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Vincent Ozanam (Traducteur)
EAN : 9791094791264
512 pages
Solanhets (25/02/2020)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Dans un centre pénitentiaire de Galice, au nord-ouest de l'Espagne, se côtoient une prostituée toxicomane, une jeune Colombienne arrêtée à l'aéroport et séparée de son petit garçon, une religieuse condamnée pour ses agissements passés en tant qu'infirmière, une surveillante habitée par le doute et une écrivaine apparemment perturbée, qui ne sait plus trop ce qu'elle invente ou ce qu'elle vit réellement. Les histoires et les destinées de ces cinq femmes, si différent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dès que j'ai vu ce livre dans la liste de cette Masse Critique j'ai tout de suite été attirée par la quatrième de couverture. Ce livre semblait avoir tout : roman contemporain, écrit par une romancière que je ne connais pas, un roman choral qui dresse des portraits de femmes très différentes qui se sont retrouvées derrière les barreaux.
Alors, comment dire à quel point j'ai été survoltée à la réception de ce livre ?

Le roman a bien tenu ses promesses car j'ai tout de suite été happée par ses mois intimistes, simples et très pudiques de ces femmes qui décrivent leur réalité d'évoluer en tant que femme moderne dans une société qui leur a mis plus d'obstacles que d'alliés pour se réaliser.
Inma Lopez Silva écrit vraiment bien et la traduction est de qualité.
C'est un récit touchant, le seul bémol est que sur la longueur (près de 500 pages quand même!), la répétition de cette alternance de voix finit par perdre son charme et délite un peu l'intérêt du lecteur à des moments où on aimerait en savoir davantage sur ces personnages et pousser l'analyse plus loin sur leur parcours et ce qui les a mené au faux pas fatal.

Malgré cette petite remarque, je parlerais de ce livre autour de moi c'est certain. C'est une expérience dont je sors ravie ! Pour cela je remercie très chaleureusement les éditions Solanhets et Babelio pour leur confiance.
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Inma López Silva avec « Quand nous étions de mauvaises filles » propose un roman très particulier. Mais est-ce vraiment un roman ? Un témoignage ou une série de portraits ? Même en fin de lecture, j'étais incapable de définir ce livre.

En ce qui concerne le contexte, par contre, aucune hésitation ! Nous sommes bien dans l'univers carcéral. Chaque chapitre est consacré à une femme qui vit dans une même prison espagnole. Progressivement on les retrouve à tour de rôle et finalement certaines réapparaissent dans les paroles des autres. Ce procédé est ingénieux mais un peu gêné par l'abondance des personnages qui interviennent. L'importance données aux prénoms instille encore davantage une couleur féminine et chaleureuse au récit.

J'ai été perturbée par le style de l'auteure qui emploie des phrases trop longues à mon goût. Bien sûr cela contribue à montrer la lourdeur de l'incarcération et la tristesse des détenues. Et si Inma López Silva a voulu exprimer l'étouffement de ces femmes ? La mission est plutôt accomplie ! Donc même si je n'ai pas su adhérer à ce roman, je dois reconnaître que l'auteure est très habile pour expliquer la pression de ses personnages.
« A présent, j'ai la chance de savoir avec certitude que le temps passe, toujours. En réalité, j'ai enfin appris que tout passe, comme ont passé les jours, tous identiques, où il y avait vraiment un risque que les horloges ne s'arrêtent que pour moi. »
Des sujets graves sont abordés de façon très détaillés : la maternité, la domination masculine dans une société encore empreinte du patriarcat méditerranéen ! L'auteure déroule toute une litanie des souffrances endurées par les femmes. Forcément, l'endroit ne favorise pas à la liesse collective mais pour ma part, j'ai ressenti un trop plein de détresse.
« Soeur Mercedes est convaincue que chacune, entre ces murs, éprouve plus ou moins de dégoût pour les hommes. Tout bien réfléchi, la plupart de ces femmes sont détenues parce que, d'une façon ou une autre, il y a un gars qui les a embêtées. »
Ce livre est comme une mine d'or. Il renferme des pépites, des passages magnifiquement écrits mais il faut être patient pour tomber dessus. Ainsi si vous aimez les textes poétiques, les introspections bien travaillées, n'hésitez pas à foncer sur « Quand nous étions de mauvaises filles » vous aurez trouvé le bon filon !

Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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Il est rare de pouvoir lire une traduction du galicien (qui intéresse moins les éditeurs), et nous passons certainement à côté d'oeuvres qui valent la peine. C'est le cas de roman d'Inma López Silva, également essayiste, critique de théâtre, traductrice de Camus et Genet, chroniqueuse de presse, et enseignante à l'école dramatique de Vigo. Elle a remporté plusieurs prix littéraires et est considérée comme l'un des meilleurs écrivains d'Espagne. Mais revenons à « Quand nous étions de mauvaises filles »  qui mérite d'être mis en lumière. Cinq femmes réunies dans une prison, chacune avec ses raisons d'être privée de liberté. Cinq femmes enfermées, isolées de leur milieu et de leur famille. Cinq femmes que l'auteure nous fait voir avec humanité, loin de l'image de la dangerosité des incarcérés. Parce que ce récit nous renvoie à l'idée que n'importe qui peut commettre une erreur et aller en prison, ce qui ne rend pas ces gens forcément mauvais.
C'est le personnage de l'écrivain qui porte le même prénom que l'auteure qui sème le doute, car l'imaginaire collectif ne peut concevoir que ce genre de personnes soit en prison. Ainsi le milieu carcéral ne nous semble plus un univers si lointain : nous partageons les histoires intimes des personnages.
Si ce roman choral donne la parole à des femmes, c'est, du point de vue de l'auteure, parce qu'elles subissent plus fortement la discrimination. Et par ricochet, Inma López Silva parle de l'exclusion des femmes, de la pauvreté, et de la société espagnole.

Merci à Babelio et son opération Masse Critique  Littératures de janvier 2021.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est impressionnant, vingt ans. Il n'y a pas de croyance en un être supérieur qui puisse vaincre la certitude écrasante de vingt années en prison, [...]. Vingt ans, c'est presque une vie entière, une condamnation à perpétuité, d'une certaine façon.
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L'angoisse appartient au matin, la culpabilité au soir.
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