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Cindy.C GraphArt'S (Autre)
EAN : 9798747194106
221 pages
Auto édition (03/05/2021)
4.2/5   22 notes
Résumé :
À cheval entre le XIXème et XX ème siècle, ce récit raconte le parcours torturé d'une bande de vauriens originaires du Nord depuis l'enfance à l'âge adulte, vrillant entre les villes dans un pays et une époque en constante mutation, certains voyages s'annoncent sans retour. Ferdinand, Lucien, Eugène et Albert forment la bande des Picoreurs. D'écoliers en travailleurs, de jeunes révoltés aux révolutionnaires, des quatre cents coups au coup du siècle. Mais, les dés ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Dans un village de mineurs de l'Artois quatre enfants sont inséparables. Il y a Ferdinand, Lucien, Eugène et Albert, les picoreurs. Ils sont scolarisés et après le certificat d'étude, ils iront à la mine. Albert poursuivra des études.
Ferdinand est un brin canaille, mais ses lectures lui ont ouvert les yeux sur le monde. Il veut vivre différemment . Quand certains événements se produiront, il va demander justice et compensation pour les autres à son patron qui va le renvoyer de la mine et de la maison paternelle.
Ferdinand va se venger et partira en maison de redressement. Il va lire sur le socialisme, l'anarchisme tout en restant sceptique et en construisant ses propres règles. C'est sa vie avec ses amis que nous allons suivre. Malgré ses bonnes intentions tout ira de travers.
Hold-up, meurtres, trahison, violence, nos amis connaîtront toutes les turpitudes d'une vie de bandits recherchés.
Mines et une Nuits est un excellent récit très court, cent trente pages, qui va à l'essentiel sans manquer d'humour. le style de Florent Maerten qui mélange patois et argot ajoute un plus au récit, je me suis bien amusée de certaines expressions, j'étais loin de ma zone de confort mais ce fut un bon dépaysement que je conseille à tous.
Allez vous encanailer avec Ferdinand et ses amis.
Merci pour ce sp via Simplementpro.
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Je remercie chaleureusement Florent Maerten pour l'envoi, en service presse, de son roman : Mines et une nuit.
Dans un village de mineurs dans l'Artois, Ferdinand, Lucien, Eugène et Albert forment la bande des Picoreurs.
Après le certificat d'étude, il est prévu qu'ils aillent à la mine. Ils font les quatre cents coups.. au coup du siècle.
Mais, les dés étaient-ils pipés dès le début ?
Mines et une nuit est un court roman dans lequel l'auteur mélange le patois et l'argot. J'ai bien aimé car ça colle bien avec l'époque, cela apporte même un réel plus. C'est crédible.
Il y a beaucoup d'humour.
Nous suivons Ferdinand et ses trois amis. Ils font les quatre cent coups ensemble. Ce qui peut paraitre anodin au départ va leur faire devenir de vrais bandits.
J'ai aimé leur histoire, c'est rythmé. L'auteur va à l'essentiel, il n'y a pas de passages inutiles.
J'ai tout à fait accroché avec sa plume, que je relirais avec plaisir.
Mines et une nuit fût une bonne surprise, que je vous recommande et note quatre étoiles et demie.
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Lorsque l'auteur m'a proposé de lire son roman, j'ai été super intriguée par le titre. Il a de suite capté ma curiosité et je me suis penchée sur le résumé. Et en le lisant, ça m'a vraiment donné envie de découvrir son oeuvre. Et bien je peux vous dire que je ne regrette pas le moins du monde d'avoir accepté! J'ai vraiment beaucoup aimé ce que j'ai lu et ça a été une excellente découverte pour le coup. Encore une fois, je remercie Florent pour l'envoi de ce service presse, ça m'a vraiment fait plaisir de découvrir ce roman.

Commençons par la plume de l'auteur. Je suis complètement tombée sous le charme. J'adore, mais genre vraiment, ce genre de plume. C'est cru, on ne tourne pas autour du pot, c'est direct et ça clairement j'adhère totalement. de plus, elle est hyper addictive et on en redemande encore et encore. Je n'ai pas vu les pages défiler et lorsque je suis arrivée à la fin je me suis dis « mais déjà? ». J'étais complètement plongée dans l'histoire et ça a été une aventure passionnant d'ailleurs. Venant du Nord de la France moi aussi, ça m'a fait rire de voir des tout petits passages écrit en patois et surtout de comprendre sans jeter un oeil à la « traduction » en fin de page haha.

Dans ce roman, nous allons suivre le parcours d'une bande de vauriens originaires du Nord. On va les suivre de l'enfance à l'âge adulte. Ils se trouvent dans un pays et une époque en constante mutation.. Ferdinand, Lucien, Eugène et Albert forment à eux quatre la bande des Picoreurs. D'écoliers à travailleurs, de jeunes révoltés aux révolutionnaires, des quatre cents coups au coup de siècle, on va suivre leur parcours torturé à cheval entre le XIXème et le XXème siècle.

Concernant l'histoire, ce que j'ai le plus aimé dans ce roman c'est le fait de suivre une bande de délinquants. Ça change tellement de ce qu'on a l'habitude de lire au final. Il faut dire qu'on voit plus souvent une bande ou un héros tout seul qui rencontre des « méchants » sur sa route etc. Alors qu'ici pendant tout le long du roman, on est aux côtés de cette bande de délinquants. Ça peut paraître bête ce que je dis mais pour une fois suivre l'histoire de « méchants » c'est vraiment agréable et j'ai adoré. de plus, il faut bien le dire, leur histoire est tout de même très passionnante. Comme je le dis plus haut, on est plongé à fond dans leur vie et c'est tout simplement passionnant.

Concernant les personnages d'ailleurs, j'ai adoré la façon dont ils sont construits. D'abord on les suit quand ils sont enfants et malgré les quatre cents coups qu'ils font, on s'attache assez facilement à eux. Ils forment une sacré bande et sont bien connus dans le village d'ailleurs. Cette bande que l'on appelle les Picoreurs ont une sacré réputation au sein du village. Mais ils sont assez différents les uns des autres. On a d'abord Ferdinand, qui semble être un peu le chef de la bande, on a aussi Lucien qui est une véritable tête brûlée et puis on a Eugène et Albert que je qualifierais en quelque sorte de « suiveurs » façon de parler bien évidemment. J'ai beaucoup aimé Ferdinand. En grandissant, il a des idées bien arrêtées et va tout faire pour arriver à ses fins. Il veut mettre en place une révolution, qu'on se souvienne de lui surtout c'est important pour lui de laisser sa trace dans ce monde. Mais le trait de caractère que j'ai préféré chez lui c'est son sens de la droiture, il a un véritable sens de l'honneur. Lucien m'a beaucoup plu également. Celui là est une vraie tête brûlée, il a tendance à foncer dans le tas et ne pas réfléchir aux conséquences de ses actes. Ce qui va d'ailleurs amener la bande à rencontrer pas mal de difficultés… C'est un personnage difficile à cerner au fond, il est si impulsif que ça le rend complètement imprévisible. Eugène est un peu plus discret tout comme Albert mais je n'en dis pas plus. Tout ce que je peux vous dire c'est que les personnages sont hyper bien construits et c'est un vrai plaisir de les suivre durant leur vie.

Concernant l'histoire, comme je l'ai déjà dis plus haut, c'était absolument passionnant. J'ai adoré le contexte historique de l'histoire. On voit comment les hommes mais aussi les femmes étaient traités à cette période. On voit le travail dans les mines qui est un travail si difficile. Les conditions de travails sont désastreuses et on a que très peu de considération pour les employés. Ils embauchent des enfants sans prendre en compte la difficulté du travail et ces conditions vraiment horribles. On met en lumière aussi les inégalités à cette époque. Les différences sociales sont flagrantes. C'est un récit percutant, qui ne peut que nous toucher au fond quand on voit tout ça. Et puis, on ne peut que se demander si ils auraient empruntés ce chemin si ils ne venaient pas de classe sociale défavorisé.. C'est d'ailleurs encore d'actualité à notre époque dans le fond et je trouve ça tellement triste de voir autant d'inégalités dans notre monde..

Vraiment cette lecture a été une excellente découverte. Et pour être honnête à 100%, je ne m'attendais pas à autant aimé ce roman et pourtant! J'ai adoré la plume de l'auteur, vraiment ça a été une excellente découverte, les petites touches d'humour viennent alléger les moments un peu plus difficile à lire, sa façon cru et direct de dire les choses, j'ai totalement adhéré à ça! Les personnages m'ont énormément touchés, je les ai trouvés hyper construits, j'ai adoré les suivre tout au long de leurs vies. L'intrigue était elle aussi passionnante et ça a été un vrai plaisir de dévorer ce roman en un rien de temps! Une chose est sûre en tout cas, c'est une de mes plus belles découvertes de cette année!
Lien : https://enairolf.home.blog/2..
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Je viens de terminer la lecture de ce roman. Roman que j'ai découvert ainsi que son auteur lors d'une séance de dédicaces qu'il faisait dans une petite bouquinerie. Jeune auteur Florent Maerten, originaire du Pas-de-Calais en est à son troisième ouvrage. Celui-ci est vraiment très prenant. C'est l'histoire de quatre gamins, quatre copains d'école qui grandissent autour du bassin minier de Lens. Quatre victimes collatérales de la misère qui règne dans ces bassins. Une exploitation des hommes que trois d'entre-deux vont refuser et vont se tourner vers la délinquance. Il y a d'abord et surtout Ferdinand qui aurait pu poursuivre sa scolarité, le meneur, celui qui décide, qui invente, qui planifie. Puis Eugène, garçon plus réservé, bonne pâte qui rêve d'ouvrir son restaurant. Il y a Lucien, sale gosse, bagarreur qui vit dans un orphelinat. Et puis Albert de parents italiens qui lors d'un effondrement de terrain va perdre la vie à onze ans...Ce drame va provoquer la révolte de Ferdinand qui décide dès ce moment et avec ces deux copains, de se révolter, de se venger contre un système, de faire payer tous ces exploiteurs... La révolution est en marche pour ces trois camarades. Ce livre c'est la folle histoire de ces trois "vauriens" qui les emmènera au bout de la nuit. Il n'y aura pas d'ascenseur social pour ces trois-là mais plutôt un ascenseur vers l'échafaud. Je recommande particulièrement ce bon roman qu'on n'a pas envie de lâcher dès les premières pages tournées.
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Tout d'abord je tiens à remercier Florent de m'avoir fait découvrir son roman. Étant également des Hauts de France, j'ai véritablement été saisie d'empathie pour cette bande de vauriens nés à la fin du 19e siècle dans nos contrées.

Dans ces pages, j'ai tout d'abord découvert une nouvelle plume, jeune mais travaillée avec soin, on sent le souci du détail, l'application à potasser le style et à rendre avec justesse tout un tas d'émotions au travers d'une histoire aussi dure que touchante.
Il arrive alors à nous servir un roman audacieux par la thématique choisie mais vraiment prometteur. Je me suis laissé embarquer par les mots servant aussi bien action brute que descriptions précises et dialogues réalistes.

On suit la bande des joyeux (ou moins joyeux) drilles de leur enfance à leur vie adulte et grâce à eux on réalise un véritable voyage dans le temps, troublé par les réalités sociale et historiques de l'époque. Un vrai travail de recherche à dû être réalisé en amont de l'écriture et cela se ressent très justement. L'auteur n'hésite pas à glisser quelques références littéraires, philosophiques, politiques ou même mythologiques dans son récit, lui donnant encore plus de teneur. C'est profond, intense et la tension dramatique arrive à nous tenir en haleine jusqu'au final.
J'ai eu l'impression de vivre avec eux toutes les difficultés de ces temps troublés, entre anarchistes et révolutionnaires et l'émergence de nouvelles tendances politiques et de notre France contemporaine.
J'ai trouvé ça original, malin et surtout peint tel un reflet réaliste et on ne peut plus immersif pour nous les lecteurs. Les touches d'humour n'ont d'ailleurs pas été pour me déplaire, tout comme les expressions locales ou les clins d'oeil locaux jubilatoires.

Les personnages sont eux-mêmes atypiques, avec tous une belle personnalité travaillée et recherchée pour offrir à l'intrigue une excellente intensité narrative.
Ils ont tous un intérêt particulier et suscitent chacun en nous des émotions différentes. Ma préférence va à Ferdinand. Lisez-le et vous devinerez aisément pourquoi dans cette histoire aussi sombre que rude, aussi touchante que grinçante.

Conquise par ce roman dépaysant et singulier, fabuleuse critique sociale d'une époque méconnue, je n'hésiterai pas à suivre les prochaines parutions de ce jeune auteur déterminé et ambitieux.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ferdinand éprouvait un sentiment de liberté, mais aussi de dépaysement. Pour une fois dans son existence il réalisa un choix, même s'il impliquait de lourdes conséquences. Car la stature de la liberté est magnifique, grandiose, triomphante, mais elle s'érode dès les premiers gargouillements d'estomac.
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Le marmot avait poussé, désormais. Il mesurait un mètre -quatre-vingt-un. Ses traits s'affermirent, une barbe noire les teintait. Son regard perçant demeura le même qu'à l'enfance ainsi que ses cheveux de paille , couronné d'un épi au sommet. Son nez en patate avait grossi, à l'instar de son grain de beauté sur sa joue droite. Au niveau de ses racines, il marchait via ses mollets fins, mais aguerris. Taillé, le tronc arborait des branches saillantes et un buste élancé, conséquences d'intenses efforts et un buste élancé, conséquences d'intenses efforts physiques et de repas frugaux.
Dos à son ancienne prison, il se tenait droit, tel un épouvantail servant de perchoir aux corbeaux.
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Un temps, il fût séduit par la doctrine socialiste , le partage, l'égalité, ces idées lui plaisaient . Cependant, un concept le rebuta, celui de la dictature prolétarienne en remplacement de la bourgeoisie. Il avait subi la brutalité des gagne-petit, et ne voyait aucunement en quoi ils se comporteraient mieux que les gros bonnets, une fois au pouvoir.
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Les compères passèrent à l'action. Mimant de regarder ailleurs et de jacter entre eux, ils escamotèrent la came d'un effet de manche.
Pour la énième fois, ceux que la cité surnommait les « Picoreurs » n'avaient point terni leur réputation.
Tout en poursuivant sa promenade et ses repérages, Lucien se délectait d'une pomme chapardée, de sorte rouge, verte, ou jaune, elle intégrait un ingrédient supplémentaire extrêmement savoureux, celui du risque bravé.
Eugène sortit quelques raisins, planqués sous son béret. Ferdinand tâtait la forme d'une orange dans la poche de son pantalon. Il se la réservait pour la nuit, dans son lit.
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Le petit Albert naquit dans sa maison des mines dans l'Artois pluvieu. Pays propice à ce qu'un arbre généalogique déraciné puisse s'y replanter.
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