Dans ce recueil de nouvelles au titre énigmatique,
Florent Maerten nous relate des extraits de sa vie, des tranches de lui sans filtre :
- "Retrouvailles" laisse un goût amer, et coûteux, semble-t-il, à l'auteur. La gêne et le malaise font loi.
- Dans "Cave canem", "Ad vitam æternam", "Haine coule à Flo" et "Mauvais garçon", il décrit quelques scènes qu'il a vécues en tant qu'agent recenseur, parmi les chiens, chez une vieille usée trop tôt, des ivrognes et des racistes ou chez des bourgeois. Dans ce dernier témoignage, les dialogues s'adaptent au décor, deviennent soutenus (et arriérés !) , mais les pensées restent en langage familier, c'est jubilatoire. Puis, à l'étage de la belle bâtisse, l'agent recenseur rencontre un assistant du diable...
- "Le musée des artistes ratés" : quelque part dans le futur, où la langue est universelle, un jeune couple visite un musée dont les oeuvres étaient célèbres au XXIe siècle.
La "numérithèque
Musso" servant à mettre à jour sa propre I.A. pour créer de nouvelles histoires m'a d'abord fait rire puis angoisser..., tout comme la "benne-faiseur" qui recycle et fabrique de "meilleurs ouvrages".
- "Points G" (en deux parties) : quand la solitude pousse deux âmes dépressives à se trouver, se perdre, se manquer... et finalement à s'oublier, par peur d'être heureux, peut-être.
- "Moussa" : l'auteur et sa compagne partent en vacances en Italie, alors que leur couple bat de l'aile. le jeune homme est choqué lorsqu'il réalise que s'il n'y était pas allé, un bébé aurait sûrement été victime d'un accident mortel.
- "Un samedi à Lens", "Le zoo d'Hénin-Beaumont", "Soirée en paix" et "Soirée sans lendemain" sont des souvenirs de beuveries, de défis junkies, de garde-à-vues, de rixes de boîtes de nuit et de perte de dent.
J'ai passé des moments très agréables de lecture, au gré des anecdotes et des sentiments de l'auteur. le style est tranchant, la plume acérée, le vocabulaire précis.