«Bonjour M'sieu. Je sais parler mais pas écrire... C'est pour ça que j'aurais besoin de vous.»
Iris est « trop volubile », c'est son orthophoniste qui le dit. Il la surnomme même Volubilis, comme les fleurs ou les vestiges d'une ville romaine située au Maroc. C'est joli. Sauf que depuis que son orthophoniste est invité à dîner à la maison, bah ça le fait plus trop. Iris, elle la veut pour elle toute seule sa maman, déjà que son père a refait sa vie… et puis Ludo, son orthophoniste, elle lui faisait confiance alors pourquoi il irait avec sa maman alors qu'il est censé l'aider elle ?
L'autrice souhaitait un « livre [qui] s'attache à mettre en lumière le ressenti d'une petite fille face au monde des adultes. La séparation des parents est une étape toujours délicate. [Elle] voulait montrer comment Iris y trouve un chemin pour grandir. »
Je dois dire que c'est réussi. On est pris d'une tendresse particulière pour cette petite fille dont l'histoire nous est proposée de son point de vue (ce qui renforcera d'ailleurs l'empathie du jeune lecteur.) et qui ne manque pas d'humour. le roman pointe du doigt l'absolue confiance que doit avoir un enfant envers un adulte pour progresser et avancer sereinement dans la vie et mêle habilement les questions du divorce, de la dyslexie, de la dysgraphie, de l'acceptation etc. le tout discrètement et subtilement illustré par
Leïla Brient en amont de chaque chapitre.
Ce petit roman je me le suis procuré il y a 4 ans alors que je recherchais des albums qui mettaient en scène un/une orthophoniste. Il est celui qui m'a fait replonger dans les romans jeunesse alors il a évidemment un goût particulier. Et puis… petite (et peut-être même aujourd'hui) j'étais une vraie pipelette 😉, comme Iris alors forcément…