Le thème de ce livre m'importe énormément : la vie quotidienne à l'époque de l'Union soviétique. Dans ce roman, un combattant de la bataille de Stalingrad se rend compte que sa fille a été contrainte de se mettre (et de mettre son corps) au service du régime soviétique.
Andreï Makine a la réputation d'avoir un style très fin et je dois reconnaître que ses phrases sont un plaisir à lire. Je suis beaucoup plus critique sur l'organisation du roman que je divise en trois parties : l'histoire du père pendant et après la seconde guerre mondiale, l'histoire de la fille, Olia, la déchéance du père et sa venue à Moscou, et enfin la mort du père. Sur ces trois parties, seule la deuxième, heureusement la plus importante, m'a paru bien construite.
La première partie m'a paru confuse alors qu'elle sert de base à ce qui va se passer dans les années 80. Même chose pour la dernière partie, trop courte certainement et qui ne raconte pas grand chose, si ce n'est peut-être que l'espoir semble mort.
Une autre déception est que la place du féminisme dans l'Union soviétique ne soit pas davantage évoquée et critiquée, entre discours officiels et utilisation contrainte du corps des femmes pour l'espionnage.
Bon, pas encore convaincue par
Andreï Makine mais ses autres livres auront l'opportunité de me conquérir.