient réalisé pour le pire des patrons capitalistes !

Oui, l'exploitation de la misère humaine se faisait sur le dos des plus pauvres et par les institutions qui auraient dû les aider… Et qui au lieu de ça, les faisait plonger toujours un petit peu plus dans l'abîme.

Illogisme aussi dans le fait que les policiers empêchaient les clochards de dormir à la belle étoile, forçant ces pauvres gens à porter la bannière (comme on dit) jusqu'aux petites heures (marcher tout le temps), jusqu'au moment où l'on ouvrait les parcs publics (vers 4 ou 5h du mat') et où tous ces gens, épuisés de leur nuit blanche, allaient s'étaler sur des bancs, choquant ensuite les gens biens pensants qui les trouvaient, à 10h du matin, en train de ronfler sur les pelouses.

Sans parler du sadisme dans le fait que l'argent que certains nantis donnaient aux pauvres, ils l'avaient eux-mêmes arraché aux pauvres via les loyers indécents ou sur le prix des marchandises de première nécessité…

Là, on ne m'apprend rien, je le savais déjà, hélas…

Facile… Certains riches propriétaires louaient des taudis à des prix prohibitifs, amassaient du fric sur le dos des habitants de l'East End, puis, ces messieurs bien-pensants allaient ensuite tranquillement à l'église, se permettant même, en plus, de conseiller les travailleurs sur la meilleure façon d'utiliser l'argent qu'il leur restait, celui que ces riches patrons ou proprios n'avaient pas pris.

Sade, reviens, on a trouvé plus sadique que toi ! Machiavel, c'est de toi ces belles idées ? Non, tu n'avais rien inventé, juste observé l'Homme et ses pires travers.

L'Homme est un loup pour l'Homme, et cette citation ne rend pas hommage aux loups qui sont plus civilisés que certains Humains, riches à foison, et qui veulent devenir encore plus riche, le tout sur le dos des plus pauvres, sinon, c'est pas drôle.

Je pourrais vous en parler durant des heures de ce superbe roman et vous donner à vous aussi, l'envie d'aller vomir sur le genre humain.

Riche idée, en tout cas, qu'à eue Jack London, de se déguiser en clochard pour aller explorer ces quartiers interdits de Londres – cette face cachée, soigneusement cachée, du plus puissant empire de la terre.

Et encore, London avait encore cette chance de n'être là qu'en immersion et d'avoir la chance, ensuite, de rentrer dans son petit logement, de se laver, de se changer, de pouvoir dormir sans risque d'être dérangé, seul dans son lit et de pouvoir manger, alors que les autres étaient condamnés à marcher dans les rues, le regard rivé au sol, se baissant sans cesse pour se nourrir de miettes, de pépins de fruits, de trognons de chou noirs de suie échappés au balai de l'éboueur.

Un roman noir très fort, douloureux, qui ne sombre jamais dans le pathos, se bornant à nous rapporter ce qu'il a vu, entendu ou "testé" lui-même.

Jack London a un talent de conteur, c'est, en plus, un observateur impitoyable et j'aurais aimé lire sa première version, celle dans laquelle il mettait l'accent sur la responsabilité des gens en place et du roi Edouard VII, mais l'éditeur a préféré qu'il mette l'accent sur les faits divers liés à la criminalité.

Dommage… Malgré cette censure qu'on lui demanda, on a toujours une petite pique envers le pouvoir en place.

Il n'en reste pas moins que ce roman est la description d'un Enfer sur terre et que les portraits qu'il nous livre sont fouillés, sordides, touchants, inoubliables.

Un roman qu'on lit mal à l'aise parce que nous, on ne vit pas à 8, ou 10, ou 12 dans une même pièce, sans fenêtres et que tous les jours, on mange au moins plus qu'à notre faim.

Une véritable immersion, sans fards, sans artifices, sans édulcorants dans la misère la plus noire, une description des lieux et des faits sans concession, une critique acerbe de la société des riches, de la société bien-pensante, une dénonciation de cette abomination et la preuve, noir sur blanc, que ces pauvres gens n'en pouvaient rien et n'auraient jamais pu s'en sortir, pas à cause d'eux, non, mais à cause du système capitaliste, un système pervers qui crée la misère et qui y maintient les gens.

Méditons sur cette phrase "La civilisation a centuplé le pouvoir de production de l'humanité et, par suite d'une mauvaise gestion, les civilisés vivent plus mal que des bêtes".

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je viens de relire ce témoignage de Jack London, narrant la misère intolérable des bas-fonds de Londres en 1902; le travail très difficile à trouver, si mal payé que les personnes ne peuvent se loger, ni vivre décemment, et encore moins projeter de fonder une famille, etc.

London, déguisé en clochard, va vivre de l'intérieur cette misère, les humiliations, l'épuisement moral et physique, pendant trois mois... il en ressort un témoignage que l'on prend de plein fouet et qui conserve une trop grande actualité.
Ces trois mois, London va s'immerger totalement dans ce sous- prolétariat...que l'on exploite, méprise, pourchasse même la nuit, puisque les personnes démunies qui n'ont pu trouver un toit, n'ont pas le droit de dormir même sur un simple banc . Après des petits boulots de misère la journée...on leur refuse le droit de dormir....Ils doivent marcher toute la nuit... et pourront tenter de se reposer dans un coin, le jour. Imbécillité suprême des lois, des décrets fixés par les nantis...

Jack London garde le privilège d'un un lieu à lui, pour recevoir son courrier, rédiger ses notes, se changer "Je voulais vivre, manger et dormir avec les gens de l'East End, mais je devais en même temps avoir un port d'attache, pas trop loin, pour m'y réfugier de temps à autre, ne serait-ce que pour constater que les bons vêtements et la propreté existaient toujours"

Jack London témoigne avec toute la force de son empathie et de sa colère de toutes les exclusions, inacceptables et insupportables. Cette révolte, cette colère face à la pauvreté, la précarité, l'irrespect des êtres humains, dans leur vie, leur travail se poursuivent toujours,sous toutes les latitudes et de tous temps....
L'une de dernières phrases de ce témoignage-coup de poing : -La civilisation a centuplé le pouvoir de production de l'humanité et, par suite d'une mauvaise gestion, les civilisés vivent plus mal que des bêtes...-
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Howard Zinn qui est un critique bien renseigné des méfaits du capitalisme anglo-saxon nous donne une critique d'un autre auteur américain dont les œuvres sont souvent cataloguées ' littérature jeunesse ' : " le peuple d'en bas " de Jack London témoigne de l'influence de la pensée d'Upton Sinclair . London était membre du parti socialiste . Fils d'une mère célibataire , originaire d'un des quartiers pauvres de San Francisco , il fut tour à tour crieur de journaux , ouvrier dans une conserverie , pêcheur , marin , ouvrier dans une manufacture de jute et dans une blanchisserie , passager clandestin sur les trains qui menaient vers la côte Est , matraqué par un policier dans les rues de New-York et arrêté pour vagabondage à Niagara Falls . Après avoir vu des hommes battus et torturés dans les prisons , pillé les parcs à huîtres dans la baie de San Francisco , lu Flaubert , Tolstoï , Melville et le " Manifeste du parti communiste " , prêché le socialisme chez les chercheurs d'or de l'Alaska durant l'hiver 1896 et navigué dans le détroit de Bering , il était devenu un auteur de livres d'aventures , célébre dans le monde entier . En 1906 il écrivit " le talon de fer " dans lequel il mettait en garde contre les dangers d'une Amérique fasciste et exposait son idéal de fraternité socialiste unissant tous les hommes . A travers les personnages de ce roman , London accusait le coeur même du système " confronté au fait que l'homme moderne vit plus misérablement que l'homme des cavernes alors que sa capacité de production est mille fois plus grande , on est obligé de conclure que la classe capitaliste a mal gouverné " .
Puis il nous fait part de sa vision : " Gardons nous de détruire ces merveilleuses machines qui produisent mieux et moins cher . Maîtrisons les . Tirons profit de leur efficacité et de leur rentabilité . Faisons les fonctionner nous mêmes . Cela , messieurs , c'est le socialisme " .
C'était également une période au cours de laquelle un écrivain comme Henry James , exilé volontaire en Europe et peu enclin aux déclarations politiques , pouvait , au cours d'une tournée de conférences organisées aux Etats-Unis en 1904 , qualifier ce pays de " gigantesque paradis de la rapine , envahi par toutes les variétés de plantes vénéneuses qu'engendre la passion de l'argent " .
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《 Je suis incapable de raconter le dixième de ce que j'ai pu voir,presque tout défiant la narration.J'ai vraiment vécu un cauchemar》 .( Page 224).
Tout est dit ; En 1902,Jack London,descend au coeur des ténèbres de l'empire le plus puissant de la planète pour y vivre le quotidien des pauvres de l'East End.
A travers le récit de Jack London,c'est une plongée dans la plus extrême misère où le mot humain n'a plus rien d'humain.Nous sommes loin de "Croc blanc" .
En 4ème de couverture ,il est écrit: " on m'a reproché d' avoir brossé de Londres un tableau noirci à souhait.Je crois cependant avoir été assez indulgent."
Un récit,un témoignage à découvrir, je recommande ,mais ATTENTION ,âmes sensibles s'abstenir .⭐⭐⭐⭐⭐

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Nous sommes au début du XXe Siècle, l' Europe est en pleine Révolution Industrielle et la Grande-Bretagne est en plein essor technologique,technique, maritime, industrielle etc....En ce siècle, la Grande-Bretagne est la plus grande puissance coloniale, par l' étendue des espaces et par sa richesse financière. C' est" l' Empire où le soleil ne se couche jamais" . Durant l' été,1902,Jack London va descendre dans les bas-fonds de Londres
pour voir de visu comment y vivent les gens dans ces milieux. Se fondant dans la population, il va côtoyer les sans logis ou les SDF, et les travailleurs pauvres .
Dans ces bas fonds, Jack London va croiser de nombreux êtres que la vie a changé en bêtes, en créatures sauvages sans foi ni loi. Des épaves imbibés de bière, des monstres, des canailles, des femmes au visage ravagé par " les bour-
-souflures du vice" qui s' entetuent pour un crouton rassis. D' autres hébétés, torpides, qui n' ont plus la force ni le courage, ni même l' envie, d' essayer de sortir de ce cloaque car il n' y a tout simplement pas d' autre issue que l' engloutissement. Au fond de cet abîme, on trouve les faibles, les abrutis par la boisson et les abrutis tout court. La grande marche du monde vers un certain progrès passe au-dessus de ces gens : non seulement ils n' ont aucun désir d' y prendre part, mais encore ils n' en seraient pas capables .
Jack London raconte l' exclusion cent ans avant les historiens et les sociologues. C' est un travail d' enquête qui fera rougir les journalistes bien pensants d' aujourd'hui .
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Ce roman est un livre dur, qui décrit la misère dans ce qu'elle a de plus abjecte. Pendant plusieurs semaines Jack London, grimé en clochard observe et nous raconte ce qu'il a vu dans cette société misérable de Londres du début du 20ème siècle.
Comme Orwell, tous deux précurseurs, il s'enfonce dans la cloche pour dénoncer.
Cet ouvrage est une dénonciation édifiante mais aussi un magnifique cri de révolte.
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La vie de Jack London est en elle-même un roman, celui d'un homme qui a eu le courage de tout vivre au nom de la liberté. Cette plongée dans l'East End est un récit sociologique d'importance. Entre misère des uns et hypocrisie des autres, les inégalités sociales y sont dépeintes avec force.
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