«J'ai glissé sur mon identité. Je suis tombée. »
Je pars souvent du principe que les autobiographies ne peuvent pas être mauvaises.
Une biographie relate la vie d'une personne et on ne parle donc plus d'une histoire sur laquelle on donne notre avis je trouve ? (évidemment toutes les biographies n'ont pas le même style d'écriture ou manière de raconter)
En me lançant dans
Marx et la poupée, je savais que cette lecture n'allait pas ressortir négative. On a ici une autobiographie très conté, avec une écriture crûe, poignante et poétique qui nous entraine facilement et dès les premières lignes dans la révolution iranienne alors même que l'autrice n'est pas encore née. Depuis le ventre de sa mère, à son départ en France durant son enfance puis son retour en Iran des années après, nous apprenons la vie de
Maryam Madjidi au fil des ans et comment elle a vécu ces épreuves.
Née de parents communistes qui se battent pour la liberté dans un pays en dictature, Madjidi grandit dans ce climat compliqué. Elle nous raconte les difficultés de l'exil, la douleur, l'incompréhension d'une enfant qui doit tout quitter et réapprendre dans un pays inconnu dont elle ne parle même pas la langue. Mais elle nous parle également de l'acceptation, le moment où elle finit par renouer avec ce pays d'origine et cette culture qui est la sienne.
Maryam Madjidi nous décrit les agressions qu'elle subit depuis sa jeunesse, que ce soit à l'âge adulte ou à son départ pour la France enfant, ces évènements qui l'ont marquée.
La langue précisément est un sujet énormément abordé. La barrière de la langue, l'attachement à l'Iran mais surtout la difficulté de naviguer entre ces deux pays et ces deux vies qui se présentent complètement différemment.
Comme je l'ai dit je ne pense pas qu'on puisse vraiment donner son avis sur une autobiographie, mais je peux vous dire que
Marx et la poupée est un livre qu'il faut lire et dont on ne peut que ressortir avec quelque chose.
(Je ne me souviens plus des triggers warnings mais globalement faites attention à la violence, au racisme, aux agressions et blessures parfois décrites)