A LIRE
MARX ET LA POUPEE de
Maryam Madjidi ( Editions le nouvel Attila)
Voilà encore un coup de coeur !
Maryam Madjidi raconte la difficulté de l'exil après ses douces années d'enfance en Iran. Un Iran meurtri, abîmé,saccagé par les ayatollahs et par la guerre. Les titres «conte d'exil» ou « je reviendrai tout déterrer» proposés par l'Editeur auraient parfaitement illustrés ce roman.
Les images du
Persépolis de
Marjane Satrapi nous reviennent dans l'évocation de cette jeunesse meurtrie.
Roman sur le déracinement, l'identité, l'intégration, le rejet puis la réconciliation avec ses racines.
Ecriture particulièrement riche et poétique. Pourtant la construction narrative peut surprendre. L'auteure oscille sans cesse entre passé et présent. Elle fait des pirouettes de la première à la 3ème personne. Chacun parle à la première personne…
Ce n'est pas vraiment un roman, mais un récit où virevoltent des souvenirs, des blessures, des joies, des interrogations.
Elle est née 1980, ses parents communistes espéraient dans la révolution iranienne. Mais l'histoire en a décidé autrement. La police religieuse est terrifiante. le jeune oncle de Maryam est jeté en prison, sa jeunesse sera détruite. Vivre en Iran devient dangereux.
Arrivée à 10 ans en France elle partage une minuscule chambre de bonne avec ses parents alors qu'elle avait une belle maison avec jardin en Iran. Sa mère n'a plus le sourire. Sa grand-mère lui manque affreusement. La langue a une place importante. La petite fille finira par rejeter sa langue maternelle, le Persan, qui pour elle, évoque le deuil et la séparation. Elle devient une petite française qui fait du vélo en débardeur et short dans la rue. Jamais elle ne pourra plus faire çà en IRAN se disent ses parents qui hésitaient à rentrer mais ne peuvent pas enlever la liberté à leur fille.
Je ne suis pas un arbre je n'ai pas de racines dit-elle à son père ! Devenue adulte, elle se souvient et regrette ses mots .
Elle Jongle tant bien que mal entre ses deux identités.
Mis l'Iran lui murmure de revenir. Elle y retournera régulièrement retrouver famille et amis.
Et dans ce »chaos infernal » elle parvient à être heureuse quand elle entend un chauffeur de taxi réciter les vers d'un grand poète Iranien...
A LIRE
MARX ET LA POUPEE de
Maryam Madjidi ( Editions le nouvel Attila)
Prix Goncourt premier roman 2017
prix étonnants voyageurs
Chronique Nathalie Bullat 1/10/2017
Voilà encore un coup de coeur !
Maryam Madjidi raconte la difficulté de l'exil après ses douces années d'enfance en Iran. Un Iran meurtri, abîmé,saccagé par les ayatollahs et par la guerre. Les titres «conte d'exil» ou « je reviendrai tout déterrer» proposés par l'Editeur auraient parfaitement illustrés ce roman.
Les images du
Persépolis de
Marjane Satrapi nous reviennent dans l'évocation de cette jeunesse meurtrie.
Roman sur le déracinement, l'identité, l'intégration, le rejet puis la réconciliation avec ses racines.
Ecriture particulièrement riche et poétique. Pourtant la construction narrative peut surprendre. L'auteure oscille sans cesse entre passé et présent. Elle fait des pirouettes de la première à la 3ème personne. Chacun parle à la première personne…
Ce n'est pas vraiment un roman, mais un récit où virevoltent des souvenirs, des blessures, des joies, des interrogations.
Elle est née 1980, ses parents communistes espéraient dans la révolution iranienne. Mais l'histoire en a décidé autrement. La police religieuse est terrifiante. le jeune oncle de Maryam est jeté en prison, sa jeunesse sera détruite. Vivre en Iran devient dangereux.
Arrivée à 10 ans en France elle partage une minuscule chambre de bonne avec ses parents alors qu'elle avait une belle maison avec jardin en Iran. Sa mère n'a plus le sourire. Sa grand-mère lui manque affreusement. La langue a une place importante. La petite fille finira par rejeter sa langue maternelle, le Persan, qui pour elle, évoque le deuil et la séparation. Elle devient une petite française qui fait du vélo en débardeur et short dans la rue. Jamais elle ne pourra plus faire çà en IRAN se disent ses parents qui hésitaient à rentrer mais ne peuvent pas enlever la liberté à leur fille.
Je ne suis pas un arbre je n'ai pas de racines dit-elle à son père ! Devenue adulte, elle se souvient et regrette ses mots .
Elle Jongle tant bien que mal entre ses deux identités.
Mis l'Iran lui murmure de revenir. Elle y retournera régulièrement retrouver famille et amis.
Et dans ce »chaos infernal » elle parvient à être heureuse quand elle entend un chauffeur de taxi réciter les vers d'un grand poète Iranien...