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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Calimero a encore frappé !
Sa méthode a peut-être réussi à le faire changer, elle a certainement réussi à l'enrichir.
Il donne des conférences à l'étranger, on adapterait une de ses oeuvres à la télévision, on ne sait quoi encore.
Et il a parfaitement réussi son intégration dans le petit milieu intellectuel parisien qui fait et défait les réputations.
Une belle carrière l'attend. Et si vous ne l'aimez pas, c'est par mépris de classe, comme dit la nouvelle gauche qui est la première à mépriser le prolétariat qu'elle a abandonné au profit d'un conglomérat de minorités, et à le stigmatiser parce qu'il vote mal.
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Quand on repeint en blanc les murs blancs d'une vaste pièce, les visiteur.euse ne s'aperçoivent généralement pas du changement et pourtant nos mains, nos yeux savent ; selon l'heure du jour, l'intensité de l'éclairage et notre position dans cette vaste pièce on soupçonne l'existence de portions de mur blanc avec l'ancienne peinture blanche.
Quand on lit Changer : Méthode d'Édouard Louis et que l'on a lu certains de ses opus précédents (En finir avec Eddy Bellegueule, 2014 ; Qui a tué mon père, 2018 ; Combats et métamorphoses d'une femme, 2021) on soupçonne l'existence de phrases, de pensées, de réflexions, d'analyses recyclées. Édouard Louis nous convie à lire, encore et encore, la même histoire, celle d'un transfuge de classe sociale émerveillé par les scintillements de la vie intellectuelle parisienne, comme d'autres sont émerveillé.es par les vidéos de chatons sur TikTok.
Certes quelques nouvelles touches apparaissent parfois mais rares comme le nouveau blanc des murs blancs.
Certes on ne peut pas reprocher à Édouard Louis sa franchise, son honnêteté : « … fake it until you make it, joue à être ce que tu n'es pas, jusqu'à le devenir, jusqu'à ce que ce rôle devienne ton être, ... » (page 81) [ce que fait un peu Macron].
Certes on ne peut pas reprocher à Édouard Louis une certaine lucidité blanchie de naïveté [il est jeune] : « … j'ai compris qu'il existait des formes de distance beaucoup plus profondes et beaucoup plus complexes que la distance géographique. » (page 46)
Certes on ne peut pas reprocher à Édouard Louis une certaine ignorance du Monde [il est très jeune] et ainsi de nous faire presque rire : « … j'avais retrouvé Didier [Éribon] dans un café d'Amiens, Didier avait commandé au serveur d'une voix faible et douce un expresso et un verre d'eau, et pendant des mois ensuite j'avais commandé la même chose que lui chaque fois que l'occasion se présentait, chaque fois que c'était possible, l'association du café et du verre d'eau, en plus du ton feutré que Didier avait utilisé, me semblait le signe d'une distinction extrême, un signe d'appartenance à une classe inaccessible pour moi - et à laquelle je voulais appartenir, justement à cause de ce sentiment d'inaccessibilité. » (page 216) ; au Maroc depuis des décennies et même dans les endroits les plus reculés les cafetiers apportent toujours le café accompagné d'un verre d'eau ; ce n'est pas « le signe d'une distinction extrême, un signe d'appartenance à une classe inaccessible », c'est d'une banalité extraordinaire.
Mais on peut reprocher à Édouard Louis l'accumulation de redondances de livres en livres et au sein d'un même livre.
Mais on peut reprocher à Édouard Louis la platitude de son écriture loin de celle de la classe « intellectuelle » à laquelle il désire appartenir, et qui souvent se distingue par l'hermétisme de son langage, ou au minimum par une complexité de la production écrite ou orale [Macron] reflet de la rhétorique du vide.
Mais on peut reprocher à Édouard Louis l'absence de critiques, de définition, d'exemples [quels opéras voit-il, écoute-t- il, Giuseppe Verdi ou Bernd Alois Zimmermann ?] de cette « classe inaccessible » pour lui, même si lucide il met sur les lèvres de son amie d'Amiens : « Elle détestait mon adhésion naïve et aveugle aux règles de la bourgeoisie. Elle criait pendant nos disputes qu'elle voulait lire pour le plaisir et pas pour accumuler des connaissances, comme je le faisais, pas pour accumuler du pouvoir, ... » (page 225).
Cette nouvelle couche concernant les transformations psychiques et physiques d'Édouard Louis se termine néanmoins par sept pages anaphoriques d'une tendresse absolue et qui font un peu, pas beaucoup, oublier les 325 pages précédentes.
Voir sur le sujet des « transfuges de classe » un article du Monde daté du 31 mars au 02 avril 2024, intitulé : « Transfuge de classe est une étiquette valorisante » [article réservé aux abonné.es du journal].
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J'ai beaucoup aimé 'Qui a tué mon père' et 'En finir avec Eddy Bellegueule'.

Au sujet de ce livre : Les deux premiers chapitres sont captivants, puis c'est du réchauffé, même si quelques réflexions extrêmement intéressantes (notamment le concept de la honte 'objective') se trouvent au milieu de ces pages redondantes.
J'aurais préféré investir ce temps dans d'autres lectures, finalement et je propose à M. Louis le titre suivant pour une prochaine oeuvre :
Changer de disque : méthode
Grosso modo : l'impression que la maison d'éditeur a poussé un auteur en manque d'inspiration et qui doit se reconstruire d'honorer un contrat.
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