Les Anciens délivrés enseigneraient alors aux hommes de nouvelles façons de hurler, d’exulter, de tuer et de jouir, et la planète entière flamboierait dans un holocauste d’extase libératrice. (p. 33)
La chose la plus miséricordieuse en ce bas monde est bien, je crois, l'incapacité de l'esprit humain à mettre en relation tout ce qu'il contient.
"Du fond de son tombeau à R'lyeh, Cthulhu rêve et attend."
"Il est fort probable que de telles entités, de telles puissances aient laissé des vestiges... des vestiges d'une ère infiniment lointaine où... la conscience adopta, peut-être, des formes et des aspects disparus bien longtemps avant le déferlement de la marée humaine...des formes oubliées dont seules la poésie et la légende ont perpétré le souvenir fugace, en les nommant dieux, monstres et créatures mythologiques de toutes sortes..."
Algernon Blackwood (épigraphe du livre)
Les théosophes ont pressenti l'envergure grandiose et terrifiante du cycle cosmique au sein duquel notre monde et notre espèces ne sont rien de plus que d’éphémères incidents.
Pour ma part, je ne pourrai plus jamais dormir sereinement maintenant que je sais quelles horreurs hantent sans relâche les coulisses de la vie, dans l'espace comme dans le temps, et quelles entités blasphématoires venues des astres immémoriaux rêvent aux fonds des océans, idolâtrées par une secte de cauchemar prête à tout pour les relâcher sur le monde à la faveur du prochain séisme qui fera émerger leur monstrueuse cité de pierre à la surface.
Du fond de son tombeau à R'lyeh, Cthulhu rêve et attend.
Ce qui a surgi peut disparaître, et ce qui a disparu peut surgir de nouveau.
" Ce qui a surgi peut disparaître, et ce qui a disparu peut surgir à nouveau "
" Seules des sensations éparses lui restaient de cette période: une aspiration spectrale dans des puits liquides d'infini, une course vertigineuse à dos de comète dans le tourbillon d'univers chancelants ou encore des plongées hystériques de l'abîme jusqu'à la lune et de la lune jusqu'à l'abîme, et tout ceci bercé par les chœurs caquetants d'anciens dieux pervertis et hilares, et les ricanements des démons du Tartare aux ailes vertes de chiroptères "