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Citations sur Le monde est mon langage (40)

Je considère les rencontres insolites, les lieux, les voyages, les auteurs et l'écriture comme un moyen de féconder un humanisme où l'imaginaire serait aussi bariolé que l'arc-en-ciel et nous pousserait à nous remettre en question. Le défi consiste à rapporter de nos différentes "appartenances" ce qui pourrait édifier positivement un destin commun et assumé. (p. 12-13)
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J' ai choisi depuis longtemps de ne pas m'enfermer, de ne pas considérer les choses de manière figée, mais de prêter plutôt l'oreille à la rumeur du monde.
je ne suis pas devenu écrivain parce que j'ai quitté mon pays natal. En revanche, j'ai posé un autre regard sur celui-ci une fois que je m'en suis éloigné. (...)

Le déplacement a contribué à renforcer en moi cette inquiétude qui fonde à mes yeux toute démarche de création: on écrit peut-être parce que "quelque chose ne tourne pas rond", parce qu'on voudrait remuer les montagnes ou introduire un éléphant dans le chat d'une aiguille. L'écriture devient alors un enracinement, un appel dans la nuit et une oreille tendue vers l'horizon...(p. 11)
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je lui fis comprendre que la littérature n'avait pas à attendre que nous reconnaissions son existence à travers les actions, les bons sentiments ou la dévotion des auteurs pour une cause, fût-elle la plus noble au monde. Il fut choqué lorsque j'avançai qu'il y avait dans l'histoire des Belles-Lettres des "salauds", des ingrats ou des misanthropes qui étaient néanmoins des génies littéraires. (p. 208)
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Dans le dernier paragraphe de ton courrier tu me demandes pourquoi j'écris, j'ai pris cette question comme un appel au secours. Un écrivain ne doit pas chercher à comprendre pourquoi il écrit, comme s'il cherchait des excuses pour se faire pardonner les audaces de sa vision du monde; t'es-tu par exemple demandé pourquoi tu marches ? Et lorsque tu marches , contrôles-tu tes pas ? L'écriture est une marche, sauf qu'on a une multitude de jambes, et on ne sait jamais à quelle destination on arrivera.. (p. 124)
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Il me nota sur un bout de papier les noms de ces poètes que je n'avais pas lus.
- Tu trouveras les livres de ces auteurs au Centre culturel français. Lire, beaucoup lire avant d'écrire. C'est le secret de l'écriture.
Il plongea une main sous son lit et sortit un cahier poussiéreux. C'était le manuscrit de son roman la vie et demi.
Il me le tendit.
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Les trois livres que j'emporterais sur une île déserte (....)
Je pense d'abord à Albert Cohen, Le Livre de ma mère. Peut-être parce que la plupart de mes livres sont des chants adressés à ma
Mère que j'ai perdue en 1995.Cette oeuvre m'a appris une des vérités de l'écriture: le livre le plus réussi est celui qui plonge au coeur Même de la fragilité de l'ecrivain en tant qu'être humain. (p.301)
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[Le Tunnel d'Ernesto Sabato]

Au-delà de ce qu'on pourrait prendre pour un simple "drame de la jalousie", Sabato se livrait à une réflexion sur la solitude de l'artiste . Albert Camus-qui salua le livre à sa parution- avait bien perçu "l'absurdité" de ce récit. Qu'est-ce que -le tunnel-sinon un être écartelé qui se mire, un dialogue intérieur très à la marge du "réalisme merveilleux" alors en vogue dans le paysage littéraire latino-américain. A la fable et au "merveilleux" déployés par plusieurs de ses contemporains, Sabato nous proposait plutôt un existentialisme glacé dans ce premier roman, d'emblée un véritable coup de maître. L'écriture très épurée convoquait sans cesse l'émotion du lecteur. (p. 190-191)
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Je ne sais plus quel train emprunter pour arriver jusqu'à la gare de la vie.- Zéphirin Métellus (p. 37)
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La poésie est l'écho du langage du monde
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dès que l'Amérique tremble dans son âme, dans son for intérieur, je relis avec empressement - La Prochaîne fois le feu- de James Baldwin, et j'entends cet écrivain murmurer:

"J'imagine que si les gens s'accrochent à leurs haines avec tant d'obstination, c'est en partie parce qu'ils devinent que lorsque la haine disparaît, on n'a plus affaire qu'à la souffrance" (p. 313)
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