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sur 4586 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jeune marin très peu instruit, Martin Eden vient au secours d' Arthur Morse, un enfant de la bourgeoisie californienne, lors d'une rixe. Celui-ci l'invite au domicile familiale.
Martin y découvre une culture qu'il ignore totalement, et surtout y rencontre Ruth, la jeune soeur d'Arthur. le jeune homme décide d'apprendre, et la jeune femme s'engage à l'y aider. Entre eux nait un sentiment dont ils ignoreront longtemps la nature.

J'attendais beaucoup de cette lecture, sans doute trop. J'en ressors assez déçu, avec une certaine amertume...
Jack London a souvent contesté le caractère autobiographique de ce roman. Il y a pourtant de nombreuses similitudes entre le parcours de Martin Eden et celui de l'écrivain, tous les deux autodidactes et souhaitant réussir en s'affranchissant des valeurs bourgeoises. La différence majeure réside dans les idées professées : quand l'auteur se voulait socialiste, son héros se réclame d'un individualisme forcené. Ces idées défendues par Martin Eden m'ont profondément gêné, car elles ne sont que très mollement nuancées. le lecteur peut légitimement penser qu'elles expriment le point de vue de J. London.
Comme leur propos, les personnages manquent souvent de nuance. Tout dans leur comportement semble défini par leur naissance dans un milieu ou un autre. Rien ne semble réussir à les transformer en profondeur. C'est pour le moins un peu trop manichéen...
Enfin, je n'ai pas souvent retrouvé l'écriture pleine d'enthousiasme de "Croc-Blanc" ou de "L'appel de la forêt". L'auteur semble beaucoup plus concentré sur le fond du message qu'il veut faire passer que sur la forme qu'il lui donne. La lecture en devient parfois laborieuse.
Un roman qui pour moi n'est pas à le hauteur de ce que Jack London était capable d'écrire.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Jeune marin sans éducation mais passionné de poésie, Martin rencontre par hasard la femme de ses rêves, lettrée et bienveillante. Même si tout les oppose, leur point commun majeur va leur montrer tout ce qu'ils pourraient partager en mutualisant leurs connaissances. La richesse, la théorie et la bibliothèque fournie d'un côté, et la pauvreté, le terrain et la pratique de l'autre... Voici le récit d'une passion alliant amour et savoir.

Les thèmes abordés sont très nombreux : Ascension sociale par le savoir ; lutte des classes ; poids des conventions ; apprentissage autodidacte et génie créateur... le tout sur fond de réflexions à la fois philosophiques et politiques. Par exemple : A quel point la culture et le savoir peuvent élever l'esprit et l'humain ? Dans quelle mesure l'expérience de la vraie vie est essentielle pour penser par soi-même ?

Jack London livre ici des critiques de la société dans laquelle il évolue : le circuit de l'édition (presse et livres), de la bonne société et ses "bien-pensants", de l'éducation des riches et de l'ignorance à laquelle les pauvres sont contraints, des inégalités de classe, du socialisme et de la politique.

C'est indéniablement bien écrit, si on aime les longueurs et lenteurs propres au style de cette époque. J'ai trouvé l'ouvrage moins difficile à lire que ce que je pensais, mais j'ai été un peu déçue par les aspects "roman d'amour et de politique"... Je pensais que le talent d'écriture sortirait rapidement Martin Eden de l'anonymat et "l'élèverait" vers Ruth, mais à bien y réfléchir, ce n'est pas cela qui le propulse vers son but. le dernier tiers du livre, dont j'attendais beaucoup, m'a semblé très long car il est moins porté sur le domaine littéraire que ce que j'espérais... Pour rester dans le thème de l'ascension sociale, j'ai très largement préféré Bel-Ami de Guy de Maupassant.
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J'avais lu Croc Blanc et L'Appel de la Forêt en étant enfant et j'ai le souvenir d'une énorme bouffée d'oxygène et de liberté ... En bref, tout le contraire avec ce roman-ci!
J'ai eu un peu de mal à comprendre l'ambition de ce jeune homme, non pas parce que qu'il serait fou de poursuivre ses rêves d'écriture mais parce qu'il renie tout ce qu'il a été, tout ce qui a fait sa vie auparavant, il méprise sa famille et ses amis, rejette leurs valeurs, préoccupations et habitudes.
Dans quel but? Réussir à impressionner Ruth, à se mouler dans son cadre de vie ...
Ce qui est le plus désespérant en fait, c'est qu'il ouvre les yeux bien tardivement sur la réalité, sur Ruth, sur les valeurs bourgeoises qu'il aurait tant voulu partager, sur la superficialité des jugements, des critiques, ...
Il estime lui ne pas avoir changé, avoir écrit des livres qui rejetés auparavant sont maintenant encensés!
Il étouffe, cherche alors à prendre le large mais trop tard peut-être ??
Un roman assez décevant pour moi.
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J'ai trouvé ce livre hyper intéressant ! La soif de s'élever, la soif de connaissance, la soif d'apprendre ... En est-on un jour rassasié ? Telle est la question ... de plus, l'image de notre rang dans la société ne nous colle t'elle pas à la peau jusqu'à la fin de nos jours ? Jugeons nous nous-même ... nous seuls savons qui nous sommes ! Dans cette histoire, Martin veut s'élever pour l'amour d'une femme d'un autre rang que lui ...
Hyper interessant aussi toute la partie où il travaille à la laverie pour gagner sa vie ! Quand le travail vous rend misérable ... car trop d'heure de boulot, la fatale fatigue qui vous submerge et qui vous empêche de vous grandir !! car les heures où l'on ne travaille pas, on dort !!! Quand apprendre ? Quand trouver le temps de s'instruire ? Martin, lui, a le courage de tout quitter et de croire en sa passion : l'écriture ! Mais pour écrire, il faut connaître la vie. Pour connaître la vie, il faut s'instruire ...
Bien que toutes ces thématiques (fort intéressantes) soient soulevées par l'auteur, j'ai trouvé des passages longs et un peu ennuyeux ! Mais cela reste un grand livre, un grand classique à lire absolument !
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Jack London a longtemps été catégorisé écrivain pour la jeunesse et connu à travers les seuls Croc Blanc et L'appel de la Forêt que je n'ai pas lus. Toute son oeuvre a été réévaluée à partir des années 80 avec de nouvelles traductions de ses livres proposées par Phébus. J'ai choisi Martin Eden, considéré comme relativement autobiographique. Ce livre n'est pas strictement une autobiographique, quoique le héros se suicide comme le fera London, mais nous offre une parcours assez proche de celui qu'à connu l'auteur.

Martin Eden est un jeune marin de 20 ans qui a pas mal bourlingué. Pour avoir sauvé la mise d'un jeune bourgeois, il est invité à diner en remerciement. le jeune homme tombe raide amoureux de Ruth Morse, la fille de la maison. le décalage entre Martin qui vient des quartiers pauvres et les Morse est énorme, mais il va tout faire pour s'élever au niveau de Ruth qui passe sa licence.

La relation commence à sens unique, Ruth est d'abord assez indifférente ; elle lui passe quelques livres mais se moque un peu de ses gouts et de son manque de culture. Martin consacre tout son temps et ses économies à lire et s'éduquer. Il repart en mer le temps de se refaire quelques réserves et, à son retour, continue sa quête.

Alors que Ruth s'est ouverte à son amour, il se met en tête de devenir écrivain et commence à écrire, énormément, jour et nuit, et soumet en vain des nouvelles et crevant la faim. Son obstination n'est pas comprise, ni par sa famille, ni celle de Ruth.

La jeune fille ne comprend et n'apprécie pas ses écrits réalistes qui choquent son âme bourgeoise et finit par rompre juste avant que le succès fasse signe. Un premier essai accepté ouvre les portes des éditeurs et des revues et Martin peut faire éditer tous les textes qu'il avait écrit. Ce succès lui apporte énormément d'argent qu'il distribue à sa famille et ceux qui l'ont accompagné et soutenu dans ses années de galère, mais il génère aussi une amertume de voir que ce sont les textes qui lui ont été refusé qui sont maintenant acceptés et encensés.

Ce livre aborde beaucoup de thèmes mais ce n'est pas un livre optimiste. Je n'ai pas tout suivi sur les différences des écoles de pensées et les littérateurs qui émeuvent Martin Eden mais j'ai apprécié son ouverture aux nouvelles idées et son engagement. C'est roman très social où London décrit aussi bien les bourgeois que les prolétaires, avec de beaux spécimens, l'enfermement de chacun dans sa vision de la société et l'impossible communicabilité entre eux.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Croire en soi, envers et contre tout, parvenir à réaliser ses rêves mais à quel prix ?

Martin Eden, marin sans le sou, riche d'une inextinguible soif d'apprendre, amoureux transi d'une jeune femme de bonne famille, croit en ses capacités d'auteur et va tout faire pour concrétiser son désir.

Récit de l'ambition, de la volonté de s'élever hors de sa condition, Martin Eden se caractérise par un certain pessimisme.

Difficulté d'acquérir une éducation lorsque les contingences matérielles pèsent sur le quotidien, difficulté de comprendre l'autre, Martin Eden lutte contre chaque obstacle avec une volonté inébranlable.

Si l'amour apparaît d'abord comme un élan, un moteur supplémentaire pour la réussite, il n'est qu'au final illusion et frein à l'ambition.

Un récit, qui malgré d'indéniables qualités, ne restera pas mon préféré de cet auteur. Je n'ai pas retrouvé le souffle des autres écrits de London qui m'ont tant plu comme Croc Blanc. Je suis restée comme étrangère à ce récit, sans grande empathie pour ces personnages.
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Encore un classique pioché dans la liste de lecture de ma fille en spécialité Littérature. On me l'avait bien vendu mais j'ai trouvé qu'il comportait beaucoup de longueurs... L'idée de départ est sympa : un marin un peu rustre abandonne son métier pour faire des études afin d'être digne d'épouser la jeune bourgeoise dont il est amoureux. Malgré ses origines sociales, il a de réelles facilités à assimiler les connaissances dans les livres qu'il dévore en autodidacte et révèle une capacité d'analyse très fine. Il se découvre une passion pour la littérature et entreprend de devenir écrivain. Malgré une production prolifique, journaux et éditeurs refusent de le publier et il sombre dans la misère. Il se retrouve rejeté par tous, personne ne comprenant son entêtement à continuer d'écrire au lieu de « chercher une situation ». de son côté, Martin Eden, désormais cultivé et capable de débattre en société, ne comprend pas que ce milieu qu'il brigue ne l'accepte toujours pas… Il a désormais bien plus d'esprit que ces gens ayant bénéficié d'une éducation (« Il avait commis l'erreur de confondre éducation avec intelligence ») ! Mais sans argent, il n'est toujours rien à leurs yeux… Ruth elle-même finit par s'éloigner (« Elle n'eût aucune foi en l'avenir de Martin comme écrivain ») et Martin se rend compte que « vous vouliez me rabaisser et me modeler à l'image des vôtres, d'après l'idéal de votre classe, l'évaluation de votre classe, les préjugés de votre classe ». Et en même temps, même s'il le voulait, impossible de reprendre son ancienne vie tant est grand le décalage avec ses camarades d'autrefois (« Il était devenu un étranger. Il avait trop évolué »). Martin a voulu s'élever socialement mais n'a pas trouvé sa place pour autant (« votre vie bourgeoise où tout est mesquin, faux et vulgaire »).

C'est un concours de circonstances qui finira par lui apporter le succès. Devenu riche grâce à ces mêmes écrits autrefois refusés, Martin ne comprend pas ce qui a pu faire changer d'avis les éditeurs (« Il se souvenait que tous ces manuscrits avaient été refusés froidement, bêtement, systématiquement, par ces mêmes magazines qui l'imploraient à présent »). La profession en prend un sacré coup au passage, révélant un milieu méprisant, formaté et spoliateur. Martin ne comprend pas non plus que ces distingués messieurs lui ouvrent à nouveau les portes de leurs riches demeures : il est « toujours le même » que lorsqu'il avait les poches vides (« Ma valeur personnelle est exactement semblable à ce qu'elle était quand personne ne voulait de moi ») ! Amer, il sombre dans la dépression, apportant une fin tragique à ce qui était au départ une admirable volonté de s'élever de sa condition.
Lien : https://www.takalirsa.fr/mar..
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Martin Eden est un jeune marin de 20 ans sans éducation lorsqu'il rencontre Ruth, celle qui lui donnera le goût de reprendre ses études et d'attaquer une carrière d'écrivain pour laquelle il n'était pas prédestiné.
J'ai eu un mal fou à entrer dans l'histoire et j'ai d'ailleurs l'impression que je n'ai fait que la survoler sans jamais accrocher. le récit est intéressant (notamment le côté historique) mais trop moralisateur (surtout sur la fin), trop couru d'avance. Les personnages sont un peu trop clichés. le seul point agréable : la voix de Denis Podalydès qui lit l'ouvrage à merveille.
En bref : bof...
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J'attendais avec impatience de découvrir cette oeuvre autobiographique de Jack London publiée en 1909, maintes fois plébiscitée sur les réseaux sociaux ( notamment par @LemonJune ) et adaptée au cinéma cette année.


C'est avec bonheur que je me suis replongée dans l'univers "hobo" de l'auteur.
J'ai adoré l'écriture de Jack London et son engagement. L'intrigue générale et les diverses thématiques abordées par l'auteur telle que les différences de classes sociales, l'éveil culturel, la passion de l'écriture, la pauvreté, m'ont intéressées, émues, inspirées.
En revanche, je suis un peu déçue car je n'ai pas eu le coup de coeur attendu, la faute à de trop nombreuses longueurs et répétitions ainsi qu'à une fin qui m'a complètement déprimé.
Martin Eden, personnage passionné et passionnant, autodidacte, arrive à ses fins au prix de sacrifices incroyables, pour finalement se rendre compte que le succès n'est pas synonyme de bonheur.
En se battant de toutes ses forces pour prouver au monde qu'il est doué mais surtout pour partager son amour de la beauté avec le plus grand nombre, notre héros découvre la superficialité du commun des mortels. Il réalise qu'il avait idéalisé les classes aisées éduquées, qui finalement se révèlent puériles, conformistes et méprisables. Il est seul et ne trouve plus de sens à la vie.
Même si le point de vue de l'auteur est réaliste et sensé, son pessimisme m'a beaucoup affecté.


En conclusion, un classique à découvrir pour voyager, se révolter face à l'injustice sociale, prendre conscience de la vraie richesse des personnes qui nous entoure. A éviter en cas de déprime.
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Bien qu'agréable et intéressant, « Martin Eden » n'est pas à mes yeux le chef d'oeuvre tant escompté.

Jack London se livre beaucoup et y décrit avec talent le douloureux processus menant une brute ignare (mais riche de l'intelligence de la survie) vers les chemins escarpés de l'excellence intellectuelle.

On retrouve donc le tempérament de l'écrivain avec une grande rage, une obstination et une puissance que rien ne peut arrêter une fois mise en mouvement.

L'homme parait également complexe, sensible et fragile avec un niveau d'exigence envers soit même et les autres sans doute beaucoup trop élevé pour être heureux.

A lire donc pour les passionnés de London, même si je reste de mon coté plus attiré par ses romans d'aventures.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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