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EAN : 9782702400173
Le Masque (15/03/1974)
3.25/5   4 notes
Résumé :
C'est avec plaisir que le docteur Ferens vint s'installer à Milham in the Moor, dans le nord du Devonshire. Ce petit village, perché au sommet d'une colline, les enchantait, sa jeune femme et lui. Ils n'en virent tout d'abord que le charme. Mais ils constatèrent bientôt qu'un groupe humain, qu'il soit rassemblé dans une ville ou dans un village, présente toujours les mêmes caractéristiques, bonnes ou mauvaises : l'envie, la haine et la malice côtoient l'obligeance e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le docteur Ferens et son épouse sont ravis de pouvoir s'installer dans ce si joli petit village du nord du Devonshire. A proximité de leur manoir s'élève un hospice pour enfants, d'allure assez sinistre, dirigé impeccablement par « Sister Monica », que Mme Ferens juge d'emblée antipathique… mais que chacun au village s'accorde à considérer comme merveilleuse. Quelques mois après l'arrivée du couple, le corps de la « sainte » est découvert dans le bief du moulin… Qui était véritablement Sister Monica ? L'accident ne serait-il pas un meurtre ? Après avoir épuisé la totalité des oeuvres d'Agatha Christie, je souhaitais prolonger l'ambiance de ses "detective novels". Jusque-là certains de ceux de Patricia Wentworth ou de Ngaio Marsh avaient rempli cet office. Mais qui d'autre ? J'ai alors découvert E. C. R. Lorac. Dès les premières lignes de ce roman, j'ai goûté le style - classique - de l'auteure, une finesse d'observation, des personnages originaux, des traits d'humour et, bien sûr, ce décor d'une Angleterre qu'on souhaiterait intemporelle, avec son château, son église, son presbytère, son auberge, un manoir, un moulin… les noms pittoresques des localités et lieux-dits, et ses habitants, dans l'ensemble avenants, mais dont on sait qu'ils ne livrent pas tout aux étrangers, à ceux qui sont vécus comme « hors du groupe ». Dans un style classique donc (c'est ce qui sans doute me rapproche le plus des romans d'Agatha Christie et que j'apprécie le plus), parmi des personnages très bien brossés, certains émouvants, et avec humour, nous sommes entraînés de la première à la dernière page dans une longue enquête centrée autour du personnage de Sister Monica. C'est aussi le point faible du livre : contrairement à Agatha Christie qui pimente ses enquêtes d'événements, rebondissements, et également par d'autres meurtres, E. C. R. Lorac développe la sienne, et uniquement celle-ci, du début à la fin. Malgré tout, jamais l'ennui ne s'insinue au cours de la lecture - car cette reine du crime sait habilement éviter toute longueur qui laisserait divaguer l'attention du lecteur - et on lit avec plaisir une auteure qui semble désormais totalement ignorée en France. E. C. R. Lorac fut pourtant une représentante incroyablement prolifique de l'Age d'or de la Classic British Crime Fiction, et la « British Library » a récemment inclus plusieurs de ses romans (dont celui-ci) parmi ses "Crime Classics ». C'est grâce à un livre d'occasion du « Club des Masques », édité en 1960, que j'ai pu la découvrir.
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Romancière britannique membre du « détection club », E.C.R. Lorac (décédé en 1958), écrivit de très nombreux whodunit durant l'âge d'or du genre, restant cependant toujours un peu dans l'ombre de Christie, Wentworth, Brand, Sayers, etc. Récemment, une dizaine de ses bouquins ont été réédité dans les « crime classics » de la British Library, remettant en avant cette écrivaine quelque peu oubliée. En France, 26 de ses romans furent jadis publiés au « Masque ».
La plupart de ses oeurves mettent en scène l'inspecteur McDonald, de Scotland Yard. Ce-dernier arrive donc dans le bled tranquille de Milham in the Moor, dans le Devon, à la suite de la mort étrange de Soeur Monica. Cette dernière dirigeait d'une main de fer l'orphelinat local et avait une réputation de « sainte »…qui s'efface une fois les premières investigations effectuées. Comme toujours, le limier dévoile les dessous pas reluisant de la petite communauté, quitte à s'attirer l'antipathie des locaux.
Nous sommes en plein cosy mystery et l'essentiel de l'intrigue tourne autour des tentatives de l'inspecteur pour surmonter l'hostilité des villageois, pas très content de cette intrusion sur « leurs » terres. Les personnages sont intéressants, bien brossés en quelques lignes évocatrices et le style, classique mais alerte, associé à des dialogues vivants, rend l'ensemble très agréable.
Ecrit en 1952, le livre témoigne aussi des changements de société après la Seconde Guerre Mondiale. Bien sûr, certains comportements et motivations pourront sembler aujourd'hui incroyables, il faudra donc se remettre dans le contexte de l'époque. L'énigme en elle-même n'est pas des plus complexes et il n'y aura pas vraiment de rebondissements durant l'enquête (pas de nouveaux meurtres ni de révélations fracassantes), seulement un faisceau d'indices qui conduira à démasquer le coupable, un brin évident avouons-le. Mais on peut aussi saluer Lorac pour jouer « franc jeu » avec son lecteur. Malgré ses défauts, LE MANOIR DE LA DOUARIERE reste un très agréable whodunit « vintage », traditionnel et charmant, à lire à l'heure du thé.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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