Après la mort de Nita, Guilhem et son compagnon Gaucelin, tous deux cathares, s'en vont par les chemins afin d'atteindre le mystère de la foi des bonshommes. L'inquisiteur Gui lui n'a pas renoncé à sa traque et à la recherche des livres de bois des cathares permettant de trouver leur lieu de culte secret.
J'ai été moins emballé par ce tome un peu plus bavard. Si les phrases sont toujours bien tournées et riches, parfois même poétiques, les discours de théologie m'ont laissé un peu sur la touche. Pourtant on s'approche ainsi de ce que pouvait penser les cathares, on touche du doigt les fondements de cette religion qui a tant déchainé les passions.
En fait je pense que ce sont surtout les dernières pages qui ne m'ont pas convaincu. Apparemment ce tome conclut la série et je trouve que l'on reste sacrément sur notre faim. Nous n'en apprenons guère sur la cathédrale invisible (ou alors c'est moi qui suis passé à coté de la dimension spirituelle ce qui n'est pas impossible) et nous ne revenons pas sur cet étrange cathare, espèce de maitre dans cette foi, le plus grand des parfait Simon Azalais.
Le dessin quant à lui est resté fidèle à lui même. Riche en détails, aux mouvements fluides et expressifs.
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L'inquisiteur Arnaud Gui est sur les talons de Guilhem Roché, mais quand il se rend compte que ce dernier est sur le point de se rendre au château de Manssac, ce dernier jubile.
Il est en effet sur le point de faire coup double, mettre la main sur Guilhem et son livre à couverture en bois et sur Guillaume de Manssac, son vieil "ami".
Une amitié emplie de haine suite à un différend qui les a séparés lorsqu'ils étaient au séminaire et jusqu'alors, meilleurs amis au monde.
Arnaud a continué dans les rouages de l'Église pour finalement y occuper cette fonction d'inquisiteur qui lui va comme un gant tant il met du coeur à mener cette mission à bien.
Guillaume s'en était retourné chez lui après avoir rompu ses voeux.
Depuis Arnaud a bien essayer à maintes reprises de faire condamner son ancien meilleur ami, mais sans succès.
Mais aujourd'hui, pour complicité avec les cathares, Arnaud a non seulement le pouvoir de l'arrêter, mais aussi de le mener au bûcher avec les mauvais croyants qu'il héberge.
De son côté, Guilhem pense avoir réussi à déchiffrer l'énigme des livres à dos de bois et pense pouvoir situer avec précision l'emplacement de la cathédrale des cathares !
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Un très bon épisode qui conforte implicitement l’intérêt de cette fresque médiévale.
Lire la critique sur le site : Sceneario
-Ce que je crois, c'est que les hommes sont prêts à tout pour se désennuyer et oublier que ce monde est vide.
-Voilà de bien tristes propos, messire.
-Je n'invente rien. Ici-bas, tout est blessure, oppression et néant. Toutes les belles espérances et tous les beaux combats se terminent toujours par de sombres meurtrissures et mornes déconvenues.
-Messire... Vous oubliez notre dieu bon.
-Le dieu de ce monde ou de l'autre, quel qu'il soit, est aveugle ou trop éloigné de nos vies et de leurs enjeux.
De tous les textes sacres, l'évangile de Jean est le plus important aux yeux des "Bonshommes", c'est celui qui tend le plus vers l'illumination personnelle par le biais de la connaissance, la gnose.
Malgré une certaine lassitude, je continue de penser que l’acte le plus sublime qu’il est possible à un homme d’accomplir sur terre est de s’éveiller pour sortir enfin de l’engourdissement de pensée.
Et c’est le grand paradoxe et la grande perversité de toute religion qui s’occupe de politique plutôt que de transcendance : elle est obligée de mettre à mort ce qu’elle ne peut plus comprendre.
Un jour... Tu auras besoin de tout ce que tu as appris, de tout ce que tu as surmonté, pour abandonner tout ce qui n’est pas toi.