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Citations sur Le peuple d'en bas (Le peuple de l'abîme) (92)

Et ainsi, bonnes gens, s'il vous arrive un jour de visiter Londres et d'y trouver des hommes endormis sur des bancs ou sur l'herbe, ne croyez surtout pas que ce sont là des fainéants, qui préfèrent le sommeil au travail. Sachez plutôt que les pouvoirs publics les ont obligés à marcher la nuit entière, et qu'ils n'ont pas d'autre endroit pour dormir pendant la journée.
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La société se développera toujours, tandis que les systèmes politiques, eux, s'effrondrent et passent pour ainsi dire à la poubelle.
La plupart des combinaisons politiques qui gèrent si mal les destinées de ce pays sont destinés à la décharge publique.

Jack London
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Plus je séjournais dans l’East End, et plus je me persuadais qu’il était criminel, pour les gens de l’Abîme, de se marier. Le maçon n’utilise pas les pierres friables pour bâtir un mur. Dans l’édifice social, il n’y a pas de place non plus pour elles, et la forme même de cette société sait qu’elle s’efforce de les attirer vers le bas de l’échelle, jusqu’à ce qu’elles s’effritent et ne soient plus bonnes à rien.
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Pour la première fois de ma vie, la peur de la foule s' empara de moi. C' était
comme la peur de la mer, et toutes ces misérables multitudes qui défilaient rues
après rues, me semblaient autant de vagues moutonnant sur quelque océan,
immense et nauséabond,
m' enserrant de toutes parts, menaçant de bondir sur moi et de m' ensevelir .
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Le 16 octobre 1916 - un mois et six jours avant sa mort - Jack London écrivait à un admirateur curieux de connaître ses livres préférés.
"Je crois avoir mis mon coeur dans "Le peuple de l'abîme" plus que dans n'importe lequel de mes livres".
Lorsqu'en octobre 1903, "Le peuple de l'abîme" paraît chez Macmillan à New-York, Jack London a vingt-sept ans.
Depuis quelques mois "L'appel de la forêt" l'a rendu célèbre.
Chantre de l'aventure et de la vie dangereuse, apôtre de l'énergie et de l'effort récompensé, il est considéré - flatteuse compensation ! - comme le Kipling du Froid.
Image de marque que "Le peuple de l'abîme" va dégrafer pour faire apparaître celle, moins rassurante, de l'écrivain révolutionnaire...
(extrait de l'introduction "Prélude au "Talon de fer")
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Le gosse qui vole quelques poires à une très florissante compagnie de chemin de fer constitue une bien plus grande menace contre la société que la jeune brute, qui sans aucune raison, se livre à des voies de faits contre un vieillard de soixante-dix ans.

Tribunal de simple police de Glasgow :
- A comparu devant le bailli Dunlop Edward Morrison, un jeune garçon reconnu coupable d'avoir volé quinze poires dans un camion stationné devant la gare. Huit jours de prison.

Sessions du tribunal de la ville de Salisbury :
- Devant le maire, MMs C Hoskins, G. Fullord, E. Alexander, a comparu James Moore, accusé d'avoir volé une paire de bottes à l'extérieur d'une boutique. Trois semaines de prison.

Tribunal de simple police de Worsop :
- Devant le révérend Massinberg, le révérend Graham et Mr Lucas Calcraft a comparu George Brackenbury, un jeune travailleur, accusé de ce que les juges ont caractérisé comme "voies de fait brutales et sans provocation" sur la personne de James Sargent Foster, un vieillard de plus de soixante-dix ans. Condamné à 1 livre d'amende, plus cinq shillings et six pence de frais.
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Pour vous montrer comment un bon ouvrier peut, en quelques mois, devenir un inapte, et pour vous faire toucher du doigt ce qui est alors son existence, je (Jack London) ne puis résister à l'envie de vous communiquer un extrait annuel du Syndicat, et qui concerne McGarry, âgé de trente-deux ans et pensionnaire de l'asile des pauvres :

"J'étais employé chez Sullivan, à Widnes - cet établissement est plus connu sous le nom de British Alkali Chemical Works. Je travaillais dans un hangar, et je devais traverser une cour. Il était dix heures du soir, et il n'y avait aucune lumière. Comme je traversais la cour, j'ai senti quelque chose s'enrouler autour de ma jambe et me la broyer. J'ai alors perdu connaissance, je suis resté dans le coma pendant un jour ou deux. Dans la nuit du samedi au dimanche suivant, j'ai repris conscience, j'étais à l'hôpital. J'ai demandé à l'infirmière ce qu'il en était de mes jambes, et elle m'a répondu qu'on avait dû les couper toutes les deux.
"Il y avait une manivelle dans la cour, plantée à même le sol, dans un trou de dix-huit pouces de longueur sur quinze de largeur et quinze de profondeur. La manivelle tournait dans ce trou à raison de trois tours par minute. Il n'y avait aucune protection pour entourer ce trou, aucune couverture. Depuis mon accident, on l'a fermé, et on l'a recouvert d'un morceau de ferraille... On m'a donné vingt-cinq livres, non pas comme dédommagement - on m'a dit que c'était une charité qu'on me faisait. J'ai été obligé, sur l'argent qu'on m'avait donné, de payer neuf livres un chariot pour me véhiculer.
" J'ai eu les jambes broyées quand j'étais à mon travail. J'étais payé vingt-quatre shillings la semaine, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne des salaires des ouvriers de l'usine, je faisais en effet du boulot à la demande. Quand il y avait de gros travaux, c'est moi qui les faisais. Mr Manton, le chef, est venu plusieurs fois me voir à l'hôpital. Lorsque je suis allé mieux, je lui ai demandé s'il pouvait me redonner du travail. Il m'a assuré que je n'avais pas à m'en faire, car l'usine n'était pas si inhumaine que ça, et que de toute façon je n'aurais pas à m'en plaindre... Il a subitement cessé ses visites. La dernière fois, il m'a dit qu'il avait pensé à demander aux directeurs de me faire parvenir cinquante livres pour me permettre de retourner chez moi, auprès de mes amis, en Irlande."

Pages 164-165
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L'homme est souvent un loup pour l'homme. Il l'est toujours pour la femme.
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Ce n'est pas de mourir, ni même de mourir de faim qui rend un homme malheureux, bien des hommes sont morts, tous les hommes mourront. Mais c'est de vivre misérable sans savoir pourquoi, de travailler rudement et pourtant de ne rien gagner, d'avoir le cœur brisé, d'être Las, et pourtant de se sentir isolé, sans lien avec personne pris dans le cercle d'un froid et universel laissez-faire.
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On m'a reproché d'avoir brossé de Londres un tableau noirci à souhait . Je crois cependant avoir été assez indulgent .
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