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EAN : 9782904616143
Arista (01/09/1991)
4/5   4 notes
Résumé :
« Parmi tous les êtres de ce monde, KRISHNAMURTI est celui dont la rencontre me semblerait être le
privilège suprême... Sa carrière, unique dans l'histoire des dirigeants spirituels, nous fait penser à l'épopée
de Gilgamesh. Acclamé dans sa jeunesse comme le futur sauveur, Il renonça au rôle auquel on l'a préparé.
Il a écarté les disciples, rejeté les guides et les précepteurs. Il n'a institué ni foi ni dogme, a tout mis en question, a cultivé l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici le premier volet d'une biographie unique et malheureusement épuisé et par la suite, une nouvelle édition a été éditer avec une version réduite en un seul volume (Vie et mort de Krishnamurti) encore épuisé, à moins de le trouvé sur le net. Sur ce, cette biographie est très importante pour bien saisir le cheminement de cet être très particulier. Dans ce premier volet de cette trilogie nous découvrons la récupération à un âge très jeune par le groupe du Société Théosophique qui a voulu en faire un messie des temps présents. On verra aussi l'histoire et l'évolution de ce groupe très influent et étendu en Europe et au Inde. Ce qui peu sembler assez troublant dans ce parcours, c'est ce qui va lui servir pour la poursuite de son évolution malgré tout cette ambiance sous contrôle. Ce volet se termine avec la mort de Mme. Besant et Leadbeater qui lui survécu que six mois, fondateur de cette Société Théosophique et qui fera place pour la deuxième volet du parcours unique. (À suivre dans Les Années d'Accomplissement)

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Vous devez vous libérer, non à cause de moi mais en dépit de moi... Toute cette vie, et particulièrement ces derniers mois, j'ai lutté pour me libérer, me libérer de mes amis, de mes livres, de mes relations. Vous devez combattre pour la même liberté. Il doit y avoir un bouleversement constant à l'intérieur de vous-même ? Placez toujours un miroir devant vous et si vous y voyez des choses contraires à l'idéal que vous vous êtes fixé, modifiez- les... Ne faites pas de moi une autorité. Si je vous deviens nécessaire, que ferez-vous lorsque je ne serai plus là ?... Certains parmi vous croient que je peux vous donner un breuvage qui vous libérera, que je peux vous donner une formule qui vous libérera ; ce n'est pas ainsi. Je puis être la porte mais c'est à vous de franchir cette porte pour trouver la libération qui se trouve au-delà... La vérité survient comme un voleur, quand on s'y attend le moins. Je voudrais inventer un nouveau langage, mais comme je ne le peux pas, je voudrais détruire votre propre phraséologie et vos conceptions. Personne ne peut vous donner votre liberté, vous devez la trouver en vous ; mais comme je l'ai trouvée, je voudrais vous montrer la voie... Celui qui est parvenu à la libération est devenu Instructeur, comme moi. En chacun se trouve le pouvoir de pénétrer dans la flamme et de devenir cette flamme. Comme je suis là, si vous me gardez en votre coeur, je vous donnerai la force d'y parvenir... La libération n'est pas réservée à la minorité, aux élus, aux êtres choisis. Tout le monde peut l'obtenir à condition de ne plus créer de Karma. C'est vous-même qui mettez en mouvement la roue de la naissance et de la mort dont les rayons sont angoisse et souffrance. Vous seul pouvez immobiliser cette roue. Alors vous serez libres. La plupart des gens se cramponnent à l'individualité, au sentiment du moi. C'est cela qui crée le Karma. La libération est vie et cessation de la vie. C'est comme un grand feu, quand vous y entrez vous devenez flamme ; puis vous en jaillissez comme des étincelles, appartenant à cette flamme.
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L'étrange processus dont il a été question au chapitre précédent avait commencé le dimanche 20 août. K le décrivit à Mme Besant dans une lettre du 16 septembre, mais, en écrivant à Lady Emily le lendemain il donna plus de détails :
Voici plus de dix jours que je ne vous ai écrit... Je crois avoir une excuse sérieuse. Depuis cette mémorable expérience je ne me sens pas bien ». Chaque soir, vers 18h30, je sombre dans une semi-inconscience, je ne mange rien et je vais me coucher. Cela dure de 18 h 30 à 19 h 30, ou même 20 h 30. Je me tourne et me retourne dans mon lit ; je gémis et murmure des choses étranges. En fait, je me comporte presque comme un possédé. Je me lève en croyant qu'on m'appelle et m'écroule sur le sol ; je délire énormément, je vois des visages étranges et de la lumière. Je ressens constamment une grande douleur dans la tête et à la nuque, et je ne peux pas supporter qu'on me touche. En même temps, je suis très sensible, ne pouvant supporter le moindre bruit, aussi faible soit-il. Je me sens tellement fatigué et épuisé pendant le temps où cette chose se passe. Elle prend parfois une forme très aiguë et il faut employer la force pour me retenir. A d'autres moments, elle se poursuit doucement. Quand la crise est passée, je me rappelle certains passages de la situation créée ; je prends alors mon repas et vais me coucher. Je n'en connais ni la raison ni la cause. Cela dure depuis près d'un mois, presque chaque jour, sauf quand je vais à Los Angeles. Il est possible que je sois clairvoyant quand cela sera terminé ou que je devienne progressivement fou!!! Depuis cinq ou six jours, je vois ma défunte mère. Quand je ferme les yeux, surtout le soir, lorsque Rosalind qui veille sur moi à ces moments-là se trouve près de moi, je la vois très nettement, de fait, je l'appelle à haute voix et confonds Rosalind avec elle, depuis longtemps disparue. Peut-être qu'elle se sert de R. ou que R. est la réincarnation de ma mère. Je ne sais laquelle des deux hypothèses est la bonne ; cela n'a d'ailleurs aucune importance. Quand je suis dans cet état, je me rappelle des scènes d'enfance oubliées depuis longtemps: comme lorsque j'étais malade et reposais alors sur les genoux de ma mère!!! les mendiants à qui nous donnions à manger, comment elle me réveillait, le départ pour l'école, etc.. Je ne trouve aucune explication à tout cela mais je vais demander à C.W.L. de me la donner, s'il veut bien. Voilà comment je passe mes soirées. Nitya, étendu sur le transat de la véranda, Rosalind dans ma chambre, pour m'empêcher de tomber.
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K se rendit de Montesano à Paris le 21 septembre. Il avait promis au sculpteur Antoine Bourdelle— qu'il avait connu grâce à Mme de Manziarly— de poser pour lui. Les séances commencèrent le lendemain. Bourdelle aurait voulu qu'il restât tout un mois pour lui permettre de faire une statue en pied, mais c'était impossible. K posa huit jours durant : deux heures le matin et deux heures l'après-midi. « Bourdelle est un sculpteur de première classe », dit-il à Mme Besant le 23 septembre, « c'est vraiment un maître dans sa profession. Il ressemble à Rodin, mais en mieux, je pense ». Bourdelle, qui avait alors soixante-dix ans, fut immédiatement conquis par K. « En entendant parler Krishnamurti, on est étonné : tant de sagesse chez un être si jeune... Krishnamurti est un grand sage et si j'avais quinze ans, je le suivrais ». Ce sont-là ses propres paroles. Son buste de K, aujourd'hui au Musée Bourdelle à Paris, lui paraissait être l'une de ses plus belles oeuvres.
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Lady Emily demanda à Rajagopal de taper le manuscrit. En envoyant une copie à Ruspoli elle lui dit : J'espère que vous serez heureux de lire ceci autant que je l'ai été. Connaissant K et son honnêteté absolue, on n'en est que plus frappé... Pour vous et moi qui savons combien il a été malheureux, n'est-ce pas merveilleux de penser qu'il se sent heureux et en paix, s'étant trouvé lui-même ? Tout le cours de ma vie est certainement changé et j'espère que le vôtre le sera également. Nitya sentait lui aussi que sa vie avait changé. Comme il le disait à Leadbeater le 1er septembre : « J'ai bien
peur de n'avoir pas été aussi utile à Krishna que j'aurais dû l'être ; j'ai été plutôt un obstacle, mais dorénavant je vais l'aider de toutes mes forces... Si vous pouvez m'indiquer comment faire pour lui être utile, rappelez-vous que je vous en serais reconnaissant. » Il écrivit à Mme Besant . « Le monde entier a tellement changé pour moi depuis cet événement, que je me sens comme une bulle soudain devenue solide ; la vie est devenue simple, Dieu merci. C'est comme si je n'avais jamais vraiment vécu jusqu'ici, mais désormais je ne pourrais plus vivre autrement qu'en servant le Seigneur. »
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Ni Leadbeater, ni Mme Besant ne pouvaient expliquer l'étrange état de K. Le premier, en particulier, était perplexe, comme en témoigne sa lettre du 12 mai 1923 à Mme Besant :
Il est évident que pour les questions supérieures, les méthodes de progression varient avec chaque individu. Je ne comprends pas pourquoi Krishna doit subir d'aussi terribles souffrances physiques. Je suis sûr que le corps des brahmanes est d'une pureté exceptionnelle et qu'il devrait exiger moins de préparation que le véhicule européen moyen. Personnellement, je ne me souviens aucunement d'avoir éprouvé quelque chose de cette sorte quand j'ai franchi la même étape, bien que le développement de la Kundalini m'ait causé un désagrément extrême. Comme vous le suggérez, ce peut être en partie dû à la préparation de son corps pour l'Occupant Suprême, bien que nous ne soyons pas au courant d'une précipitation de Sa venue. Mais il se pourrait bien qu'une fois cette préparation terminée, il faille au corps des années pour se remettre complètement avant d'avoir à subir la tension de Son habitation effective. Le cas est si unique, en fait, que la seule chose à faire est d'attendre.
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