Citations sur Insaisissable, tome 2 : Ne m'échappe pas (174)
L'espoir peut pousser les gens à commettre des actes terribles.
On n'a absolument rien à faire pour mourir.
[...]
Vivre, en revanche, c'est un peu plus compliqué. Il existe une chose qu'on doit faire.
Respirer.
Inspirer et expirer, chaque jour, chaque heure, chaque minute et seconde, on doit le faire, qu'on en ait envie ou pas.
Si je devais tous les tuer, il ne me resterait plus personne à gouverner, n'est-ce pas?
– Enfin, quoi… la dernière réplique, tu sais ? « J’aimerais pouvoir t’aimer moins » ? C’était génial. Très, très beau. Je crois que Winston a même versé une larme…
– FERME-LA, KENJI
On n'a absolument rien à faire pour mourir. On peut passer notre vie caché dans un placard sous l'escalier, elle nous trouvera quand même. Le mort apparaîtra vêtue d'une cape invisible et nous chassera d'un coup de baguette magique, au moment où on s'y attendra le moins. Elle effacera toute trace de notre existence sur cette Terre et effectuera tout ce travail gratis. Elle ne demandera rien en échange. Elle tirera sa révérence à nos obsèques et acceptera l'éloge de se bons et loyaux services, puis disparaîtra.
Vive en revanche, c'est un peu plus compliqué. Il existe une chose qu'on doit toujours faire. Respirer. Inspirer et expirer, chaque jour, chaque heure, minute et seconde, on doit le faire, qu'on ait envie ou pas. Même quand on prévoit d'étouffer nos espoirs et nos rêves, on respire quand même. Même quand on dépérit et qu'on vend notre dignité à l'homme au coin de la rue, on respire. On respire quand on à tort, on respire quand on à raison, on respire même quand on glisse de la corniche vers une fin prématurée. Impossible de faire autrement.
Nous sommes synonymes mais différents.
[...]
Parce qu'une nuit paisible n'est pas la même qu'une nuit silencieuse, un homme solide n'est pas le même qu'un homme stable, et une lumière vive n'est pas la même qu'une lumière éclatante, parce que la manière dont ces mots s'insèrent dans une phrase change tout.
Parfois, je me pose des questions sur la colle.
Personne ne prend jamais le temps de demander à la colle comment elle tient le coup. Si elle est fatiguée d’assembler les trucs ensemble ou si elle craint de
se disloquer ou de ne joindre les deux bouts.
— Oui, admet-il en s’étranglant. C’est ce que je voulais. C’est ce que je veux. Je veux être ton ami.(Il hoche la tête, et je remarque l’infime déplacement d’air entre nous.) J’ai envie d’être l’ami dont tu tombes éperdument amoureuse. Celui que tu prends dans tes bras et dans ton lit, et dans ce monde bien à toi que tu gardes prisonnier de ta tête. Je veux être ce genre d’ami. Celui qui mémorisera tes paroles autant que la forme de tes lèvres quand tu les prononceras. Je veux connaitre chaque courbe, chaque grain de beauté chaque frisson de ton corps, Juliette… »
J'ai envie d'être l'ami dont tu tombes éperdument amoureuse. Celui que tu prends dans tes bras et dans ton lit, et dans ce monde bien à toi que tu gardes prisonnier dans ta tête. Je veux être ce genre d'ami. Celui qui mémorisera tes paroles autant que la forme de tes lèvres quand tu les prononceras. Je veux connaître chaque courbe, chaque grains de beauté, chaque frisson de ton corps, Juliette...
Je suis le train qui fonce à toute allure.
C'est moi qui ai perdu tout contrôle.
Parce que, parfois, on se voit - on se voit tel qu'on pourrait être - tel qu'on pourrait être éventuellement si les choses étaient différentes. Et si on regarde de trop près, ce qu'on voit va nous effrayer, ça va nous obliger à nous demander ce qu'on ferait si on en avait la possibilité. On sait qu'il existe un autre aspect de nous-même qu'on n'a pas envie de reconnaître, un côté qu'on n'a pas envie de voir en plein jour. On passe sa vie à tout faire pour l'écarter, le repousser, loin des yeux, loin du coeur. On fait comme si une partie de nous-même n'existait pas.
On vit comme ça pendant longtemps.
Pendant longtemps, on est à l'abri.
Et puis on ne l'est plus.