Victoire, défaite. Désormais les hommes de la Garde ne se poseront plus jamais de questions sur l'issue des batailles dans lesquelles on les engagera. Ils savent qu'ils deviennent les soldats des situations désespérées. Déjà, un mot est lancé - qui va faire fortune: Nous sommes comme les pompiers. On nous expédie partout où ça brûle.
Dès ce premier jour de guerre, les cadres de la Leibstandarte découvrent une réalité qui cessera vite de les surprendre: leur Commandeur reste singulièrement avare de la vie de ses hommes. En manœuvre, il a toujours exigé l'impossible, avec une dureté impitoyable; en campagne, il se révèle plus renard que sanglier. Toujours il va préférer la ruse à la force.
(Sepp DIETRICH) Ce bagarreur n'est pas un courtisan. Dans les salons, il bâille et somnole. Il est fait pour la vie des camps, les levers à l’aube, les chevauchées, les longues randonnées sur des routes couvertes de poussières où ricochent les éclats et les balles.
Un homme, un destin: Jean Mabire.