Tous les chats ne sont pas en peluche

C'est comme un bon, très bon pain. La croûte est craquante, dorée, mais peut blesser le palais si on y croque trop vite. L'intérieur est parfumé, fondant, goûteux et il faut prendre le temps de le laisser fondre sur la langue. Adorable petit bonhomme confronté, trop tôt, au monde des grands. Qui apprendra à qui? Un petit bijou de tendresse, sans mièvrerie, qui vous va droit au coeur.

Ah ce livre... quand j'étais enfant ma mère qui était très contente que j'aime lire me laissais plutôt tranquille dans mes choix.
Alors quand je suis arrivée avec ce livre à la main, joli petit titre et dessin mignon, c'est passé comme une lettre à la poste... et du coup j'ai eu le grand plaisir de lire ce livre à 8 ans ! Et bien je peux vous dire que j'ai tout de suite compris qu'un auteur ça se retenait, et j'ai lu plein de Rémo Forlani gamine et je le remercie grandement.
Grâce à lui j'ai grandi d'un coup sans perdre mon innocence, et oui ce Monsieur plein de tendresse, d'humour et d'amour est mordant mais jamais cynique, ce qui est assez rare pour être souligné.
Je garde dans mon coeur une place particulière pour ce petit Manu, qui a été un vrai copain et qui m'a fait faire, quand j'étais malheureuse, des mélanges culinaires improbables, juste pour faire comme lui, pour l'avoir à mes côtés...

découvert complètement par hasard, une pure merveille!
C'est l'histoire de Manu, un petit gars de peut être 10 ans, et encore. Sa mère part, le week end de Pâques, pour son travail, en le laissant seul à la maison... et il fera la rencontre de Grand, un brocanteur amoureux de sa mère, qui l'emmènera la retrouver, mais pas là où ils pensaient qu'elle serait...
c'est un roman sur quelques jours, quelques jours décisifs ; où Manu rencontrera Dieu, retrouvera sa mère, acceptera qu'elle soit une femme en plus d'être une maman, vivra une fugue, un "enlèvement" et des tas et des tas de péripéties...
c'est un roman où le style côtoie l'enfance et l'adulte qui sommeille; où de petites phrases anodines reflètent la complexité du réel; où l'on respire l'amour et le désir de vivre, -et le malheur d'être en vie, et l'envie d'en finir.
fantastique! à lire!!!!

Je viens de terminer le roman et j'apprends en même temps que l'écrivain est décédé le 25 octobre dernier. Triste nouvelle, j'aimais bien Forlani. Je l'ai découvert il y a bien des années avec Gouttière. Un écrivain qui parle aussi bien des animaux, des chats surtout, et membre du jury 30 millions d'amis, ne pouvait que me plaire. Et puis il avait un franc-parler appréciable...

Donc disais-je, j'ai terminé "tous les chats ne sont pas en peluche". Cette histoire m'a rappelée certains bouquins de Patrick Cauvin (membre du jury précité lui aussi) et de Daniel Pennac.
Manu est un jeune garçon qui vit à Paris avec sa mère qu'il adore, Dora. Malgré le papa absent, remarié de son côté et qu'il faut bien aller voir de temps en temps, Manu est plutôt content de sa vie. Il le serait cependant davantage si maman Dora était présente plus souvent. A cause de son boulot de traductrice dans le domaine commercial, Dora laisse son gamin seul à la maison le jour de Pâques car elle doit travailler lors d'un séminaire à Lille. Manu décide de se venger, de faire le plus de commeries possibles, de ne pas aller déjeuner avec son père et sa belle-mère, de se faire une omelette purulente et de la manger entièrement... bref, que des choses réjouissantes; mais les plans de Manu vont brusquement changer quand il reçoit la visite d'un inconnu venu apporter une statuette d'ange à sa mère.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..

une petite bouffée d'oxygène, attendrissant malgré l'insolence du personnage.