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sur 162 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lire ce retour au pays …
Rentrer dans l'intimité d'un homme qui nous parle de ses jeunes années et de ses souvenirs.
Écouter l'orchestre des trois frères (Youlou Mabiala, Loko Massengo et Michel Boyibanda) … une très belle découverte.
Découvrir une autre culture …
Etre fils unique, c'est être celui qui « a fermé à clé le ventre de sa mère pour être seul et jouir de ce privilège ignoble «,
Se dire que rendre visite à ses défunts, un jour autre que celui de la fête des morts, c'est peut être les embarrasser en faisant « irruption dans leur jardin des allongés «  Car on pénètre dans leur chambre à coucher et on « les oblige à vite enfiler des habits convenables «  pour nous recevoir.
C'est très émouvant de remonter le temps, de revivre en compagnie de l'auteur des instants d'une vie, retrouver ses souvenirs, partager ses émotions, se rappeler les lieux parcourus gamin qui depuis ont vécu les outrages du temps.
L'écriture est fluide, maîtrisée laissant passer la mélancolie, la tendresse envers la famille au sens très large et les copains d'enfance.
Les lieux sont évoqués avec rigueur entre ce qu'ils ont été et ce qu'ils sont devenus.
Les traditions et les légendes rapportées éclairent notre vision de ce petit coin d'Afrique …
De bonnes résolutions pour finir cette critique et bien commencer l'année ….
Chercher pour redécouvrir sang d'Afrique… un roman oublié de Guy des Cars, auteur de roman de gares peut être mais dont l'approche de l'Afrique laisse à Alain Mabanckou un attachement pour cette histoire.
Chercher ville cruelle, roman d'un romancier camerounais Eza Boto de son vrai nom Mongo Beti qui décrit le mieux la vie dans une ville coloniale.
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Je n'avais encore jamais lu un ouvrage d'Alain Mabanckou et c'est donc en lecteur totalement vierge de son univers que j'ai suivi cet auteur dans le Congo de son enfance, découvrant ainsi des personnages ayant été déjà évoqués dans ses livres précédents.
Après vingt-trois années loin, très loin de son pays d'origine, Alain Mabanckou revient en écrivain et universitaire dans sa ville natale pour y donner un cycle de conférences. Il en profite pour retrouver sa famille. le passé va lui remonter en mémoire, lui faisant mesurer la distance qui s'est inexorablement installée entre l'auteur reconnu qu'il est aujourd'hui et le jeune africain qu'il a été.
C'est une lecture qui ne m'a pas laissé indifférent. Porté par une très belle écriture, le propos est de ceux qui interrogent. En mêlant l'Alain Mabanckou d'aujourd'hui se remémorant l'Alain Mabanckou d'hier, on sent que ces retrouvailles africaines sont un mélange de gêne, de nostalgie et de retenue. L'homme très occidentalisé qu'il est devenu se heurte doucement à sa famille africaine avec ses croyances diverses, ses coutumes. Tout en percevant tout le sel romanesque de ces modes de vie simples et empreints d'une certaine légèreté face aux aléas du quotidien, l'auteur ressent la confirmation que son éloignement n'est pas que géographique. Ses études, son statut social dans le monde occidental l'ont coupé en grande partie de cette matrice africaine. Ses interlocuteurs le sentent bien aussi. Oncle d'Amérique personnifié, ils quémandent bien quelques francs CFA mais essaient néanmoins de lui trouver quelques excuses, comme s'ils ne voulaient pas rompre le rêve d'une hypothétique belle vie en dehors de leurs frontières qu'ils ont en eux. Mélange d'amour familial et de respect admiratif, Alain Mabanckou est la représentation vivante mais déjà hors d'atteinte de ce rêve.
Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Au centre du livre, il y a Maman Pauline qu'il n'a vue ni vieillir ni mourir mais dont la présence irradie toutes les pages. D'une écriture pittoresque, l'auteur nous décrit ses demi-frères, demi-soeurs, oncles, tantes, beau père etc…
Mais ce retour est aussi pour lui un travail de deuil : celui de revenir chez lui en « étranger », il est devenu « le français » ou « l'américain » dont beaucoup attendent de l'argent… au bout du voyage, son constat est lucide : « ce pays qui vit en lui, n'est plus le sien ».
Beaucoup d'humour, mais aussi de l'émotion, Alain Mabanckou tombe les armes, se met a nu et nous emporte dans ce retour au pays natal.
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Le retour bouleversant d'Alain Mabanckou dans son pays et la ville où il a grandi, Pointe-Noire.
Vingt-trois ans après son départ, longtemps après le décès de ses parents.
Chapitre après chapitre, avec chacun sa photo, on remonte avec nostalgie dans l'enfance, les racines de l'auteur... très bien écrit et très émouvant !
J'ai particulièrement aimé le passage sur les albinos, terrifiant...
Et le passage sur la méthodologie de lecture à la bibliothèque du jeune Alain Mabanckou est irrésistible !
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Souvenirs émouvants d'un homme qui a fui son pays et ses attaches durant vingt-trois ans, qui a délaissé sa mère pour ne plus la revoir durant les six dernières années qu'elle vécut après son départ. A l'occasion d'une rencontre d'écrivains à l'institut français de Pointe-Noire, l'auteur revient enfin dans sa ville natale pour y croiser les fantômes de son passé, membres de la famille, amis, connaissances, vivants ou disparus et fait une déambulation nostalgique et intimiste dans le paradis de son enfance et un clin d'oeil au cinéma qui a tant compté pour lui en nommant les chapitres par un titre de film.
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Pour comprendre l'Afrique, il fallait le regard d'un Africain, et y ajouter la précision des mots, le regard et le partage qui sont le propre d'un grand écrivain. Alain Mabanckou a quitté son Congo natal après le lycée, il s'est exilé en France, enseigne la littérature à UCLA. C'est l'un des plus grands écrivains francophones. Il revient dans sa ville, Pointe Noire, et nous conte l'Afrique telle qu'il l'avait laissée, et cette ville qui ne le prend plus à tout à fait comme un des siens, entre sortilèges, famille, tribus et souvenirs. Mais toujours l'eau chaude se souvient qu'elle a été de l'eau froide, lui disait sa mère. A lire: Lumières de Pointe Noire, d'Alain Mabanckou.
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Le thème : Alain Mabanckou est en train de devenir iun grand auteur africain francophone. Il raconte un séjour qu'il a fait au pays (le Congo) pour donner des conférences, lui qui enseigne à UCLA, a été dix ans conseiller chez Suez, et circule dans le monde, il est aussi le petit gars du quartier qui est parti et a réussi. le roman lui donne l'occasion d'évoquer les années d'enfance, de raconter ses rencontres qu'il fait, de constater les évolutions et la permanence des hommes et des choses.

J'ai apprécié : Ce roman est très agréable pour trouver, ou retrouver, l'ambiance d'un pays d'Afrique et de ses habitants : comment on se débrouille avec le manque d'argent, les mariages, la propriété des terrains, comment les gamins jouent dans les rues et trouvent pitance dans la maison d'une des mamas du quartier. C'est chaleureux, et pour moi qui ai vécu trois ans au Gabon c'est sans trop de surprise, ou plutôt avec la surprise de voir que les choses n'ont pas trop changé "depuis depuis". Je crois que je dois à une amie qui renouvelait sa bibliothèque ce roman qui m'a permis de lire un premier Mabanckou et de retrouver l'ambiance africaine. Merci Annie.

J'ai moins apprécié : pas trop de surprises. Je m'attendais à plus de réflexion d'Alain Mabanckou sur son pays, lui qui maintenant peut le voir de l'extérieur. Chimamanda Ngozi Adichie, qui est nigérianne, l'a fait avec Americanah, et beaucoup de lecteurs ont trouvé ça intéressant.
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Alain Mabanckou, 23 ans après avoir quitté le Congo, revient à Pointe-Noire, la ville de son enfance, d'où il est parti pour poursuivre des études en France. On ne l'interroge pas, dans sa famille, sur les raisons impérieuses qui ont motivé sa visite. On ne doit d'ailleurs pas lui pardonner de n'être pas revenu aux obsèques de sa mère. Il ne cherche pas à se justifier auprès d'eux, ni auprès de nous, et se livre, moins « égaré dans la nasse de ses propres fictions ». Envers sa famille, lui qui « traîne à la queue d'une tribu perdue », il a des devoirs, du moins le pensent-ils tous. le seul qui importe est celui que lui rappelle, anxieux, son oncle : a-t-il été fidèle à son « double animal » ? Par une offrande on ne peut plus intime, la biche qui veille sur lui, continuera de lui prodiguer « la chance, ou plutôt la bénédiction » depuis la vallée de Touboulou. Sans doute une manière de ne plus y revenir.
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1EvrPBy
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