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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La littérature américaine s'est découvert une nouvelle plume pour exposer les névroses contemporaines qui assaillent les Etats-Unis. A l'image d'un Percival Everett, Rebecca Makkaï nous dépeint avec une lucidité amusée une Amérique éclatée en quête de repères. Une Amérique tiraillée entre celle conservatrice, qui se crispe et se réfugie dans les églises évangélistes, et celle des déracinés qui s'interroge sur l'identité, sexuelle et filiale, ou encore l'évanescence des liens à l'image de Lucy, jeune bibliothécaire pleine d'autodérision qui porte en elle les ferments de la révolte dans ses veines russes des Hulkinov.

Dans sa volonté d'ouvrir à un nouvel univers le jeune Ian prisonnier de parents évangélistes convaincus, Lucy se voit embarquée malgré elle dans un périple burlesque promenant les deux héros du Missouri au Vermont en passant par Chicago. Pour n'importe qui ça ressemblerait à un kidnapping. Mais la légèreté extravagante associée à la culpabilité tournée en dérision brouillent les faits et attirent la complaisance, de sorte que sous les apparences d'un rapt d'enfant, crime grave de nature fédérale, on se laisse séduire par ce qui prend la tournure d'une fugue loufoque ou d'un menu larcin.
Nourri de rencontres fortuites et de rendez-vous organisés, le roman bascule dans un récit plein de bienveillance et de générosité qui fait tomber des barrières cognitives, mais pas forcément celles que l'on croit.

Ce premier roman de Rebecca Makkaï est une découverte sympathique. Même si on n'apprend rien de nouveau et les fictions dénonçant les travers de notre société sont légion, Chapardeuse peut s'apprécier pour les contradictions nées du contact avec un jeune garçon intelligent et singulier qui ont pour rôle de désinhiber les consciences. Pages après pages, l'auteur s'amuse à déstabiliser Lucy la narratrice pleine de certitudes, de sorte que le périple improvisé bouleverse moins la conscience du jeune Ian que celle de Lucy.


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Pétri de gentillesse. C'est la première chose que l'on a envie de dire à propos de Chapardeuse, un premier roman qui élève la tendresse, la candeur et la bienveillance, au rang des vertus cardinales. Avec une certaine fantaisie, aussi, mais un rien bridée comme si Rebecca Makkai s'était interdite de laisser le délire envahir son récit. Chapardeuse décrit le kidnapping d'un jeune garçon par sa bibliothécaire ou plus exactement le contraire, et leur fuite à travers les Etats-Unis. le livre est plaisant mais manque d'épices, trop propre sur lui sauf dans les scènes qui décrivent les personnages hauts en couleurs issus de l'immigration russe. Si Rebecca Makkai corse à l'avenir son style et ses intrigues, on peut espérer le meilleur.
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Hannibal est une bourgade anodine de l'Etat du Missouri, si ce n'est que Mark Twain y a passé son enfance. Lucy Hull travaille au sein du département jeunesse de la bibliothèque municipale. Elle mène une existence rangée qui pêche avec le tempérament tourmenté et tumultueux de ses origines russes. Mais une rencontre va tout faire basculer. Son plus fidèle lecteur, Ian, attire son attention et l'intrigue. Elle se plaît à conseiller ce jeune bibliophage, quitte à passer outre les restrictions imposées par ses parents qui lui interdisent toute fiction sur la magie ou la sorcellerie. Ian est le fils unique d'un couple de chrétiens fondamentalistes. C'est un enfant sensible et éveillé. Malgré son jeune âge, ses parents l'envoient en thérapie chez un pasteur controversé pour corriger ce qu'ils pensent être des prédispositions à l'homosexualité. Un matin, Lucy le découvre reclus dans la bibliothèque. Il y a passé la nuit et refuse de rentrer chez lui. Contre toute attente, Lucy accepte de partir avec lui en voiture sans bagage et sans destination précise. Au cours de leur pérégrination, des liens d'amitié vont se tisser entre ces deux personnages. Et Lucy va en apprendre plus sur elle-même, sur son histoire familiale mais aussi sur son entourage.

Le roman a en arrière-plan plusieurs oeuvres de la littérature jeunesse. Tout d'abord "les Chapardeurs" de Mary Norton qui raconte l'histoire de petits êtres qui vivent dans les petits endroits secrets des vieilles maisons, qui ne possèdent rien mais empruntent tout aux êtres humains. J'ai aussi pensé à "Matilda", Ian étant un grand lecteur contrarié par ses parents, et aux "aventures de Tom Sawyer", le garçon étant malicieux et parfois manipulateur. "Chapardeuse" est un roman léger, agréable à lire et plein d'humour qui plaira aux lecteurs passionnés par la littérature jeunesse et aux... bibliothécaires.
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Premier roman de Rebecca Makkai.
Tendre et profond.

"je continue de penser que les livres peuvent vous sauver..."

Le récit débute dans une bibliothèque d'une petite ville du Missouri aux USA.
L'histoire d'un jeune garçon Ian, intelligent, attachant, passionné de lectures ; et celle de la bibliothécaire jeunesse Lucy, la narratrice, qui dans son travail et chez elle vit entourée de livres.

Le jeune Ian, de parents chrétiens fondamentalistes homophobes, emprunte les livres en cachette (censuré dans ses choix par sa mère), avec la complicité amicale et protectrice de Lucy.

A son aise au milieu des livres, son monde à lui, en fidèle petit rat de bibliothèque, futé et imaginatif, il va choisir d'y trouver refuge et évasion.
Une fugue qui va se transformer en rocambolesque aventure à travers plusieurs états du pays.
Mission de sauvetage pour Lucy, qui lui apportera réflexion et incursion dans l'histoire passée de la famille russe de son père ; épanouissement sur le monde pour Ian, gamin rêveur et surdoué.

Roman non dénué d'ironie et d'auto-dérision, clin d'oeil à des situations cocasses, un récit sous forme de road-book, humaniste, ode à la tolérance.

"Les livres le sauveraient parce qu'ils l'avaient sauvé jusqu'à présent, je le savais. Je connaissais plein de gens que les livres avaient sauvés."
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C'est un roman qui se lit assez facilement mais qui reste à la surface des choses et et qui, à mon sens, ne va pas assez loin dans tout. Les interrogations de Lucy sur ses origines russes et le déracinement de ses ancêtres sont restées bien superficielles et j'aurai aimé en savoir beaucoup plus. Car finalement il ne se passe pas grand chose dans ce roman si ce n'est que nos deux héros en cavale roulent sans but sur les routes américaines. il y a bien quelques indices qui attisent la curiosité du lecteur en laissant planer un petit mystère mais au final tout retombe comme un soufflet. Et la lecture se termine comme elle a commencé, sans grand frisson ni enthousiasme.
Les personnages donnent un peu plus d'intérêt à cette lecture. Lucy est un peu gnangnan, on a envie de lui coller des baffes pour le réveiller un peu mais sa nonchalance la rend tout de même attachante et ses histoires avec les garçons donnent un peu de piment à l'histoire. Quand à Ian, à 10 ans, c'est déjà carrément un petit c... Garçon espiègle et attachant qui veut découvrir pleins de lectures qui pourtant lui son interdites en raison de la religion de ses parents, il se révèle quelque peu machiavélique quand il menace Lucy de la faire passer pour une kidnappeuse.
Bref, ce fut une lecture agréable mais il m'a manqué quelque chose pour l'apprécier pleinement.
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Lucy est employée dans la section jeunesse d'une bibliothèque d'une petite ville du Missouri. Elle mène une vie terne, sans ambition ni passion. Elle se lie d'amitié avec Ian, petit garçon très intelligent et grand lecteur. Fils unique de chrétiens fondamentalistes intégristes, Ian est perturbé, voire malheureux et semble chercher secours auprès de Lucy. Sur un coup de tête et à sa demande, elle "chaparde" Ian et entreprend une fugue à travers les États Unis. C'est un très joli roman, qui m'a beaucoup émue. Les raisons qui poussent Lucy et Ian à fuir leurs vies sont subtilement expliquées au long du récit de cette cavale. Étonnamment, c'est assez crédible. La fin est douce et émouvante. J'ai beaucoup aimé.
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Lucy, bibliothécaire à Hannibal, ville perdue du Middle West, a sympathisé avec Ian, un petit garçon de dix ans qui est un lecteur passionné. Mais elle se rend compte que les parents de celui-ci, chrétiens fondamentalistes homophobes, veulent contrôler ses lectures et sa façon d'être. Un jour, en ouvrant la bibliothèque, elle découvre que l'enfant y a passé la nuit…

Chapardeuse est un roman loufoque, où la vraisemblance est mise de côté pour narrer l'aventure de deux personnages solitaires, qui ne se sentent pas à leur place, mais partagent l'amour de la lecture. C'est ce qui fonde l'amitié du couple improbable que forment Lucy et Ian, et c'est ce qui m'a poussé à vouloir découvrir. Mais Rebecca ne m'a séduite ni par ses personnages ni par son style, encore moins par son histoire, trop décalée pour moi. de plus, ce premier roman comprend clichés et longueurs en abondance, s'essoufflant au bout de deux cent pages. Seule la fin, avec sa pirouette joliment pensée, a ramené le sourire sur mes lèvres de lectrice sceptique.

Décidément pas le meilleur roman de la rentrée littéraire 2012, mais une expérience à tenter si le coeur vous en dit.
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Ce roman est inégal. C'est vraiment dommage, car certaines choses sont de très bonnes trouvailles. Par exemple, Lucy est un personnage attachant. Elle est révoltée par la manière dont les parents de Ian agissent envers le garçonnet. D'autre part, beaucoup de passages mélangent habilement drôlerie et gravité. Toutes les horreurs que pense l'héroïne quant au pasteur sont amusantes (on sait très bien qu'elle ne fera jamais rien de ce genre contre lui), mais graves aussi parce qu'elles montrent son impuissance à donner la liberté de penser à un enfant.
La narratrice fait souvent des réflexions très justes sur la vie, sur la façon d'agir des gens... En outre, je partage son avis: les livres peuvent nous sauver. Leur diversité ouvre l'esprit. Ils forgent l'opinion, montrent un éventail de façons de penser... Et puis, notre héroïne fait beaucoup d'allusions à différents livres.
[...]
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Mon premier est une sage bibliothécaire mi-juive mi-russe et 100% américaine.

Mon deuxième est un gosse de 10 ans déviant sexuel aux yeux de ses parents cathos.

Mon troisième est une fugue identitaire aussi irresponsable que fantasque.

Mon tout est un vrai moment de détente en compagnie d'un roman drôle, dynamique et finement provocant !
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Je suis assez partagée sur ce livre. Il y a des remarques pertinentes, une histoire un peu surprenante au sujet original et menée jusqu'au bout, une écriture agréable. Je ne suis pas en extase, mais c'est un bon premier roman. Par contre, les personnages n'ont pas vraiment de consistance, leur personnalité n'est pas assez fouillée. Les "délires" hors texte ne sont pas toujours à propos. Ne s'appelle pas Foenkinos qui veut!
Je lirai sans doute un deuxième roman pour me faire une idée plus définitive.
Lien : http://monique.leonard@hotma..
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