L'art de la simplicité : Simplifier la vie c'est l'enrichir

Je ne vais pas trop perdre mon temps à dire du négatif, et vite passer à autre chose de plus de valeur à mes yeux.
Néanmoins, la recette : prenez un article de Marie-Claire ou de Femmes d'aujourd'hui multipliez par 150 et vous obtenez 300 pages, de quoi faire un livre. Voilà, la simplicité démontrée.
Notez ceci dit que dans Marie-Claire ou Femmes d'aujourd'hui, il y a parfois une petite bibliographie, les références sont signalées.
Notez ceci dit que souvent ces magazines font des références à des livres comme ceux-ci, du coup le serpent se mort bien la queue.

Bref, si vous êtes une femme, plutôt riche, sans vrais problèmes, ce livre est pour vous. (Ne poussez pas le vice pour pousser votre homme à le lire !) Pour tous les autres, il y a tellement à lire, de belles oeuvres, de chefs-d'oeuvre, qu'on n'aura jamais assez de toute une vie...

Malgré mes efforts, je n'ai pas réussi à terminer ce livre (je lui ai pourtant vraiment laissé sa chance).

Je n'ai pas compris où l'auteur essayait de me mener avec ses anecdotes pompeuses et ses citations toutes les deux pages, et j'ai trouvé ce livre bien épais pour très peu de conseils pratiques.

Dans le même registre, j'ai largement préféré « La Magie du Rangement » de Marie Kondo qui est plus " pratico-pratique " tout en proposant quelques réflexions spirituelles de-ci de-là (et non l'inverse).

Peut-être que ce livre ne s'adresse tout simplement pas à des prolétaires et autres personnes vivant en situation précaire pour qui " Vivre avec moins " ne sonne pas comme un mantra, mais comme une nécessité. Je n'ai sans doute pas le luxe de pouvoir me poser les questions auxquelles ce livre a tenté de répondre.

Les amateurs de citations ne seront pas déçus. La lecture s'agrémente en effet de paroles d'illustres personnages, tels Lao Tseu, Marc Aurèle, Épictète, Paulo Coelho, William Shakespeare, Jules Renard et bien d'autres encore.

Parmi les bémols, certains propos se contredisent (elle conseille notamment d'éviter l'alcool, mais préconise de remplacer les séances chez le psy par une caisse de Moët & Chandon) et les lignes sont minées de répétitions (l'auteur martèle). Néanmoins, je ne lui en tiens pas rigueur tant ce livre m'a fait du bien quoi qu'aucune des affirmations ne soient fracassantes.

En page 223, l'auteur cite Sénèque : il faut protéger ce soi, le défendre, l'armer, le respecter, l'honorer, le posséder, ne pas le quitter des yeux et ordonner toute sa vie autour de lui, c'est à son contact que l'on peut éprouver la plus grande et la seule joie qui soit légitime, sans fragilité, et permanente. Ces mots résument assez fidèlement ce que je retiens de cette lecture.

Quelques principes sont bons à prendre, mais l'ensemble du livre est plutôt moyen à mon goût.