Puis ce fut la fête, la première fête véritable depuis deux sombres années; l'humeur était radieuse, nombreuses les louanges adressées au Seigneur. [...] Ils se prirent également à penser à l'avenir, proche et lointain à la fois, et ils eurent tôt fait d'oublier leur bonheur sans s'en rendre compte. [...] Hussein fit pour la première fois l'expérience de cette loi simple que le bonheur était passager et qu'il habitait dans les esprit moins longtemps que la tristesse et le regret.
Une autre année s'écoula. La vie poursuivi son cours, imperturbable : chaque membre de la famille allait son chemin, avec ses heurs et ses malheurs. Si le père avait pu revenir parmi eux, il aurait été fort surpris des changements qui avaient affecté les corps, les esprits, la santé, les regards.
L'homme qui portait la glace à l'arrière était de petite taille, et la glace était donc penchée. Elle y vit se balancer le reflet du plafond, comme si un tremblement de terre avait saisi la maison. Pour quelle étrange raison cette vision lui rappela-t-elle le cercueil de son père ?
J'ai toujours voulu effacer le passé, mais le passé a dévoré le présent. Et ce terrible passé n'était que moi-même.
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Mais elle s'avouait une vérité et refusait d'en reconnaître une autre. Il lui plaisait, également, d'apparaître à ses propres yeux comme une martyre, victime de la misère et du désespoir.
C'est une chance dont je ne pouvais rêver. Je ne vais pas la laisser échapper. J'ai le droit de te retenir quelques moments après ta disparition délibérée, qui m'a bien tourmenté. Pourquoi cette disparition. Ou plutôt, dis-moi, comment as-tu trouvé ma lettre ?
Ah, l’Amour… ce sentiment tyrannique qui nous asservit. Comment a-t-on pu dire qu’il élit domicile dans le coeur, c’est bien plutôt dans le cerveau qu’il tisse sa toile. C’est bien là le secret de la folie.
Ce sera un rude combat. Mais il est impossible de survivre ici sans combat victorieux.
Ah, l'Amour... ce sentiment tyrannique qui nous asservit. Comment a-t-on pu dire qu'il élit domicile dans le coeur, c'est bien plutôt dans le cerveau qu'il tisse sa toile. C'est bien là le secret de la folie.