Dans le fond de la Sibérie, une prison où sont enfermés des Arméniens en attente de leur procès. de nombreuses familles sont venues s'installer à proximité dans l'espoir de leur rendre visite. Ils habitent ce quartier appelé " le Bout du Diable".
L'auteur (?), 13 ans, prend un jour la défense d'un jeune arménien victime des durs de son école. S'en suit une amitié et une réelle complicité. Découverte des lieux et, surtout, découverte des problèmes des Arméniens pour ce jeune russe. Très belle écriture, mais qui manque un peu de crédibilité.
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Ce livre m'a fait penser au Grand Meaulnes que j'ai lu il y a fort longtemps et un peu oublié mais qui m'avait laissé cette même impression de l'importance d'une amitié dans une vie.
De plus le sort des Arméniens y est traité de manière très juste et avec un grande finesse. Il ressort de ce livre une grande humanité et cela m'a réjouit.
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Dans ce récit, le lecteur qui s'attacherait de trop près au titre sera rapidement surpris, mais ce de façon très positive, car il n'y est pas question que de l'amitié, loin de là. le narrateur se trouve dans un orphelinat de Sibérie, aux conditions d'éducation et d'hébergement très dures, marquées par l'arbitraire, la cruauté et la violence gratuite des condisciples de l'établissement. A quelle époque se situent ces événements ? Probablement dans les années cinquante-soixante, ces années où le soviétisme fait encore illusion avant son écroulement du début des années 90.
Il y a une amitié entre le narrateur et Vardan, un garçon du même âge, en butte à la violence d'autres adolescents soucieux de profiter de ses faiblesses et d'un état d'infériorité. Vardan éprouve de la compassion à la vision d'une prostituée et c'est l'occasion pour lui de resituer la signification de la souffrance, et sa réelle place : « Or, ce que disait Vardan allait bien au-delà de ce jeu d'antithèse sociales. le malheur et la déchéance d'un être rendaient inacceptable toute la fourmilière humaine. Oui, tout entière ! »
Le narrateur et Vardan vivent dans le quartier du Bout du diable, déshérité et peuplé en majorité d'Arméniens. A l'occasion d'une visite chez la mère de Vardan, Chamiram, celui-ci scrute une photographie accrochée sur le mur. Ce sont des parents de la famille, des victimes du génocide de 1915, perpétré par les autorités de l'Empire ottoman et ayant provoqué la mort de plus d'un million et demi d'Arméniens dans des conditions de cruauté et de souffrance rarement atteintes dans l'histoire. Ces personnages, ce sont celles de Sarkisian, un horloger, et d'Altounian, un négociant en tissus.
Vardan joue là encore le rôle du révélateur, mais d'une façon sobre, faite de peu de mots, mais très évocatrice de l'horreur de l'événement : « Et pourtant, c'étaient précisément ces mots dénués de toute emphase et l'extrême simplicité de leur sens littéral qui rendirent à l'horreur vécue par les Arméniens une vérité sans recul possible, à la fois insupportablement réelle et fantasmagorique. »
Ce qui séduit, aussi, dans ce roman, c'est de voir resituer, redessiner des notions morales importantes, ainsi celle de la normalité. Vardan suggère à son ami de ne plus craindre d'être « anormal », de ne pas craindre de se tenir à l''écart, sur le bas-côté : « Oui, la possibilité de m'en décaler-et de « sortir du cercle
Dessiné sur l'asphalte ». Quitte à être traité de pas normal. »
Enfin, et ce n'est peut-être pas un aspect anecdotique du roman, l'évocation du poids de l'héritage du communisme soviétique sur les comportements et les jugements des citoyens de ce pays est souligné à plusieurs reprises, « Ces humbles copeaux humains sacrifiés sous la hache des faiseurs de l'Histoire. »
La révélation finale du livre surprendra le lecteur, mais elle ne minorisera pas l'intérêt de ce beau texte sur l'amitié, l'histoire, la petite et la grande, et la nécessaire préservation des valeurs morales qui maintiennent en nous l'humanité.
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Une amitié entre deux adolescents, l'un russe,l' autre arménien.
Le narrateur , orphelin en Sibérie, prend sous son aile, Vardan, qui vit au coeur du quartier arménien, quartier déshérité, au pied de la forteresse où sont emprisonnés leurs proches.
le jeune russe va se laisser séduire par l' ambiance et le charme de cette communauté. Il va tenter de protéger son ami , de santé précaire.
Au fil des années, l' écrivain se souviendra, avec nostalgie, de cette diaspora déportée, enURSS, par Staline, vers 1936.
une jolie histoire romantique, mais, j' aurais préféré
plus de simplicité dans l' écriture
plus de profondeur dans le récit
plus de de détails dans l' histoire.
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Le narrateur, un orphelin de Sibérie âgé de 13 ans se lie d'amitié avec un jeune arménien. Dans sa ville, il y a un quartier où plusieurs arméniens se sont installés pour rester à proximité de leur proche emprisonné en attente d'une sentence. On a pas beaucoup d'information sur la raison de leur incarcération. Même si ça aurait été pertinent, ça ne m'a pas dérangé comme le narrateur et jeune et voit les choses avec sa naïveté. Il va tout de même perdre cette naïveté au cours du récit. On va quand même être introduit à des drames vécus par des arméniens, mais ça reste secondaire comme le roman vise plutôt une nostalgie du narrateur face à son ami d'enfance. Il parle de ce qu'il a appris de cet ami et relate plusieurs souvenirs.
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