L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu, tome 3: Le mystère de la femme araignée

Dans ce tome 3 intitulé "Le Mystère de la femme araignée" le groupe des revanchards aux trousses de la vamp franco-russe s'agrandit, chaque nouveau membre nous racontant son histoire, et devient de plus en plus cosmopolite : un Anglais, un Danois, un Afro-américain et toute une famille Navajos… Au final Tim Bishop est le seul WASP yankee de la fine équipe et il se console de ses mésaventures avec Margot de Garine avec une jeune et belle Navajos acculturée/déculturée de force qui ne sait plus parle navajos…
Wilfrid Lupano s'en donne à coeur joie : après la NRA et les capitalistes, c'est les racistes et les sexistes, les grenouilles de bénitiers catholiques et protestantes ainsi que ce bon vieux Ku Klux Klan qui se font dézinguer en bonnes et dues formes !
Pendant ce temps, Margot de Garine trompe tout son monde en faisant intervenir les tuniques bleues en sa faveur… Elle se lie d'amitié avec une jeune amérindienne rebelle qu'elle parvient à faire libérer, mais au moment de vérité le choix est fait entre le pognon et les grands sentiments… J'imagine que la véritable histoire du personnage sera contée dans le tome 4, quand il sortira, en plus de dénouement vu que le colosse danois est plus que jamais déterminé à la tuer et l'indien roublard a un projet bien particulier pour les papiers de James Madison…

PS : je note que comme pour "Alim le tanneur", plus on avance et plus l'humour cède la place aux combats de l'auteur…

Toujours sous le couvert d'une bonne dose d'humour noir, l'auteur poursuit les aventures de nos deux compères, Byron Peck – l'avocat bon chic bon genre – et de Knut Hoggaard et ses pauvres borborygmes.

On va de surprises en surprises avec un certain personnage et on rit jaune devant l'imbécilité des lois et règlements : tout ce qui vit dans la réserve est Navajo (même un Noir) et tout ce qui vit hors de la réserve, est américain, même un Navajo…

De l'humour, mais pas que… L'auteur ne se prive pas pour aborder le cas de ces charmantes religieuses si douces et si bonnes pour les petites filles navajos dont elles avaient l'éducation.

Voyez-vous, lorsque ces gamines disaient un mot de Navajo, elles étaient récompensées non pas par un Mars ou un Bounty, mais par le piquet ou le four…

Oui, liées à un piquet, en plein soleil ou enfermée toute une journée dans une petite cabane exposée en plein cagnard. Quelles braves femmes, n'est-il pas ??

Sans compter les lois qui interdisent à une personne Noire de posséder une arme à feu. Libres, oui mais pas avec les mêmes droits que l'homme Blanc.

Un retour dans l'Ouest, sur les pistes poussiéreuses, avec des attaques de trains et des chevauchées dans le soleil couchant et un final qui laisse présager encore quelques aventures épiques dans les tomes suivants.

Dommage que le tome 4 ne soit pas encore sorti.

Une saga western qu'il est extrêmement plaisant de découvrir.

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Voici une excellente bande dessinée. En même temps je ne suis jamais déçue des séries de Lupano. On y retrouve toujours cet espèce d'humour un peu cynique mais tellement drole. Il sait toujours revisiter les classiques du genre.
Prenons par exemple la BD qui nous interesse sur cette critique. L'homme qui n'aimait pas les armes à feu. Elle pourrait tout à fait s'inscrire dans le genre western mais on est loin des clichés du genre, pour notre plus grand bonheur.
C'est dynamique, c'est drole. Piquant et acidulé. Un régal pour nous avec cet accent de nouveauté que sait instaurer Lupano.
Les dessins sont de plus largement à la hauteur, se mariant à la perfection. On en redemande!

Après un début en trombe avec un avocat un peu prout-prout, une brute épaisse, un baggagiste un peu crétin et une belle demoiselle loin d'être ce qu'elle laisse croire, après des flash back pour nous permettre de comprendre comment tout ce petit monde en est arrivé là, nous voici avec les amerindiens où chacun compte faire bon usage des lettres de Madison.
L'histoire est menée tambour battant avec humour et suspence et les personnages sont bien campés avec leur caractère bien distinct, leur projet souvent contradictoire et toute leur complexité. Ajouter à ça une petite critique de la société et de l'utilisation des armes à feu et des dessins qui se fondent à merveilles dans cet univers et vous obtenez une très bonne BD, aussi bonne que le reste de la série, qui se terminera avec le prochain tome.

Au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, les personnages typiques du western américain viennent se greffer à l'histoire. Nous voilà nantis d'un avocat raté, d'une belle tribu de navajos et d'un noir-américain qui a échappé au Klan.

Ils sont tous à la poursuite de madame de Garine qui paraît vraiment sans scrupules et prête à tout pour s'enrichir.

Avec un graphisme sans reproche, cette parodie de western tire plutôt bien son épingle du jeu.