Viivi Luik/5
2 notes
Résumé :
1951, Estonie, septième printemps de la paix. Dans une campagne meurtrie par la guerre, par les déportations vers "les terres froides", une petite fille regarde le monde familier qui l'entoure, les petits et les grands bouleversements qui le touchent. Immergée dans la magie des jeux et des légendes, elle traverse, légère, vive, les maisons vides, les prairies inondées, les fprêts peuplées d'animaux et de bruits, où plane l'ombre des "frères de la forêt", derniers ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Le début de la collectivisation par l'Etat soviétique en Estonie juste après les déportations des opposants et de la résistance des frères armés de la forêt. Un monde vu par une enfant qui ne comprend pas ce qui se passe autour d'elle. Elle se réfugie, solitaire, dans ses jeux enfantins et rêve dans la beauté de la nature qui l'entoure, se distrait avec peu. L'auteure doit composer avec la censure encore présente en 1985, lorsque le livre est publié, et fait sourdre une angoisse diffuse derrière des vies ordinaires et pauvres, où l'on manque de tout. L'écriture en est affectée et je m'y suis ennuyée ferme. Mais les romans énergiques et fouettants de Sofi Oksanen bousculent ma perception et mon objectivité.
Citations et extraits (1)
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Je décidai d'engager prudemment la conversation : "Grand-mère, les gens qui voient les hommes cachés dans la forêt, pourquoi ils ne vont pas le dire aux autres ?"
Le couteau, dans les mains de ma grand-mère, s'immobilisa, comme s'il voulait écouter lui aussi ce qu'il allait répondre. Mais elle se contenta de marmonner : "Ca ne regarde pas les petites filles !" et continua de manger en silence. Elle était comme un gros arbre dépourvu de branches basses et auquel il était impossible de monter. Si seulement on avait pu, le regard, depuis la cime, aurait porté bien au-delà de la forêt !
Le couteau, dans les mains de ma grand-mère, s'immobilisa, comme s'il voulait écouter lui aussi ce qu'il allait répondre. Mais elle se contenta de marmonner : "Ca ne regarde pas les petites filles !" et continua de manger en silence. Elle était comme un gros arbre dépourvu de branches basses et auquel il était impossible de monter. Si seulement on avait pu, le regard, depuis la cime, aurait porté bien au-delà de la forêt !
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