Citations sur Les croisades vues par les Arabes (120)
La fierté de Maara, c'était d'être la patrie de l'une des plus grandes figures de la littérature arabe, Aboul-Ala al-Maari, mort en 1057. Ce poète aveugle, libre penseur, avait osé s'en prendre aux mœurs de son époque, sans égard pour les interdits. Il fallait de l'audace pour écrire :
«Les habitants de la terre se divisent en deux,
Ceux qui ont un cerveau, mais pas de religion,
Ceux qui ont une religion, mais pas de cerveau.»
A Antioche, comme ailleurs, les chrétiens d'Orient - Grecs, Arméniens, Maronites, Jacobites - sont soumis, dès l'arrivée des Franj, à une double oppression : celle de leurs coreligionnaires occidentaux qui les soupçonnent de sympathie envers les Sarrasins et les traitent en sujets de rang inférieur, et celle de leurs compatriotes musulmans qui voient souvent en eux les alliés naturels des envahisseurs.
Lisez bien ce témoignage SVP
Une fois, se rappelle Bahaeddine, alors que je chevauchais aux côtés du sultan face aux Franj, un éclaireur de l'armée vint a nous avec une femme qui sanglotait en se frappant la poitrine. «Elle est sortie de chez les Franj, nous expliqua l’éclaireur, Pour rencontrer le maître, et nous l'avons amenée. «Salaheddin demanda a son interprète de l'interroger. Elle dit: « Des voleurs musulmans sont entrés hier dans ma tente et ils ont volé ma fille. J'ai passé toute la nuit à pleurer, alors nos chefs mon dit : « Le roi des musulmans est miséricordieux, nous te laisserons aller vers lui et tu pourras lui demander ta fille. « Alors je suis venue et j'ai mis tout mes espoir en toi.» Salaheddin fut ému et des larmes lui vinrent aux yeux. Il envoya quelqu'un au marché des esclaves pour chercher la fille, et moins d'une heure un cavalier arriva portant l'enfant sur ses épaules. Dès qu'elle les vit la mère se jeta à terre, se barbouilla le visage de sable, et tout les présent pleuraient d’émotion. Elle regarda vers le ciel et se mis à dire des choses incompréhensibles. On lui rendit donc sa fille et on la raccompagna au camp des franj.
Le sac de Jérusalem, point de départ d'une hostilité millénaire entre l'islam et l'Occident, n'aura provoqué, sur le moment, aucun sursaut. Il faudra attendre près d'un demi-siècle avant que l'Orient arabe ne se mobilise face à l'envahisseur, et que l'appel au jihad lancé par le cadi de Damas au diwan du calife ne soit célébré comme le premier acte solennel de résistance.
Au début de l'invasion, peu d'Arabes mesurent d'emblée, à l'instar d'al-Harawi, l'ampleur de la menace venue de l'Ouest. Certains s'adaptent même par trop vite à la nouvelle situation. La plupart ne cherchent qu'à survivre, amers mais résignés.
Les sultants ne s'entendaient pas, dira Ibn al-Athir en une belle litote, et c'est pour cela que les Franj ont pu s'emparer du pays.
A la naissance de Hassan, la doctrine chiite, à laquelle il adhère, était dominante en Asie musulmane. La Syrie appartenait aux Fatimides d'Egypte, et une autre dynastie chiite, celle des Boueyhides, contrôlait la Perse et dictait sa loi au calife abbasside en plein cœur de Baghdad. Mais durant la jeunesse de Hassan, la situation s'est entièrement renversée. Les Seldjoukides, défenseurs de l'orthodoxie sunnite, se sont emparés de toute la région. Le chiisme, naguère triomphant, n'est plus qu'une doctrine à peine tolérée, et souvent persécutée.
La seule différence est que ne voulant pas s'encombrer de prisonniers Saladin les avait relâchés. Alors que Richard, lui, préfère les exterminer. Deux mille sept cent soldats de la garnison d'Acre sont rassemblés devant les murs de la cité, avec près de trois cent femmes et enfants de leurs famille. Attachés par des cordes pour ne plus former qu'une seule masse de chair, ils sont livrés au combattants francs qui s'acharnent sur eux avec leurs sabres, leurs lances et même des pierres, jusqu'à ce que tous les gémissements se soient tus.
S' il y a , au XIe Siècle , un nom que nul n' ignore , des abords de la Chine au lointain pays des Franj, c' est bien celui-là .Venus d' Asie centrale avec des milliers de cavaliers nomades aux longs cheveux tressés, les Turcs Seldjoukides se sont emparés en quelques années de toute la région qui s' étend de l' Afghanistan à la Méditerranée .
rarement dans l'Histoire une victoire aura coûté aussi cher à ceux qui l'ont remportée.
- Osez-vous somnoler à l'ombre d'une heureuse sécurité, dans une vie frivole comme la fleur du jardin, alors que vos frères de Syrie n'ont plus pour demeure que les selles des chameaux ou les entrailles des vautours ? Que de sang versé ! Que de belles jeunes filles ont dû, de honte, cacher leur doux visage dans leurs mains ! Les valeureux Arabes s'accommodent-ils de l'offense et les preux Persans acceptent-ils le déshonneur ?
"C'était un discours à faire pleurer les yeux et émouvoir les cœurs ", diront les chroniqueurs arabes. Toute l'assistance est secouées par les gémissements et les lamentations. Mais al-Harawi ne veut pas de leurs sanglots.
- La pire arme de l'homme, lance-t-il, c'est de verser des larmes quand les épées attisent le feu de la guerre.