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EAN : SIE98612_5633
(30/11/-1)
3.75/5   2 notes
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Née le 13 juin 1894 et décédée le 2 juillet 1958, E. C. R. Lorac s'appelait de son vrai nom Edith Caroline Rivett. Elle écrivit nombre de romans policiers classiques dont l'impressionnante série de l'Inspecteur McDonald. Beaucoup de ses ouvrages ont paru dans la collection "Le Masque", comme, par exemple "La Maison Hantée", histoire très classique de maison que des contrebandiers ou des espions veulent conserver à tout prix inhabitée mais qui ne le reste pas longtemps, ou "Le hallier du Pendu". Si beaucoup de ses romans se déroulent à Londres où elle était née, Lorac a également accompli de remarquables "échappées" dans la campagne environnante, fixant à jamais et à petits points soigneusement brodés, l'Angleterre de l'Après-guerre.

L'ouvrage de Lorac que j'aime à lire et à relire, c'est "Mort le Venin", qui tourne essentiellement autour d'une grande maison de notables, tenue d'une main de fer -mais dans un gant de velours - par la matriarche, Mrs Farrington. Mrs Farrington, c'est la Mère (et la Belle-Mère) parfaites, vous imaginez un peu l'horreur. Une belle-mère qui regarde tout, qui surveille tout, qui voit tout et qui vous lance toujours de petites piques aussi douces que d'infimes piqûres d'épingle, parfois dans un si grand nombre que vous n'êtes pas loin de prétendre à reprendre le titre de Pinhead dans "Hellraiser".

Vous vous en doutez, arrive le jour où l'un des membres de la famille (ou de l'entourage proche) en a plus qu'assez de se voir asticoter souvent méchamment mais toujours avec une diabolique habileté, et expédie Mrs Farrington ad patres. "Mort le Venin" ...

Les personnages font un peu cliché en ce sens qu'ils appartiennent tous à l'univers mis à la mode par Agatha Christie, la première "Reine du Crime" britannique. Les situations aussi et les interrogatoires et allées et venues sont de la même veine. Mais cela n'empêche pas ce roman, que vous trouverez sans problème chez tout bouquiniste, d'être hanté par la Haine. Lorac a-t-elle vécu ce que Mrs Farrington inflige à ceux qu'elle n'aime pas ? A-t-elle connu des personnes qui se sont trouvées dans ce cas et qui lui ont décrit leur situation ? le roman entier exsude la haine : celle de Mrs Farrington, la narcissique qui n'aime que son reflet, et surtout celle de tous ceux qui l'approchent et / ou dépendent d'elle. Bien que larvée, comme le voulaient les conventions du genre policier choisi par Lorac ainsi que l'époque, la violence contenue de ce livre m'a toujours fascinée par son intensité. A mon sens, elle est même tout bonnement terrifiante, sans doute parce que, bon gré, mal gré, elle se meut dans un univers qui reste familial. Richesse ou pas, héritage à la clef ou non, une telle violence ne peut exister que parce que la personne qui inspire la haine est un monstre. Un monstre aimable, certes, policé, distingué ... mais un monstre et un monstre, qui pis est, qui joue la carte de la "Mère Exquise" ... et incomprise. Tout ce que fait Mrs Farrington, y compris la chose la plus mesquine et la plus vile, elle le fait toujours pour le bien d'autrui. En tous cas, c'est ce qu'elle affirme avec un doux sourire ... Elle meurt, si mes souvenirs sont bons, empoisonnée mais la corruption innée de sa nature fait d'elle le prototype-même de l'empoisonneuse morale et mentale, si ce n'est physique. Mrs Farrington empoisonne la vie des autres et sa fin, tous comptes faits, n'est que justice.

Un petit roman, que vous ne connaissez peut-être pas, mais bien agréable à lire en cette période glaciale où la neige paraît s'approcher à grands pas et où l'on cherche souvent des policiers de qualité à lire. Celui-ci est un "classique" - donc, ni polar, ni roman noir - mais il tient bien la route. Et, si vous ne connaissez pas l'auteur, voilà une occasion de la découvrir. ;o)
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Dans une spacieuse résidence vit une grande famille, « recomposée » dirions-nous aujourd'hui, dont trois couples. La maisonnée est sous la coupe de la mère, Mrs. Farrington, personnage hypocrite, manipulateur et profondément odieux, au « chic discret » et aux manières policées. Jusqu'au jour où la méchante succombe subitement… Chacun des membres de la famille, tous détraqués à leur manière, devient alors un suspect potentiel. Une « detective novel » classique, située dans l'Angleterre d'après-guerre (comme beaucoup de romans d'E. C. R. Lorac), dans un style un peu désuet, qui évoque les romans d'Agatha Christie. Tout ici est bien mené, on retrouve l'attachant inspecteur Mac Donald et son humanisme, pourtant l'ensemble est un peu ennuyeux, « ronronnant », sans le sel de la Reine du crime. La cause en est, selon moi, que les personnages, à part ceux de l'infortunée Madge, et de la truculente Mrs. Pinks, la domestique, sont peu attachants et assez inintéressants. Ils sont aussi assez peu développés. L'atmosphère n'est pas non plus « mystérieuse » et le suspense est absent. Quant au personnage le plus « savoureux », la fielleuse Mrs. Farrington, que l'on « adore détester », et que l'auteure décrit très bien, il disparaît dès le début du livre. Emportant avec lui une source d'intérêt du roman. En l'état, il s'agit d'un roman policier de « bonne facture », ni plus ni moins, mais qui laissera peu de traces dans l'esprit du lecteur. Cela dit, il serait souhaitable pour les amateurs de romans policiers anglais vintage que les meilleures oeuvres de l'auteure soient rééditées. Les romans traduits en français de E. C. R. Lorac, sortis dans les années cinquante, ne sont hélas plus disponibles, sauf en seconde main, mais jusqu'à quand ?
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La pensée de ceux qui vivaient entre ses murs affectait-elle l’atmosphère même d’une maison ? Y avait-il de façon intrinsèque des "maisons heureuses", des "maisons hantées" ?
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